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ALBUM
DE 60 CARICATURES
PAR
CHAM
— Va donc, imbécile ! un mur faut pas que ça t’arrête, t’es pas journaliste
PARIS
ARNAULD DE VRESSE, ÉDITEUR
55, RUE DE RIVOLI, 55
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— Qu’avez-vous à redouter ? la vie privée va être murée.
— Oui, mais… si les maçons allaient se mettre en grève !
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— La vie privée va être murée.
— Un tort ! c’est le long des murs qu’on met le plus d’ordures.
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— Diable ! c’est une canaillerie que vous me proposez-là…
— Tâchez de la faire dans votre vie privée.
— C’est juste, au fait !
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— Malheureux ! tu oses maintenant lever la main sur ta femme ?
— C’te bêtise ! la vie privée n’était pas encore murée.
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Balzac écrivant de nos jours les Scènes de la vie privée.
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LE BAL DES BLANCHISSEUSES.
— Dansez donc avec une blanchisseuse ! vois mes bras !
— L’habitude qu’elles ont de tordre le linge !
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— Infamie ! mon mari qui embrasse sa blanchisseuse !
— Chère amie, faut bien ! la mi-carême, c’est sa fête !
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— Mademoiselle, voulez-vous danser ?
— Me donnerez-vous votre linge ?
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— Qu’il a l’air bête, ton petit vicomte ! Viendrait-il ici pour manger leur foin ?
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Baptiste désire bien que l’exposition hippique soit terminée et qu’on rende le cheval à monsieur.
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— Imbécile ! tu as acheté un cheval couronné !
— Le marchand m’a assuré que c’était comme lauréat de l’exposition.
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— Ce que j’ai fait pour mon porc je l’ai fait pour mon cheval, et cependant il n’a pas eu de prix.
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L’exposition chevaline très-goûtée par les membres de la société hippophagique.
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— Ton cheval… mais il me semble que c’est lui qui te dresse, il t’apprend la politesse.
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— Mais marchez donc, cocher !
— Pardon, j’ai oublié de dire à madame que je venais d’envoyer mes chevaux à l’exposition.
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MODE DU JOUR. Chapeau plat comme le reste.
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— Baptiste, vous m’accompagnerez à Longchamps en culotte courte.
— Puis-je prendre les mollets de monsieur.
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LA QUEUE DE LONGCHAMPS.
— Baptiste, c’est humiliant ! on va me prendre pour une cuisinière qui surveille son pot-au-feu en voiture.
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MODE DE LONGCHAMPS. Jupe à la feuilleton.
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L’arbre du 20 mars n’osant faire sortir sa feuille dans la crainte qu’elle ne soit accusée d’avoir été soudoyée par l’or étranger.
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— Impossible de vous recevoir cette semaine ; le gras est défendu.
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— Ma bonne dame, de quoi manger, s’il vous plaît !
— Vous n’avez pas honte ! en carême !
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— Ma chère amie, ce n’est pas la peine que tu ailles entendre prêcher le carême si cela ne te fait pas plus d’effet que ça.
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Les courses étant d’un bon exemple en carême, le triomphe du maigre.
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EXCELLENT, L’AIR DE MÉRY-SUR-OISE.
Ils reviendront tous au bout de quinze jours.
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— De quel droit me conduisez-vous à Méry-sur-Oise ?
— Vous avez été trouvé faisant le mort dans une maison.
— Imbécile, un mort au whist !
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— Quelle diable d’idée aussi ! louer une maison de campagne à Méry-sur-Oise.
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Double mouvement des cantonniers à la vue du train de Méry-sur-Oise.
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DIFFICILE DE CONTENTER TOUT LE MONDE.
Allonger les jupes, ça fait plaisir aux uns et de la peine aux autres.
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— Colonel, on m’a z’allongé ma jupe, mais dans la crainte, qu’elle ne remonte encore z’une fois, je me suis permis d’y ajouter des sous-pieds.
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La mode finissant par envahir les jupes de l’armée.
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— Dis donc, mon garçon, si on diminue la taille et qu’on allonge les jupes, tu finiras par porter une robe !
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— C’était bien la peine qu’on y donne des jupes, à celui-là !
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— Ma fille, je te mène voir Paul Forestier, mais je te défends de bouger de là pendant tout le troisième acte.
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— Vous n’avez pas de pendule ?
— Mon mari l’a fait enlever. Depuis la pièce de Paul Forestier, il ne veut plus que minuit sonne chez lui !
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— Chère amie, je t’ai servi Paul Forestier !
— Infamie ! m’avoir fait manger Delaunay de la Comédie-Française !
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LA NOUVELLE MÉDECINE.
— Qu’allez-vous faire, docteur ?
— J’ai des doutes. Je vais livrer vos entrailles à la justice.
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— Eh ! là-bas ! vous n’êtes pas dans l’alignement ! Exproprié pour cause d’utilité prussienne !
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Venant à Paris pour perfectionner ses études.
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Espérons que le soleil de printemps ne le fera pas partir.
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— Allez vous asseoir !
— Ah bah !
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— J’arrive de la foire aux jambons !
— Tu as dû aller bien vite en prenant tes jambes à ton cou !
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Ce diable d’Offenbach finissant par se faire jouer au Paradis.
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Aime le militaire et ne s’en cache pas, puisqu’elle va le dire à Rome.
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Si le petit Auber pouvait donc réveiller vieux papa Rossini !
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À LA REPRÉSENTATION DU VENGEUR.
— Qu’est-ce que tu fais donc ?
— Ma chère, les voilà qui crient vive la République ! tout à l’heure ils vont demander des lampions !
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— Ma chère amie, nous allons voir le Vengeur, un drame maritime, on ne peut pas savoir !…
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— Je t’en prie, mon petit chéri, fais partie de l’expédition au pôle nord ! tu me rapporteras une belle armoire à glace.
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Clichy. — Imp. M. Loignon Paul Dupondt et
Cie, rue du Bac-d’Asnières, 12.