Cham - Albums du Charivari/Salon de 1868
— Refusé à cause de sa couleur. — Messieurs, attendez encore un peu ! c’est un homme politique, il va changer peut-être encore tout à l’heure ! |
L’INTÉRIEUR D’UN JURÉ.
— J’en vois tant de ces tableaux au jury de peinture que je n’en veux plus voir chez moi ! |
PERFIDIE DE L’ANGLETERRE.
— Horreur ! les portraits de Sothern reparaissent en force à l’Exposition ! |
— Madame, le jury vient de condamner votre portrait : nous n’avons que le temps de passer tous deux en Belgique ! |
— Pourquoi vous frictionnez-vous avec ce tableau ? — C’est le portait du zouave Jacob. J’ai des rhumatismes. |
EXCÈS DE PUDEUR DU SCULPTEUR Z… Des feuilles de vigne même sur ses bustes ! |
Les journalistes se trouvant mêlés à tous les paysages exécutés cette année d’après nature. | Statuette mi-corps de Mlle X., danseuse de l’Opéra. |
PROPOSÉ PAR LES PEINTRES
Que chaque membre du jury soit tenu de passer au travers des toiles refusées ; de cette façon, ils en refuseront peut-être moins.
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— Vous reconnaissez avoir commis ce tableau ? Avez-vous des complices ? Faites-vous partie de la bande de M. Manet ? |
— Monsieur le juré, c’est une préparation que j’applique sut mes bustes en plâtre. Voyez si ce n’est pas aussi dur que le marbre. |
— J’ai été à c’te bataille, et c’est pas ça ! Je ne veux pas que ça entre ! Dites au peintre qu’il recommence. |
— Le portrait qu’on a fait de toi a été refusé ; qui t’avait donc recommandé ce peintre ? — Mon fruitier ; il lui avait peint ses œufs de Pâques. |
Les portraits du peintre X., n’ayant pas été présentés sous un jour favorable. — Refusés comme contraires à l’équilibre européen.
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Adorables les portraits de femmes soumis cette année au jury ! |
— Je vais vite lui faire donner congé : deux années de suite qu’on le refuse, ça ne peut être qu’un mauvais sujet. |
— Che vous en prie, refusez chon tableau, che lui rapporterai, cha me fera deux courses ! |
LE VICOMTE DE P… AU STEEPLE-CHASE DE LA MARCHE. Le premier portrait ressemblant du peintre. |
Les médecins se livrant à la peinture, afin d’exposer les entrailles de leurs malades. | — Messieurs, l’original va entrer afin que vous puissiez comparer. |
Portrait de M. X… se faisant entendre à la Chambre. | Tellement bien fait qu’elle se trompera souvent, prenant la copie pour le modèle. |
— Je vous défends d’exposer le portrait de ma femme dans ce costume-là. — Les modes changent si vite ! les portraits habillés deviendront ridicules en trop peu de temps. |
— Refaites-moi ça ; je n’entends pas qu’on ait l’air de vouloir diminuer les cadres de l’armée. |
— Le portrait de ma femme que vous envoyez à l’Exposition ? Vous lui avez mis un grain de beauté sous le bras gauche, c’est de la vie privée. Je vous fais un procès. |
TABLEAU DE BATAILLE.
