Cham - Albums du Charivari/Paris au crayon
moins de mon nez qui est en argent.
Rien de mauvais comme les courants d’air. Mieux vaut qu’une porte soit tout à fait ouverte. |
— Monsieur, c’est encore remis ; revenez à la fin du mois prochain ! — Décidément vous ne ménagez pas plus ma chaussure que mon amour-propre. |
DÉPART DES HIRONDELLES.
— Voyez-vous l’instinct de ces pauvres bêtes ! elles n’ont pas envie de se trouver là au 29 novembre. |
FÉERIE PARLEMENTAIRE DANS LE GOUT DES PILULES DU DIABLE.
— Allons, bon ! il était ici, le voilà là-bas, maintenant ! |
— Mais c’est pas mon député que je vois là. |
— Tu ne vas pas me rester encore deux mois à ne rien faire ! Mets-toi là et bâcle-moi quatre lois avant ton dîner. |
AU MOIS DE NOVEMBRE.
— Pas facile de trouver la porte d’entrée, grâce aux brouillards ; ils chercheront jusqu’au beau temps, faut espérer… |
— Le 26 octobre le concierge du corps législatif remplacé par un suisse en bois incapable de leur tirer le cordon. |
MODIFICATION APPORTÉE AU BÂTIMENT DU CORPS LÉGISLATIF. La porte principale devenant la porte de sortie. |
— Ne le faites pas parler ! Mon mari est député, il se repose la langue pour l’ouverture. |
RÉOUVERTURE DE LA CHAMBRE.
M. Gagne poursuivant les députés pour les extirper avec son archi-levier. |
— Je veux qu’on m’obéisse ! — Je ne suis pas ton candidat : fiche-moi la paix. |
— Eh bien, docteur ? — Une simple agitation électorale ; il peut en surgir une crise favorable. |
— Décroche moi ça et qu’on le jette à la borne. — La séance du Jeu de paume ? — C’est un serment, je n’en veux pas ! |
— Chers électeurs, vous allez voir si je suis un gaillard à bien défendre vos intérêts ! |
— Chacun ses armes, pas vrai ? |
Soumis au régime du mandat impératif. Les électeurs sont seuls juges du moment où il doit se moucher. |
— J’ai eu tort d’accepter le mandat impératif ? — Oui, monsieur, c’est moi, votre femme, qui ai seule le droit de vous faire marcher ! |
— Il s’agit de bien essuyer les verres de ses lunettes, on m’a mis dedans si souvent ! |
— Baptiste, vous le faites joliment marcher, votre maître ! — Ah ! dame ! il a accepté le mandat impératif ? et je suis un de ses électeurs. |
— Chère amie, en marchande de poissons ? — Mon mari a accepté le mandat impératif ; je suis obligée de me faire peuple pour en obtenir quelque chose ! |
AU MOMENT D’ENTRER.
— Que diable avais-je donc promis à mes électeurs ? Voilà que je l’ai complètement oublié. |
LE MANDAT IMPÉRATIF.
— Faites voir votre bulletin de vote si c’est bien celui-là. |
— Que le club vote pour vous ? Comment êtes-vous venus ici ? — Je suis venu tout seul. — Tout seul ! Trop d’initiative pour le mandat impératif. Nous ne votons pas pour vous. |
UN DÉPUTÉ AU RESTAURANT.
— Que veut monsieur ? — Hélas ! je ne veux plus ! le mandat impératif a éteint chez moi cette faculté ! |
ENTRÉE DE L’HIVER.
C’est là-dedans que ça va chauffer ! |
Les vieux journalistes seuls admis dans la nouvelle tribune du Sénat afin de ne pas détruire l’harmonie. |
Arrivant heureusement au port après avoir évité les écueils. |
Colin-maillard. | 21 NOVEMBRE
— Canonniers, à vos pièces et visez juste. |
— Quelle poigne ! Vous êtes préfet. |
Les vieux huissiers du Sénat se signant en passant devant la tribune des journalistes. |
Le mur de la vie publique. | Il faudra bien qu’ils se décident à m’appeler pour pousser à la roue. |
— Vous étiez légitimiste autrefois ? — Oui, messieurs, j’ai été blanc, mais depuis l’Eau des Fées je ne le suis plus. |
— Ma chère, j’ai cru qu’un dîner était considéré comme une réunion publique, j’ai engagé le commissaire de police avec son écharpe. |
Les faux aveugles eux-mêmes ne pouvant y résister. |
NOUVEAU RÈGLEMENT PROPOSÉ PAR LE CHARIVARI.
— Les députés centre gauche ne pourront siéger qu’assis sur la partie gauche de leur… centre. |
— Les farceurs ! je ne leur mettrai jamais autant de colle derrière qu’ils en ont mis dessus. |
Les orateurs de la gauche ne parleront pas à la tribune dans le même sens que les autres. |
Espérant qu’il n’y verra rien pendant qu’on l’embrasse. | Rien de dangereux comme les enfants quand ils se mettent à jouer avec des allumettes. |
Attendant que le marchand n’ait plus l’œil sur sa marchandise. |
— La poire est mûre. Si ce n’était ce diable de garde-champêtre ! |
CREUSANT UNE FOSSE. Pour qui ? |
UN COUP CONTESTÉ À LA ROULETTE DE BADE.
— Un instant pas si vite ! |
Se préparant à donner la dernière couche. | Un rapprochement difficile. |
— La Chatte blanche ! Voilà minette qui ne se contentera plus de mon poêle ; y faudra des feux de Bengale aussi ! |
La santé de l’obélisque exigeant les plus grands ménagements pendant l’hiver. |
L’enseignement gratuit et obligatoire dans l’empire ottoman amenant le petit Français à rougir devant le petit Turc. |
— Reste donc ; écoute : l’hymne des Girondins. — Je m’en souviens. Chaque fois que je l’entendais on me demandait des lampions après. |
— Comment ! vous vous laissez calotter ? — Que voulez-vous, toutes les valeurs sont en baisse, la mienne comme les autres ! |
— Ta robe fait frou-frou ; je ne veux pas de ça : je sais maintenant où cela mène le mari ! |
FROU-FROU.
— J’avais trop ri à leur Grande-Duchesse, ils me font bien expier cela aujourd’hui. |
— Maman, vois donc c’te bête. Vous ne vous entendez donc pas tous deux sur la manière de porter le chignon ? |
— Pour M. Chasles. — Si c’est de M. Newton ou de M. Pascal, vous pouvez la remporter ! |
— Ma fille est pleine de vertus. — Plaine des vertus ? Quelle horreur ! |
AVIS AUX PASSANTS.
La spirituelle pièce de Louis Leroy mettant à la mode les duels aux fenêtres ! |
— Pas possible ! Tu as trop chaud avec ta chemise ? — Parbleu ! j’ai l’habitude de jouer dans les féeries. |