Cham - Albums du Charivari/Cham au Salon de 1867

Journal le Charivari (1p. 141--).


CHAM
AU SALON
DE
1867
1140. — M. DE MOULIGNON.
C’est bien fait, oser se présenter sans avoir le sac ! (C’est bien fait ! s’applique aussi au tableau)


PARIS
ARNAULD DE VRESSE, ÉDITEUR
55, RUE DE RIVOLI, 55
503. — Le Tapis vert.
M. Gustave Doré jouant à la couleur. — Allons, bon, il a perdu.
735. — M. HEILBUTH.
Douce rêverie au bord d’un crachoir hygiénique.
609. — M. GLAIZE.
Complètement étranger aux lois de la pudeur, Hercule se présente sans être engagé aux lundis de Jeanne Darc[sic]. Dunois est désolé.
1134. — M. NEUVILLE.
Un général a l’obligeance d’interrompre une bataille jusqu’à ce qu’un clairon des turcos n’ait plus ses crampes d’estomac. (Soins à donner à l’armée.)
1050. — M. MEISTER.
Général prussien s’adonnant à la greffe des arbres fruitiers.
945. — M. LEMAN.
Les ambassadeurs siamois offrant une lampe carcel à Louis XIV. Pas flatteur pour un roi soleil.
1281. — M. RIBOT. — La Question.
La véritable question est de savoir si ces gens-là ont jamais pris un bain. J’en doute.
1395. — M. SCHUTZENBERGER.
Charlemagne essayant d’écrire tout d’une haleine le nom de M. Schutzenberger. Pas moyen d’y arriver !
1406. — M. SELLIER.
Tibère prenant un bain complet. — Complet à la manière des omnibus.
9. — M. ALBOY-REBOUET.
Drôle de manière de se coiffer et de se chausser. Faut espérer que ça ne prendra pas. J’aimerais assez le reste du costume.
819. — M. JUNDT.
Craignant que ce Prussien n’ait la tête près du bonnet.
1264. — M. RAPISARDI.
Orphélia se chauffe le dos à une rampe d’escalier qu’elle a prise comme tout le monde pour un rayon de soleil.
1252. — M. PUVIS DE CHAVANNES.Le Sommeil.
M. Puvis de Chavannes a parfaitement rendu les angoisses d’une famille qui ne peut fermer l’œil faute de poudre insecticide.
619. — M. COLIN.
Chassés du paradis, Adam fait connaissance avec le mal de dents et Eve avec le cours de ventre.
1305. — M. RODRIGUEZ.
Voulant distraire la ville de Cadix, M. Rodriguez lui fait voir la femme à barbe et le maréchal Soult. (Le maire de Meaux de Cadix n’est pas content)
350. — M. FROMENTIN.
Ce que M. Fromentin appelle des vues du Sahara. (J’ignorais que cela se nommât ainsi en Orient.)
664. — M. GIRAUD.
M. Giraud qui n’avait jusqu’ici qu’une permission de dix heures, obtient la permission pour la nuit, et Dieu sait s’il a bien employée ! — Bravo, monsieur Giraud ! spirituel comme un Giraud.
1038. — M. JULES MASSÉ.
Sous prétexte de le faire assister au mariage de Junot, on conduit le Premier Consul dans une soirée de spiritisme. (L’aspect vague des spectres est parfaitement rendu.)
665. — M. VICTOR GIRAUD.
Tourmentée par ses cors, une jeune fille se fait conduire chez un pédicure. Un client qui attend également son tour semble aussi souffrir beaucoup.
118. — M. BERNARD.
Psyché supplie l’Amour de ne pas la compromettre en laissant son caleçon chez elle.
1027. — M. MARCHAL.
Cet enfant est tellement naturel qu’il doit être de parents inconnus.
1312. — M. RONOT.
Sainte Geneviève guérissant sa mère aveugle rien qu’en lui donnant des chiquenaudes sur le nez. (À essayer.)
1139. — NIGOTE.
Avant la découverte du tire-botte. (Fallait avoir équipage pour se déchausser.)
1017. — M. MAILLOT.
Saint Jean emprunte la tête de Félicien David pour prêcher dans le désert.
739. — M. HENNER.
Il fait si chaud à l’Exposition !! Elle est un peu excusable !
1469. — M. TISSOT.
Deux dames en ribote reculent à la vue d’un filet d’eau. (Que dira le faubourg Saint-Germain ???)
78. — M. BAUGNIET.
Une jeune fille confie ses maux de cœur à sa mère.
1110. — M. DE MOULIGNON.
C’est bien fait ! oser se présenter sans avoir le sac ! (C’est bien fait ! S’applique aussi au tableau.)
839. — M. DE LA BRELY.
Une mère regarde son enfant avec l’espoir qu’il ne lui ressemblera pas. — pauvre petit ! espérons-le pour lui.
1505. — M. VAYSON.
Une gardeuse de dindons cherche à les détourner de s’annexer volontairement à la Prusse. Malheureusement leur nature l’emporte.
733. — M. HÉBERT.
Une jeune fille va se rafraîchir à un buffet d’orgue.
384. — M. COUVERTIN.
Sainte Rose venant à Paris avec des petits Auvergnats refuse de prononcer le mot : Fouchtra !
642. — M. GÉROME.

