Cham - Albums du Charivari/Les échappés de Charenton
PROMENADE DITE À LA VIEILLE. Pour les dames ayant de vilains pieds à dissimuler en dépit de leurs robes courtes. |
AUX DAMES. — CONSEILS DU CHARIVARI. Dans une soirée en robes courtes, si vous avez de vilains pieds, cachez-les dans le chapeau de votre mari. |
Avec ces satanées robes courtes, les dames ayant de vilains pieds se mettront un tas de choses sur la tête pour détourner l’attention de ce côté.
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— Quelle chance, ma chère, que cette mode des robes courtes ! On n’osera plus nous traiter comme des enfants : on va nous prendre pour des femmes mariées. |
— Encore un balai ! mais François, vous en achetez plus souvent que d’habitude ? — Madame porte des robes courtes : les robes longues faisaient une bonne partie de mon ouvrage. |
Condamnée aux robes courtes, cachez la défectuosité des extrémités en prenant vos lundis pour vos jours de bain de pieds.
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En robe courte l’éventail et le bouquet pouvant être d’une grande ressource pour de vilains pieds. | Les dames aux vilains pieds ayant la ressource de se promener dans les blés jusqu’à ce que la mode des robes courtes soit passée.
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De la façon dont il faut causer avec le monde quand on a une robe courte et de vilains pieds. | Exercice de chambrée à la poudre Vicat, pour l’éducation du soldat et la propreté de la literie. |
L’infanterie pouvant s’exercer dans les chambrées à repousser les attaques de la cavalerie. | L’EXERCICE DANS LES CHAMBRÉES.
Nouvelle manière de retourner les matelas dans les chambrées afin de familiariser l’infanterie avec la manœuvre des pièces.
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— Petit imbécile ! tandis que je dormais tu t’amusais à faire marcher le compteur. Me voilà avec plus de 1 500 francs de voiture en moins de vingt minutes ! |
LE COMPTEUR.
— Grand Dieu ! nous sommes dans un fiacre à aiguille, probablement un nouveau mode de destruction ! |
Un certain dérangement des facultés chez les cochers de fiacre depuis qu’on change les noms de toutes les rues.
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Le cocher prévenu par le compteur qu’il ait à s’arrêter par suite d’une erreur de calcul. |
Fusionnement des deux Expositions, de sculpture et de fleurs. | EXPOSITION DE FLEURS ET DE SCULPTURE.
— Quelle infériorité vis-à-vis des fleurs ! ça ne sent rien du tout, la sculpture ! |
S’aidant de l’exposition de sculpture pour sentir l’exposition de fleurs qui a lieu en même temps. | ARROSAGE DE L’EXPOSITION DE FLEURS. La baronne de P… commençant sa saison d’eaux à l’Exposition de sculpture. |
— C’est charmant les courses ! Tu as le choix entre cette roue pour te ruiner ou cette banquette pour te casser les reins. |
— Monsieur, c’est vous qui êtes à la tête de l’agence des poules ? — Qu’est-ce que vous désirez ? — Monsieur, je cherche à marier mon coq. |
NOUVEAU RÈGLEMENT.
Tout jockey français battu par un cheval anglais portera pendant un an ses effets à l’envers et des chaussons de lisière au lieu de bottes.
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Honneur et patrie ! Les chevaux de l’écurie du marquis de Lagrange n’ayant pas voulu survivre à leur défaite. |
Que l’argent gagné au Cercle vous soit payé en gros sous, et que vous vous engagiez sur l’honneur à le rapporter tout seul chez vous.
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— Mais venez donc à mon secours ! — J’ai cru que vous vous exposiez exprès, il y a une Exposition au Havre dans ce moment-ci. |
L’Exposition du Havre devenant un sujet de distraction pour les baigneurs. | Le taureau envoyant le picador rouler sur la tête des spectateurs. |
— Ces diables de hannetons, ils mangent tout ! comment faire ? — C’est bien simple : qu’on leur donne un conseil judiciaire. |
— Très-inquiet, cher. On dit que j’ai un hanneton dans le cerveau, et ils mangent tout, c’te année. — Ne te tourmente pas ; le tien crèvera de faim. |
L’Europe ayant de quoi satisfaire son humeur guerrière en ouvrant, cette année, les hostilités contre les hannetons.
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— Il n’y a plus de compagnies de grenadiers ; je vous mets quinze jours à la salle de police pour n’avoir pas diminué votre taille. |
LA MODE DES OMBRELLES.
— Nous n’aimons pas le soleil. Nous préférons faire des trous à la lune, pas vrai ? |
— Pardon ! je ne savais pas que c'était la mode. J’ai cru que vous aviez volé l’ombrelle de cette dame. |
— Vous avez bien raison de ne pas vous laisser brûler le teint, vous auriez l’air d’un homme : on ne vous reconnaîtrait plus. |
PROPOSÉ PAR LE CHARIVARI. Simplifier les discussions financières en mettant un arithmomètre à la disposition des orateurs. |
Les coupe-choux réformés dans l’armée pourront être utilisés comme coupe-papier dans les assemblées délibérantes.
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Pas besoin de lanterne pour voir que c’est un homme, celui-là ! |
Travaillant avec Rochefort à la pièce de Théodoros, M. Barrière s’aperçoit que John Bull manque à sa collection de Faux bonshommes.
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— C’est bien fait ! fallait pas avoir de rue ; moi j’en ai pas. |
— Polisson ! vous refusez de me donner votre carte ? — Je ne sais pas où je demeure ; on débaptise ma rue. |
— Ne fais pas attention chère amie, c’est probablement une rue qu’on rebaptise. |
Membre du parlement douanier allemand montant à la tribune pour visiter une malle. | — Je vais faire de la peinture. — Tu ne sais ni peindre ni dessiner. — C’est inutile aujourd’hui ; va voir le tableau de Courbet. |
— La gymnastique fait partie des études ; j’espère aller au concours de poings. |
— Ma fille, je ne veux pas de cet aquarium chez toi. — Mais, maman, c’est ce qui remplace aujourd’hui les poissons rouges. |
FARCEUR DE CHARLES VI ! Jaaaamais en France, L’An-glais ne rè-gne-rra ! |
Le roi Lear vient en France fraterniser avec le père Goriot qui, lui aussi, a à se plaindre de ses filles. |
— Moi aussi on m’a traduit… mais en police correctionnelle. |
Shakspeare attend l’arrivée d’Ophélie-Nilsson pour lui porter son bagage à l’hôtel. |
Le limonadier du Théâtre-Français frappant l’eau de ses carafes aux représentations d’Agamemnon. | — Agamemnon, un farceur qui m’avait tant fait rire aux Variétés ! |