Chansons populaires du Canada, 1880/p070
quand j’étais chez mon père
Il y a tout lieu de croire que ces couplets sont fort anciens, si, comme je le pense, le mot « baron » y est employé pour exprimer, au générique, un grand seigneur :
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« Chaque fois, dit M. Arbaud, que nos chants parlent d’un homme noble, puissant, ils l’appellent un baron, c’est-à-dire, un homme par excellence, comme le bar germanique dont il dérive. Et ne croyez pas qu’ils prennent ce mot dans son acception féodale ; non, car ils le donnent aux saints :
ils le donnent aux plus hauts personnages :
Mais quand la hiérarchie féodale constituée eut rejeté presque au dernier rang ce titre de baron, il perdit naturellement sa valeur superlative… » (Chants populaires de la Provence, page XVI de la préface.)
Cette chanson, à laquelle on attribue une origine normande, se chante dans toutes les parties de la France, mais avec des refrains et sur des airs que nous ne connaissons pas ici, sauf le refrain et l’air de Vive Napoléon ! que l’on verra plus loin.
On chante dans le comté de Maskinongé :
..... M’envoi’-t-à la fontaine
Pour pêcher du poisson .....
à Québec
..... M’envoi’-t-à la fontaine
Pour emplir mon cruchon .....
et en France :
..... J’allais à la fontaine
Pour cueillir du cresson .....
J’ai recueilli cette mélodie de la bouche d’une femme qui me l’a répétée un grand nombre de fois, et toujours telle que notée ci-dessous, avec tous les mi et les fa naturels.
Quand j’étais chez mon père (bis) M’envoi’ -t-à la fontaine (bis) |