Un Arabe qui a mal aux dents achète un esclave pour lui mâcher son dîner.

1430. — M. SOYER.

Un enfant qui cherche ses lettres trouve autre chose.

451. — M. DEJONGHE.
Pas de chaises ? Les petites dames ne doivent pas compter sur M, Dejonghe pour les mettre dans leurs meubles.
549. — DUVAL LE CAMUS.
Saint Laurent supplie ses bourreaux d’aller chercher le baron Prisse afin de savoir s’il n’y aurait pas moyen de l’accommoder autrement que sur le gril.
1251. — M. PROTAIS.
Tous bien malades dans le retour de Crimée ! Mais ils en reviendront, il y a tant de vie dans la peinture de M. Protais !
216. — M. BRION.
Pas convenable du tout ce que vous avez fait là, monsieur Brion. — Création du ciel, de la terre et du parapluie. — (Je n’engage pas ce peintre à se présenter dans les bureaux de l’Univers).
336. — M. CLÉMENT.
Malgré sa couverture, César se voit exécuté à la Bourse.
911. — M. LEDUC.
Pas vraie l’histoire de l’aspic ! Comme le démontre M. Leduc, Cléopâtre est morte d’une maladie de croissance. (Croyez aux médecins après cela !)
1049 bis. — M. MEISSONNIER.
Un cavalier demande l’adresse d’un vétérinaire pour faire soigner son cheval atteint du ver solitaire.
368. — M. COMTE.
(Question de cabinets). — Henri III.
643. — GÉROME.Le Marchand d’habits au Caire
Ayant besoin d’habits, un Turc s’achète un sabre.
904. — LECOMTE-DUNOUY.
Nommé duc par M Léon Laya, Job n’a pas le sou pour représenter. Ses amis refusent de lui en prêter, la contrainte par corps étant abolie.
297. — M. CHAPLIN.
Une jeune fille cherche à masquer son embonpoint en se cachant derrière sa perruche.
2205. — M. DAUMAS.
Tout en pleurant sur Jérusalem, Jérémie cherche à s’assurer si l’eau contre la calvitie dont il se sert depuis quinze jours, fait repousser ses cheveux ! Rien ! rien ! rien !
2389. — M. JULES MÈNE.
Jusqu’ici on avait fait courir les chevaux… À l’Exposition, c’est le cheval de M. Mène qui fait courir à son tour le public.
1282. — M. RIBOT.
Pauvre homme, s’il parlait du nez, il en aurait long à dire !
2316. — M. HÉBERT.
Monument élevé à Boissy-d’Anglas par la chapellerie française.
2443. — M. RÉVILLON.
Appareil inventé par M. Révillon pour le traitement des maux de reins. (Attendre la fin du traitement pour juger).
2214. — M. DELHOMME.
Un Gaulois profite de ce qu’il est grièvement blessé pour chanter une romance.
2152. — M. BROUILLET.
Érigone vend son chandelier à la criée pour pouvoir s’habiller.
2206. — PAR UN FABRICANT DE CHAUSSETTES.
Il n’y a que le premier bas qui coûte. (Ça a l’air dur en effet).
1393. — M. SCHREYER.
Les chevaux se mettent en grève et donnent des conférences sur les cochers.
504. — M. GUSTAVE DORÉ.
La fille de Jephté et ses compagnes empoisonnées par le ciel vert de gris de M. Gustave Doré.
2209. — M. DEBUT.
Ayant entendu dire qu’on jouait du serpent, M. Début a représenté Hercule jouant du lion.
457. — M. THÉODORE DELAMARRE.

Chinois causant.

— De quoi, mon Dieu !

— De la question du Luxembourg, parbleu !

2485. — M. GABRIEL THOMAS.
Saint Denis jouant sa tête à pigeon vole. Quelle folie !
1456. — M. THIRION.
Percée voulant s’assurer de la solidité des attaches dans les figures de M. Thirion. (Inutile d’essayer pour le reste, nous voilà convaincus).
2192. — M. COURTET.
Statue de M. Nadar. — Plus lourd que l’air.
CLICHY. — Imp. de Maurice Loignon et Cie, rue du Bac-d’Asnières, 18.