Cham - Albums du Charivari/Paris pour rire
— Grand dieu ! faut-il qu’il lui raconte des horreurs pour que ses cheveux lui dressent comme ça sur la tête ! |
— Petite sotte ! vous me laissez sortir sans mon manchon ! — Madame ne l’a donc pas sur la tête ? |
La section offrant des dangers, les frères Siamois se contentent de faire passer leur ligament au laminoir. |
Le plus sûr moyen pour les Siamois de se diviser : faire tous deux la cour à la même cocotte. |
En quoi consistera cette année le grand prix de l’Exposition hippique ! Quelle épigramme ! |
Vélocipède calculé de façon à pouvoir parcourir toute la ligne de Lonchamps en courant sur le haut des voitures. |
Montés sur des jambes de bois après avoir satisfait à la foire aux jambons. |
— Tu étrangles ? Tu n’as mangé qu’un œuf. — On s’est trompé ! On m’a servi un œuf de Pâques : j’ai avalé un jeu de quilles. |
Poussés à bout, les voyageurs finissent par faire des barricades dans l’intérieur des omnibus. |
— Méfie-toi, Paméla, je l’ai rencontré en omnibus ; ses pièces d’argent ne passent pas. |
— Conducteur !… — Je suis myope ; allez chercher deux témoins pour attester le millésime de vos pièces d’argent. |
ESPÉRONS-LE !
Le refus des pièces de monnaie finissant par jouer un mauvais tour aux omnibus. |
ARMEMENT PROCHAIN DES CONDUCTEURS D’OMNIBUS.
— Je n’accepte pas cette pièce de monnaie ! |
Le professeur de la chaire homéopathique touchant ses appointements à très-petites doses. |
EN 1870.
— Mais, il y a de l’eau dans votre lait. — Toujours, depuis l’inondation de 1868. |
LE MARCHEPIED DE L’AVENUE DE L’IMPÉRATRICE.
Venant pour profiter du marchepied et y trouvent un ivrogne. |
— N’y a plus que là-dedans que je trouve de l’ouvrage ! |
— Toutes les deux sur mon fauteuil à musique ? — Maman, c’est un morceau écrit par deux, pour quatre mains. |
Vert-Vert guetté à sa sortie. | — M. Capoul, où est-il ? — Monsieur le régisseur, il a disparu ! on l’a mis dans un œuf de Pâques. |
— S’ils disent la messe à c’te heure-ci, à quelle heure chanteront-ils les vêpres ? |
— Vous voulez une loge ? — Non, monsieur ; je voudrais faire dire des messes. |
Ça n’est plus dans le nez maintenant, mais dans le cœur que ça me chatouille ! |
Le combat entre monitors remplacé aujourd’hui par la lutte entre Moniteurs. |
CONSEILS DU CHARIVARI À L’UNIVERSITÉ.
Au parloir asseoir les parents sur des trapèzes, afin de mettre les collégiens dans la nécessité de faire de la gymnastique s’ils veulent se rapprocher de leurs familles. |
— Excusez-moi, monsieur le proviseur, comme la gymnastique est obligatoire, j’ai pensé que la tunique et le pantalon le gêneraient peut-être. |
— Quéque vous avez à me renifler mes journaux ? — Il me semble que pour un sou les nouvelles ne doivent pas être aussi fraîches ! |
— C’est moi qui vais te le lâcher ! Un journal à un sou dans sa poche, grigou ! |
— Dans le récit du journal à trois sous, ce monsieur avait 30 000 francs de rente, et dans celui-ci 10 000 fr. de rente. — Ah ! dame ! un journal à un sou ne peut lui donner que trois fois moins. |
— Je crois que monsieur et madame vont aller aux eaux ? — Auxquelles ? — J’ai entendu madame parler de l’eau des fées. |
L’ours blanc du jardin des plantes n’ayant pu se procurer une quantité suffisante d’eau des fées. |
— Malheureux ! tu ne crains donc pas de faire blanchir mes cheveux avant l’âge ? — Papa, ce n’est plus une considération pour moi depuis l’eau des fées de madame Sarah Félix. |
SALON DE 1869.
Portrait de M. Lecoq.
Lecoq. Lecoq. |
— Il aime les tableaux votre mari ? — Beaucoup ! Ça le fait dormir. |
— Je viens d’y coller l’étiquette qui était sur mon buste ; on sera convaincu que je suis faite comme ça. |
— Il est ressemblant M. Duruy ! C’est à croire qu’il va vous coller. |
— Le trône d’Espagne ! Merci qu’on s’asseoira là-dessus ! C’est pas un siège, c’est une raquette ! |
— Malheureux ! t’endormir sur la voie publique ! Tu ne sais donc pas qu’on peut te poser la couronne d’Espagne sur la tête ! |
— On vient vous offrir la couronne d’Espagne. — Ah ! sapristi ! dites que je n’y suis pas. |
Gare le ramasseur de bouts de cigare. |
— Il était temps que tout cela finisse ! Voilà la première fois que tu embrasses ta femme depuis les élections. |
— Dans six ans je serai électeur ; pour qui voterai-je ? |
— Elle ne va pas bien depuis quelques jours. — Elle aura été agitée par les élections. |
— Mon ami, tu n’as pas été réélu : je pense que tu vas chercher une place. |
La France venant de relayer de rudes coursiers, ma foi ! |
Fermeture de la véritable Exposition des volailles grasses. En ont-elles mangé ces poules ! |
UNE ALERTE AU CAMP DE SAINT-MAUR.
Se laissant surprendre par l’ennemi. |
Don Quichotte n’étant plus le chevalier de la triste figure, à la vue de ses recettes au Théâtre-Lyrique. |
3555. — M. LE PÈRE.
La colique sous les romains. |
— S’être entêtés à faire de la peinture, tandis qu’ils auraient gagné tant d’argent à coller des affiches pen-(…)élet ![illisible] |
Alphonse, tu me connais ! Je vais aller embrasser le gardien, si tu ne me jures pas tout de suite que j’aurai mon pastel par M. Brochard. |
— Ils me font suer avec leur Exposition ! Qu’ils trouvent donc un peintre plus exposé que moi ! |