Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 4/0697

Louis Conard (Volume 4p. 460).

697. À JULES DUPLAN.
[Fin novembre ou décembre 1861.]

Ah ! mon pauvre vieux, comme je suis content ! Je vais donc bécotter ta vieille binette ! J’attends dimanche avec avidité pour savoir le jour et l’heure où je me ruerai au-devant de ta Seigneurie.

J’ai, ce matin, donné au docteur Pouchet (qui se présente à l’Académie des Sciences pour remplacer Geoffroy Saint-Hilaire) une lettre d’introduction près de Mme Cornu. Comme je la sais excellente et s’intéressant aux bonnes choses et aux braves gens, je n’ai pas craint d’être indiscret en lui recommandant fortement le père Pouchet, qui est un très galant homme, et un grand savant. Tu feras bien de prévenir Mme Cornu de sa surdité, car le pauvre bonhomme n’entend pas plus qu’une bûche. Dis-lui que je m’y intéresse beaucoup et qu’elle tâche de lui obtenir quelques voix parmi ses amis. Les concurrents de Pouchet sont honteux, mais je suis sûr que le pauvre vieux va faire là-bas un tas de bêtises !

Je languis après toi, je te f… des mets épicés, sacré bougre ! Tu auras tes xii tasses de café !