Contes populaires d’Afrique (Basset)/120
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UN PLEIN CABAS D’ENFANTS[2]
n homme et sa femme. Celle-ci mit au
monde, des enfants, un cabas tout plein.
L’homme dit :
— Ma femme, je ne veux pas de toi.
Sa femme, alors, se mit en route, alla, alla, alla, jusqu’à ce qu’elle rencontra un grand oiseau qui l’attendait caché. La femme arriva là, l’oiseau dit :
— Pleure, pleure, ndeyandeya.
Pleure, ndeyandeya.
Donne-moi un enfant à manger,
À manger, ndeyandeya,
Pleure, ndeyandeya.
Elle lui donna un enfant ; il le mangea et fut de nouveau se cacher en avant pour l’attendre. Il dit :
— Pleure, pleure, etc.
Elle lui donna un autre enfant ; il le mangea et fut se cacher en avant pour l’attendre. Il dit :
— Pleure, pleure, etc.
Elle lui donna un autre enfant ; il le mangea et fut se cacher en avant pour l’attendre. Il dit :
— Pleure, pleure, etc.
Elle dit :
— Prends-le toi-même et mange-le.
Il prit et mangea. Tous les enfants finirent jusqu’au dernier. Il fut se cacher en avant pour l’attendre. Il dit :
— Toi, femme, où vas-tu ?
Où vas-tu, neyandeya ?
Pleure, ndeyandeya ;
Viens ici que je te mange, ndeyandeya.
Il la saisit et la mangea. Quand la femme fut morte, le cabas continua à aller tout seul. L’oiseau fut se cacher en avant pour l’attendre. Il dit :
— Toi, cabas, où vas-tu ?
Où vas-tu, ndeyandeya ?
Pleure, ndeyandeya.
Viens ici que je te mange, ndeyandeya.
Pleure, ndeyandeya.
Il le saisit et le mangea. Le cabas lui déclhira les entrailles. Il sortit, se mit à courir et vint au hameau. Il dit :
— La femme est morte, ainsi que les enfants eux-mêmes. C’est fini.