Cham - Albums du Charivari/Chassepotiana
Retour au culte des idoles. | Rachat de tous les orgues de Barbarie pour exercer l’armée française à tourner la manivelle des mitrailleuses. |
— C’est étonnant, il a un fusil à tabatière et il ne sent pas le tabac ! |
LE SOLDAT BUREAUCRATE.
— Toujours la même demande ! Revenez, et je vous fais fusiller par mon garçon de bureau ! |
Pouvant s’en servir pour lorgner les danseuses le jour où le fusil à lunette sera adopté. | EN TEMPS DE PAIX. Les mitrailleuses mises à la disposition des fabricants de gruyère pour faire des œils à leur fromage. |
— Mais, brigadier, pourquoi qu’on tire les mitrailleuses rien que la nuit ? — Parce que c’est un outil destiné à mettre fin aux jours. |
L’ÉDUCATION DU JOUR.
— Quelle horreur ! à la pension de ma fille aussi ! ! ! |
Le comité d’artillerie étudiant le Vésuve pour voir s’il n’y aurait pas moyen d’amener nos engins à ce degré de perfection.
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TACTIQUE CONTRE LE FUSIL-LORGNETTE. Mettre à côté de soi une cocotte postiche pour que l’ennemi la lorgne de préférence. |
La découverte du fusil à lorgnette permettant de porter l’arme comme un lorgnon. | Le canon du Palais-Royal remplacé par une mitrailleuse tirant les douze coups de midi. |
— Ton bulletin de conduite, une plaque de tir ? — Oui, papa ; avec nos chassepots, il faut que nous marquions nos bons points là-dessus. |
Distribution de prix l’année prochaine dans les lycées. |
La Mitrailleuse, nouveau cadrille[sic] pour cet hiver. Dernière figure. | — Mais, maman, ça fait maintenant partie de mes leçons pour le collège. |
Fleurs des quatre saisons ; | — Le quinzième lavement que vous m’administrez depuis une demie-heure ! — Nous essayons un nouvel armement. |
— Ah ! ben merci ! j’aime encore mieux avoir froid que de me mettre devant ce feu-là ! |
— Oh non ! je vous en prie ! Depuis qu’il y a des fusils à lorgnette je n’aime pas qu’on me lorgne. |
INCONVÉNIENT DE PRÉSENTER LES ARMES AVEC LE FUSIL À TABATIÈRE.
Atchi ! atchi ! atchi ! |
— Monsieur Dumanet, quelles manières depuis votre retour de Châlons ! — Ah dame ! on s’est perfectionné dans l’attaque. |
QUE C’EST DONC BON UN LIT APRÈS TROIS MOIS AU CAMP DE CHÂLONS !
— Ordonnance, vous viendrez me réveiller dans huit jours ! |
LE NOUVEAU FUSIL À TABATIÈRE Une prise d’arme. |
— Ce n’est pas un fusil à tabatière ? — Vous voyez bien que non : le mien c’est un fumeur. |
Levée en masse de tous les joueurs d’orgues pour le service des mitrailleuses, sur l’air : Mourir pour la patrie, c’est le sort…
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— Voici votre armement : un fusil à tabatière. — Capitaine, je vous en supplie… le tabac me fait mal. |
— Capitaine, pendant que je tourne la mitrailleuse, que fait l’ennemi ? — Il tourne aussi, mais de l’œil. |
— Dites donc, militaire, votre fusil est-il à tabatière ? je prendrais bien une prise. |
Conséquence de la suppression du pince-nez dans l’armée prussienne. |
— Je me trouve très-bien de vos eaux ; elles m’ont ouvert l’appétit ! |
— Allons, voyons, un bon mouvement : sautez-moi là-dedans. |
— J’ai pas de remplaçant, moi ! Je suis pas l’époux de madame. |
Le factionnaire de la mobile devant se mobiliser même avec sa guérite. |
— Faut absolument qu’on m’admette dans la mobile, sans quoi les femmes vont se douter de mon âge ! |
— Te voilà un militaire, dis, papa ! Tu vas embrasser ma bonne alors ? |
Modification apportée dans le service de la garde nationale sédentaire afin d’établir une démarcation avec le service de la mobile.
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— Rends lui donc ses soldats à c’te enfant ! — J’en ai besoin pour m’exercer ; j’ai pas encore les miens ! |
— Grand-père, t’es pas de la mobile ? — Non, mon enfant. — Pourquoi que tu branles la tête comme ça alors ? |
— C’est ma manière de tailler mes plumes. Je suis dans un bureau ; mais aussi, dans la mobile, il faut que je m’habitue à me servir de mon sabre. |
— N’approche pas ! elle est peut-être explosible ! Ils ne savent qu’inventer aujourd’hui comme moyen de destruction ! |
Bien difficile d’empêcher un Grec d’embrouiller les cartes. |
Le Juif errant, doyen des marcheurs, nommé premier grenadier de la mobile. | Les frères Gréco-Siamois-Turcs demandent à être opérés, leur position devenant intolérable. |
Serait-ce le choix qui l’embarrasse ? | — Vous avez aboli l’esclavage pour lui, mais prenez garde maintenant qu’on ne le rétablisse pour vous. |
— Décidez-vous ! Voulez-vous de moi, oui ou non ? Je vous en préviens, on me demande ailleurs. |
Montée sur l’âne de ce pauvre Buridan. |
JANUS. — Sapristi ! qu’on se décide à quelque chose ; je ne puis pas rester toujours avec ma porte entr’ouverte, ça m’enrhume. |
LE GÉNÉRAL JOURNALISTE.
— Je vous tiens quitte de me présenter les armes si vous me trouvez un sujet d’article. |
EN ESPAGNE. Retirant après lui l’échelle que lui ont tenue les autres. |
— Je n’aime pas trop votre carte du jour ; je préfère composer mon menu moi-même. |
La dernière course de taureaux. | EN ESPAGNE. Un rude carrefour. |
— Le général Prim ? — Il ne reçoit personne ; il est en train de faire son article. |
— Gagnes-tu de l’argent avec ta harpe ? — Non, m’sieu : depuis les affaires d’Espagne on ne donne plus qu’aux guitares. |
— Quelle bêtise ! ne quittez donc pas encore votre balai. |
— Excusez, en v’là une de paternité : un enfant reconnu par tout le monde. |
— J’ai tant de peine à le nettoyer ! j’ai bien envie de ne plus rien mettre dessus. |
— Croyez-moi, tenez vous-même la queue de la poêle et mettez-moi ça dedans si vous voulez faire de la bonne cuisine. |