Cham - Albums du Charivari/Les comiques sans le savoir
— Hélas ! une année de plus ! |
— Bonheur ! une année de moins ! |
— Ah ! sapristi ! elle s’est aperçue qu’ils viennent de chez l’épicier. |
— Pardon, monsieur le président, nous sommes au mois de janvier, j’ai pas envie de perdre mes relations. Voulez-vous me permettre d’aller laisser mes cartes ? |
— Faisons un choix dans tout ça… c’est que j’ai des étrennes à donner. |
— Excellente coutume de laisser des cartes ! c’est ça qui fait marcher la chaussure ! |
REVUE POLITIQUE DE LA SEMAINE. Est-ce qu’ils ont le temps de s’occuper de leurs affaires cette semaine. |
— Monsieur, je vous souhaite une bonne année, accompagnée de beaucoup d’autres… voilà ce qu’on ne peut pas savoir. Ça dépend de vous. |
LE GÂTEAU DES ROIS.
— Allez vous promener, vous autres. |
— Voilà le gâteau, et voici pour défendre la fève. |
Charlemagne se détournant du chemin de la postérité pour aller à la halle. | — M’man, j’aurais pas tant travaillé si j’avais su que tu ne serais pas plus fière que ça en me voyant à la Saint Charlemagne. |
— Viens donc, Charles, qu’est-ce que tu as à regarder cet ivrogne ? — J’étudie pour la Saint-Charlemagne. |
— Ah ! mon dieu ! c’est Charlemagne qui a de la barbe et des cheveux comme ça ! S’il allait en laisser tomber dans notre déjeuner du 28 janvier ! |
— Comment, vous fumez en classe ?… — Monsieur, je m’exerce pour le dessert de la Saint-Charlemagne. |
— C’est toi Polyte ? Excusez ! dans une réunion du grand monde ! |
— Pas malin de traverser la Seine quand on a habité Paris depuis dix ans. |
IMPOSSIBLE DE S’ENTENDRE.
— Je suis du cercle des patineurs, je veux la gelée ! — Je suis du cercle des pêcheurs à la ligne, je veux le dégel ! |
— Comme c’est amusant un mari patineur qui ouvre la fenêtre vingt fois la nuit pour consulter son thermomètre ! |
— Ça ne t’a pas ennuyée de tomber… si malheureusement devant tout le monde ? — Bah ! j’avais pris un bain le matin ! |
— La charité, m’sieu, j’ai bien froid. — Voici deux sous ; vous prierez le bon Dieu que ce temps continue, je suis patineur. |
— Pourquoi l’avez-vous retiré du clou où je l’avais accroché ? — M’sieu, je voulais faire baisser le thermomètre pour aller patiner ce soir. |
— M’sieu, c’est pas juste que j’en aie tant sur les épaules et m’sieu si peu sur la tête. |
— Causer tout haut, vous ne craignez pas que ça les empêche de venir ? — On a tant patiné sur leurs têtes qu’ils sont devenus tous sourds. |
— Un paletot avec des poches pour y serrer ses puces. |
— J’y reconnais plus rien ! Lequel qu’est le manchon de madame, lequel qu’est son chien ? |
La Seine pouvant, par ces grands froids, être utilisée pour des annonces. | Le zouave Jacob finissant par faire un porte-plume de son trombone. |
Désarmement général grâce à l’onglée. | Tentation. |
— J’ai lu dans un journal que nous dansions sur un volcan. Je ne m’en aperçois guère, car j’ai bien froid aux pieds. |
— Cré nom ! parait que là-haut ils ont un chassepot chargé à neige. |
Les bonis de table dans les villes de jeu qui désirent obtenir la continuation de leur privilège. | — Tu l’as déjà cassé ? — Ça ne fait rien, ma bonne a lu sur le journal qu’on pouvait le remplacer. |
Le froid rapprochant les peuples. | — Comment, moi je ne pourrai pas me faire remplacer ? — Mais non… le moyen de se procurer une moitié d’homme. |
— Vous ne pourriez pas le perfectionner encore, votre fusil de façon à ce que je puisse m’en servir de ce temps-ci les deux mains dans mes poches ? |
PRÉVOYANCE
— Auriez-vous l’obligeance de voir à ce que le violon soit chauffé d’avance. |
— Madame, c’est peut-être un peu long ce que j’ai à vous dire… — Bah ! Vous allez me parler de votre nez ? |
— Pourquoi n’avez-vous pas fait votre thème ? — Monsieur, vous trouverez ma réponse ce soir dans les journaux. |
— Qu’est-ce que vous mettez la dans la boite du journal ? — Je veux qu’on voie les lentilles qu’on ose nous servir dans ma pension. |
— Dis donc, m’man, as-tu lu ma lettre dans les journaux. Faudra bien que le proviseur me rende ma pipe ! |
— C’est très-bien, cher enfant, tu cherches à apprendre à écrire… — Pour envoyer une lettre aux journaux. Ma bonne m’a encore fouetté ce matin. |
LES PUITS INSTANTANÉS
— Une carafe d’eau ! c’est pas la peine, je viens de percer un puits dans votre restaurant, c’est tout de suite fait, aujourd’hui. |
Le locataire au-dessus qui veut creuser un puits dans sa chambre. | S’asseyant sur l’orifice d’un puits qu’il vient de creuser, afin que sa maman ne le gronde pas si elle venait à s’en apercevoir.
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— Le mien aussi aura la queue en trompette, je vais lui faire donner un coup de fer. |
UN CHEVAL TROP POLI.
— Après vous, je n’en ferai rien ! |
— La saison des courses va recommencer mon cher. — Peu vous importe, à vous, vous courez toujours. |
Le taïcoun du Japon renversé de dessus son étagère. |
Ayant aussi des inquiétudes pour les affaires du Japon. | — Il y a de mauvaises nouvelles du Japon ! — Puisque voilà madame préparée par son journal, je vais lui avouer que j’ai cassé sa belle potiche ! |
Le séjour à Fontenay pouvant détourner les astronomes de leurs travaux en leur donnant le goût des recherches sur la terre.
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Les astronomes poussés à la galanterie par leur nouveau séjour à Fontenay-aux-Roses. |
— Tu ne l’as pas reconnue ? Elle danse dans Gulliver. — Comment veux-tu que je la reconnaisse ? la v’là habillée ! |
Les jupes des danseuses en 1869. |
— Ah ! farceur ! l’eau de Mme Sarah Félix ! Nous nous livrons à la traite des blancs ? |
— Sais-tu seulement, ma chère, ce que c’est que le spirituel ? — Parbleu ! c’est pas toi ! |
— Elle m’a résisté, je l’ai assassinée ! Et puis d’abord j’y suis autorisé par la censure ! ah ! |
Hamlet perdant doublement la raison à la vue de la ravissante Ophélie-Nilsson. |