Cham - Albums du Charivari/Les Courses
COURSES DE PRINTEMPS. Ce n’est pas une raison parce que le printemps s’avance pour qu’il veuille avancer aussi. |
— Chère amie, voyez donc ! c’est vraiment édifiant : Faut-il qu’ils suivent bien le carême pour se trouver dans un état pareil. |
Ce polisson de Mars se permettant de mettre de l’eau dans leur vin ! | Ah dam ! quand on est resté cinq mois sans rien faire on se rouille bien un peu. |
Ne pourraient-ils employer plus utilement leur printemps ? | Accidents de printemps. |
Ce pauvre Mars allant aux courses dans l’espoir d’y gagner de quoi s’acheter un pantalon pour se garantir du froid. | — Que fais-tu là ? — Je veux m’assurer que le jockey qui court contre mon cheval a le poids réglementaire. |
— On devrait au moins mettre un notaire de l’autre côté du mur pour recueillir ses dernières volontés. |
— J’croyons pas que la saison des bains froids commençait si tôt. |
Toujours pour l’amélioration des chevaux. | — Le jockey vert a gagné d’une longueur de nez. — Pas possible ! je le connais, il est camus. |
LE GRAND CRITERIUM ET L’OMNIUM.
— Ma chère, pourquoi ne regardes-tu pas la course ? — Je n’y comprends rien : ils courent en latin. |
— Mais Monsieur, j’ai le poids réglementaire. — Pour courir l’omnium et le critérium il faut un diplôme de bachelier ès lettres pour prouver que vos connaissances vous mettent à même de comprendre ce que vous courez. |
— Animal de cheval ! d’avoir vu les courses à obstacles ça a piqué son amour propre ! |
Recette proposée pour enlever du poids à un jockey. |
— Il vient de tomber dans l’eau. — Dans l’eau ? quel affreux défaut. Passez-moi une bouteille de champagne. |
PRIX DE LA PRAIRIE.
— Vois-tu, not’femme, si c’monsieur arrive le premier on lui donnera c’magnifique champ. |
LES COURSES D’ÉTÉ.
Pas si bête que le programme le ferait supposer. Trouver de la boisson par 30 degrés de chaleur et passer outre, merci.
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Demandant à Gladiateur de poser son sabot sur une page de son album d’autographes. |
Les partisans de Gladiateur ne voulant plus laisser courir ce cheval que sous un dais. | John Bull retirant le cheval des armes d’Angleterre depuis qu’il s’est laissé rosser par des chevaux français. |
M. Prudhomme conjure Gladiateur de ne pas se livrer au repos, l’Angleterre lui inspire toujours des craintes. | De retour à l’écurie, Gladiateur et son jockey s’accusent mutuellement d’être cause de la défaite. |
— T’aimerais pas c’t’état-là, toi ? — L’état de maigreur, merci ! |
— Dis donc, Gugusse, le nom de cette dame ? — J’en sais rien ; le programme ne donne que le nom des coureurs. |
— Bourgeois, faut-il aller chercher un peu de colle ? Monsieur ne tient pas ! |
— Excusez-moi, mais les chevaux aujourd’hui passent avant les dames. |
— Tape-t-il son pauvre cheval ! — Ah ! bah ! madame lui rendra ça ce soir ! |
— Mesdames, descendez ! — Allons donc, c’est notre droit ! les cocotes dans la voiture des poules. |
— Ce cheval ne peut pas sauter ? — Je crois bien, le cheval est anglais et la banquette est irlandaise. Ils se détestent tous les deux. |
Le nouveau panier de vin de Champagne Roussillon doublant l’intérêt des courses pour le consommateur. |
— Grand Dieu !… il est tombé sur la tête ! — Ça ne fait rien, il n’avait rien dedans. |
— Gustave, pourquoi me fais-tu monter sur ton cheval ? — C’est pour le maintenir jusqu’au départ. |
La banquette irlandaise inventée par l’Angleterre pour vous dégoûter de l’Irlande. | Les jockeys trouvant leur utilité dans la cuisine de cheval pour les pièces montées. |
— En a-t-il des jambes de coq ! — Dam ! pour courir les poules. |
— J’ai été voir les courses. — Et tu ne rapportes pas les 100 000 francs ? J’y comptais tellement que je viens de m’acheter une robe neuve. |
— Il faut vous habituer à ces choses-la, monsieur le marquis, sans quoi ne ferez jamais un bon gentleman ridder. |
Danger de louer un cheval qui a été entraîné pour les steeples. |
— Mais, Joseph, si tu as du cœur, enfourche le premier cheval venu et tâche de rattraper les 100 000 francs que vient de nous enlever l’Angleterre, sinon je ne te fais plus à dîner ! |
— Gladiateur, mon chéri, mange, je t’en supplie ! Ceylon te fait ses excuses. La France est à tes pieds. |
Nouvelle tenue pour jockey dans l’enceinte du pesage. | Les parieurs montant désormais avec le jockey pour veiller à ce qu’il coure convenablement. |
Nouveau mode d’exposition de l’espèce chevaline. | — Ah ! monsieur, par ces temps de guerre vous pouviez finir si utilement. |
— Monsieur, vous m’avez fait perdre : j’avais parié pile. |
COURSES D’AUTOMNE. Nous proposons de donner en prix une chaufferette. |
DERNIÈRE COURSE DE LA MARCHE. Prix de la chaufferette. |
— Ils ont donc aussi des courses d’hiver ! — Certainement. Le cheval a quatre pattes : chaque saison ils lui en cassent une, ça fait le compte. |
L’hiver apportant son contingent à la banquette irlandaise. | — As-tu gagné ? — Oui, un rhume |