— C’est dégoûtant ! passer par ici avec des choses pareilles, pour faire baisser la rente. |
PORTRAIT D’UN MILITAIRE. A exigé de l’espace dans la toile pour son avancement. |
— Je vous dis, moi, qu’il n’entrera pas avant d’avoir déposé ses armes ! |
— Pourquoi apportez-vous ce portrait ici ? — On m’a dit de porter ce militaire devant le jury. C’est le conseil de guerre que ça regarde. |
M. Chassepot essayant son fusil dans une toile de 1 500 mètres. |
— Il ne reçoit pas… Monsieur est malade. — Je viens l’achever pour l’Exposition. — Au secours ! on veut tuer Monsieur ! à l’assassin ! |
— Il était bon, votre tableau. — Bah ! il a été reçu par le jury ? — Le marchand de vin me l’a pris pour quatre chopines que j’ai pas pu lui payer. |
PEINTURE CHASSEPOT. Sujets traités par la culasse. |
— C’est une horreur m’envoyer ainsi ! — Madame, vous avez les pieds mieux que les mains. J’ai préféré les mettre. |
— Mon malheureux fils ! t’as donc déshonoré ta famille, que tu vas passer devant un jury de peintures. |
— Il m’a dit de vous recommander son tableau qu’est pas encore bien sec ; voyez plutôt, rien qu’à mettre les doigts dessus !… |
— Avant de commettre un crime je me ferai peintre ! Un brave jury, qu’en a pas encore fait guillotiner un seul ! |
Envoi, par un peintre fenian irlandais, d’un tableau à l’huile de pétrole. |
Le plus bel éloge qu’on puisse faire du tableau de M. Jadin, qui vient de traverser Paris se rendant à l’Exposition. | Portraits-fragments de la baronne de P… |
— Ciel !… vous avez la figure toute barbouillée ! — Je ne ressemblais pas à mon portrait, le peintre a voulu alors me faire une tête pour qu’elle puisse ressembler à celle de sa toile. |
1406. — M. LAFALLE. Soldats de la contre-guérilla se livrant à des excès de chapellerie. (Autant de talent que de chapeaux, jugez !) |
608. — GUSTAVE COURBET. L’aumône ! Il n’est cependant pas bien charitable de faire voir des toiles pareilles au pauvre monde. |
1098. — VICTOR GIRAUD.
Nouvelle recette pour cirer les escaliers. Plus de brosses, ni de cire ! les deux premières personnes venues qui vous tombent sous la main.
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2163. — M. RODRIGUEZ. Par politesse, Desdémone n’a pas l’air de s’apercevoir que M. Rodriguez a remplacé Othello par un gorille. |
1634. — M. CHARLES LOYEUX.
Sur le point de faire faire son portrait, François Ier consulte une dame de la cour pour savoir si son nez tiendra dans la toile.
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895. — M. DURAN. Saint François d’Assise. — Drôle de façon d'éclairer les gens que de les aveugler ! |
1667-1666. — CHARLES MARCHAL. La femme honnête et la cocotte. — Honnête ? Pas de trop, elle me fait l’effet d’avoir autant d’adorateurs que la cocotte. |
817. — GUSTAVE DORÉ.
Les joueurs du trente-et-quarante de l’année dernière ayant fait pénitence et devenant d’excellents moines d’une superbe couleur.
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1224. — M. HEILBUTH. Pas content ce pauvre Job ; un particulier qui lui a dérobé tout son fumier pour s’habiller avec. |
329. — M. BOUVIER. Une dame éclaire un monsieur qui a l’inconvenance de laisser supposer qu’il a perdu ses effets chez elle. |
1843. — M. MURATON. Une bonne chose de s’étendre les jambes, mais pas tant que ça, pour Dieu ! pas tant que ça ! |
2071. — ALEXANDRE PROTAIS. Tous nu-tête, vaisseau cuirassé contre les rhumes de cerveau. Ce bâtiment doit marcher, ayant la vogue. |
2000. — M. PILLE.
La sibylle de Clèves se demande de quel droit M. Pille a empalé les défenseurs de Wittemberg. Si c’est ainsi qu’il compte asseoir sa réputation, merci !
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805. — M. DIDIER. On n’est pas plus malheureux en ménage. |
414. — HONORÉ CAPOUL.
M. Honoré Capoul grimpe le long d’une basse dans l’espoir de s'élever aussi haut que son frère, le charmant ténor de l’Opéra-Comique. (Nota. — Cette toile demande à être éclairée par un jour de bonheur.)
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249. — M. BIN. Ève passée au peigne fin avant d’être présentée à Adam. (Fait l’éloge de la propreté du peintre.) |
1736. — M. MAZEROLLE. Minerve donne un grand assaut de canne et de boxe française au profit des dieux sans ouvrage. |
28. — M. ALMA-TADEMA.
Une femme profite du sommeil de deux messieurs pour avaler leurs cannes. Ils auraient eu des parapluies que c’eût été exactement la même chose.
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1751. — M. MENZEL. Grande partie de pigeon-vole dans la cathédrale de Kœnigsberg. On n'est pas plus farceurs que ces Allemands ! |