TABLE DES MATIÈRES
CHAMFORT LITTÉRATEUR
 
Chapitre I. — Origine et éducation. — Doutes sur l’origine de Chamfort : les deux baptistaires. — Pourquoi il est intéressant d’examiner la question de son origine. — Son entrée au collège des Grassins ; ses succès et ses aventures scolaires. — Ses débuts dans la vie ; son préceptorat chez Van Eyck et ses années de bohème 
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Chapitre II. — Débuts littéraires. — Pourquoi Chamfort chercha longtemps sa vocation. — Collaboration au Journal Encyclopédique (de 1761 environ). — Chamfort en quête d’un modèle. — La Jeune Indienne, 1764 : succès de cette petite pièce ; comment il s’explique. — Le premier prix académique de Chamfort : Épître d’un père a son fils, 1764. — Ses premiers rapports avec les gens de lettres : Voltaire, Duclos, d’Alembert, Delille, Sélis, Saurin, Thomas. — Succès galants et mondains. — Chamfort et le duc de La Vallière. — Maladie et dénuement ; comment il est sauvé par Saurin et l’abbé de La Roche. — Sa collaboration au Grand Vocabulaire François. 1767. — Le caractère de Chamfort pendant ses années de jeunesse 
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Chapitre III. — Succès a l’Académie et au théâtre. — Aux environs de la trentième année, si Chamfort ne se prépare pas à devenir un moraliste, il y est préparé par les circonstances de sa vie et par les sujets de concours académiques qu’il doit traiter. — Prix remporté à l’Académie de Marseille sur cette question : Combien le génie des grands écrivains influe sur l’esprit de leur siècle (vers 1766). — En 1768, Éloge de Molière : solennité de la séance où le prix est décerné ; appréciation du discours de Chamfort. — La petite comédie du Marchand de Smyrne (1770) ; son mérite et sa portée. — Bibliothèque de Société, recueil composé avec d’Hérissant (1771). — Nouvelle maladie de Chamfort : quelle déception elle lui cause. — Éloge de La Fontaine (1774). — Il met Chamfort tout à fait en vue. — Mérite de cet ouvrage. — Chamfort dans le monde des Choiseul — Chamfort poète agréable à la cour. — Mustapha et Zéangir (1776). — Histoire des représentations de cette tragédie. — Il n’est pas vrai que son demi-succès ait été la grande cause de l’amertume de Chamfort. 
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CHAMFORT MORALISTE
 
Chapitre I. — Années de retraite. — Relations de chamfort avec Vaudreul et Mirabeau. — À partir de 1779, durant quatre années, Chamfort recherche la solitude ; il recherche aussi l’obscurité. — Pourquoi ? — L’âge, la maladie, déceptions politiques. — Il se dégoûte de la vie d’homme de lettres et de son manège. Pourquoi ? Piraterie des éditeurs et des libraires, morgue des gentilshommes et des comédiens, tracasseries de la censure, vilenies et manies des écrivains de profession, vanité de la célébrité littéraire. — Une circonstance, restée mystérieuse dans la vie de Chamfort, achève son désenchantement. — Sa liaison avec Mme Buffon le détermine à la retraite absolue, après sa réception à l’Académie (1781). — Ce que fut cette liaison ; de l’influence qu’elle a eue sur l’esprit de Chamfort. — Après la mort de Mme Buffon, il rentre dans le monde. — Ses relations avec Vaudreuil : leur caractère. — Chamfort et Mirabeau : leur correspondance, leur collaboration (Pamphlet sur l’Ordre de Cincinnatus, 1785). — Que penser de l’admiration de Mirabeau pour Chamfort ? 
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Chapitre II. — Chamfort observateur et moraliste. — Dès 1780 Chamfort a certainement commencé son recueil de Pensées et d’Anecdotes. — Entrepris sans dessein exprès, il semble que ce recueil ait été plus tard destiné par Chamfort à devenir un tableau de la société aristocratique de son temps. — Les observations de Chamfort méritent-elles créance ? Comment il juge la monarchie, la noblesse, le clergé ; ce qu’il pense de la vie mondaine à la fin du xviiie siècle. — Examen de la règle de conduite qu’il se trace et de ses conclusions de morale pratique. 
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CHAMFORT RÉVOLUTIONNAIRE.
 
Chapitre I. — Son rôle au début de la révolution. — Quoi qu’en aient dit les pamphlets royalistes, ce n’est ni la cupidité, ni l’ambition, ni l’envie qui engagèrent Chamfort dans la cause de la Révolution. — Preuves de sa conviction et de son désintéressement. — Il ne joue pas de rôle officiel, mais exerce une action réelle en tenant parfois la plume pour Mirabeau et Talleyrand. — l’Adresse aux Provinces de février 1790 a été rédigée par Chamfort. — Chamfort journaliste : ses articles au Mercure. — Ses mots et leur portée. — À-t-il été un conspirateur ? — Ce qu’il faut penser de la conversation rapportée dans les Mémoires de Marmontel. — À-t-il été un fanatique ? 
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Chapitre II. — Chamfort républicain et démocrate. — Chamfort a vu très tôt que la République devait sortir de la Révolution, et a travaillé à hâter son avènement. — Sa polémique contre les institutions monarchiques, le Discours sur les Académies (1791). — Le parti républicain après la fuite de Varennes : rôle qu’y joue Chamfort. — Ses articles sur les réformes sociales à accomplir. — Intérêt qu’il attache à l’organisation d’une éducation nationale. Rapport de Talleyrand sur l’Instruction publique (septembre 1791). — Chamfort n’en fut-il pas le rédacteur ? 
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Chapitre III. — Ses dernières années ; sa tentative de suicide et sa mort. — Après la Constituante. Chamfort se retire peu à peu de la vie militante. — Que furent ses relations avec les Girondins ? — Les Tableaux de la Révolution de 1791 à 1792. — Valeur historique et littéraire de cette publication. — Chamfort à la Bibliothèque nationale (août 1792). — Dénoncé par Tobiesen Duby, il est enfermé aux Madelonnettes en septembre (1793). — Relâché après une courte détention, il donne sa démission de bibliothécaire. — Dénonciation nouvelle de Tobiesen Duby ; tentative de suicide de Chamfort. — Sa mort (13 avril 1794) 
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APPENDICE contenant des pièces inédites relatives à Chamfort. 
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Vu et lu en Sorbonne.
le 20 Février 1894,
par le Doyen de la Faculté des Lettres de Paris.

A. HIMLY.

Vu et permis d’imprimer,
le Vice-Recteur de l’Académie de Paris,

GRÉARD.


Poitiers. — Typ. Oudin et Cie.