Cham - Albums du Charivari/Ces bons chinois
tu tiens la corde !
Nouvelle fabrication du thé en Chine à l’usage des Européens. | Le gouverneur de Canton très-enchanté d’apprendre qu’il va perdre sa place, qui commençait à lui paraître dangereuse.
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L’empereur de la Chine envoyant les insignes de disgrâce au vice-roi Yeh, le tout à la mode de Paris, afin que les Français ne se méprennent pas sur le costume qu’il inflige.
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Mousse de la marine française grimpant dans le cordage pour carguer un soldat chinois. |
Les Européens tâchant d’arriver jusqu’à l’empereur de la Chine qui s’est retiré derrière son dernier retranchement.
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Dernier message envoyé au gouvernement de Canton. Il pourrait bien cette fois se laisser toucher. |
LE MARCHAND. — Monsieur, il ne faut pas vous effrayer de cela ; notre thé de la dernière cargaison produit cet effet-là à tout le monde. Je viens de recevoir encore deux lettres de faire part de deux de mes pratiques ! |
Le premier ministre chinois ne sachant plus comment faire pour cacher la guerre à son souverain. |
— C’est très-désagréable ! Voici ce que j’ai trouvé dans la dernière boite de thé que je vous ai achetée. — Monsieur, c’est quelque chose qui sera tombé dedans à Canton. |
— Ah ! farceur d’empereur de la Chine ! tu crois t’en tenir à l’index ; mais nous allons te faire mettre les pouces ! |
Attitude prise par M. Cobden à la tribune de la chambre des communes. | — Milord ne boit pas son thé ? — No, Betsy, je le boirai tout à l’heure ; il n’être pas prudente de l’avaler dans ce moment-ci, je attendrai que la guerre avec le Chinois il être fini. |
— Diable ! c’est embarrassant : depuis que les Chinois ont habillé un régiment en femme, je ne sais pas si je vais m’adresser à du sexe ou a du troupier. |
— Dis donc, chère amie, tu n’as pas réfléchi que nous étions en guerre avec la Chine. — Eh bien ? — Eh bien ? j’ai la colique depuis que j’ai avalé ce thé. — Ah ! mon Dieu ! et moi aussi. |
Les Anglais pouvant très-bien se prendre aux cheveux avec les Chinois sans courir de grands risques.
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M. Cobden se précipitant dans la boutique de la mère Mortau, à Paris, pour empêcher que l’on y dévore des chinois.
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— Entrons là-dedans. Sonne à la porte. — Dam ! c’est pas facile ; il y en a tant de ces sonnettes ; faut encore savoir laquelle qu’est la bonne. |
— Le prisonnier chinois, où l’as-tu mis ? — Mon capitaine, dans votre cabine. — À quelle place ? — Dam ! comme tous les Chinois, sur la cheminée. |
L’empereur de la Chine, accoutumé jusqu’ici à voir des ombres chinoises, en aperçoit une tout d’un coup le long de sa porte qui ne lui parait pas chinoise comme les autres.
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M. Yeh ayant eu le choix d’une cabine à bord du Bocca-Tigris choisit la cuisine. |
Le ministre de la guerre chinois sortant du cabinet de l’empereur après lui avoir annoncé la nouvelle de la prise de Canton par les alliés.
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— Rien que ça de pieds et de mains ! J’aimerais pas tirer le chausson avec ce lapin-là ! |
— C’est drôle tout de même, faut croire que c’est notre attitude qui fait ça ; ces pauvres chinois sont dans leurs petits souliers ! |
— Cré non ! garons-nous ! — Mais qu’est-ce que t’as à avoir peur ? C’est l’éléphant blanc de l’empereur. — Tiens ! j’ai cru que c’était un éléphant qui pâlissait et qui allait se trouver mal dans mes bras ! |
— Tiens ! ça fera justement mon affaire, je viens de casser une de mes bretelles ! |
LE CHINOIS DE CANTON DANS L’EMBARRAS DU CHOIX.
LE FRANÇAIS. — Si tu ne m’écoutes pas, fusillé ! L’EMPEREUR DE LA CHINE. — Si tu l’écoutes, pendu ! LE BOURGEOIS DE CANTON. — Je n’inspire de confiance ni à l’un ni à l’autre, je serai fusillé et pendu ! |
— Ces farceurs de Chinois, pour des amateurs de thés, ils ne veulent guère se régaler de poudre à canon. |
— Ces deux-là n’ont pas trop l’air de s’entendre sur la manière dont ça doit se porter. |
— Mon cher, fallait t’en douter ! Faut pas aller se faire bichonner chez les coiffeurs de ce pays-ci. |
— Voilà le grand mandarin de la Chine avec ses vingt-quatre parasols ! — Ah ben ! il m’a fait une fameuse peur ; j’ai cru que c’était le marchand de parapluie, que ça nous annonçait de l’eau. |
— Le troupier est en honneur dans ce pays-ci ! Je me suis laissé dire par le sergent que dans c’te pagode-là les Chinois adorent un dragon. Oui, mon cher, un simple dragon ! |
— Puisque t’en es amoureux, dépose tes hommages à ses pieds. — À ses pieds ! voilà la difficulté ; elle n’en a pas, tu vois bien. |
— Ça, un marchand de vin ? Mais il n’a que du thé ! — Mais puisque le thé c’est le vin de ce pays-ci ! |
— Mes chers amis, faut pas faire attention si votre thé vert m’agite un peu. Faut y être habitué, voyez-vous. |
— Paraît que nous sommes deux après la sonnette ? on ne voit pas clair dans ces escaliers chinois ! |
L’ANGLAIS. — Auriez-vous l’obligeance de m’excuser ? Je suis forcé de vous quitter pour un instant. |
Le comité égyptien chargé d’examiner dans le plus bref délai l’opportunité du percement de l’isthme de Suez.
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— Vous êtes gelé, je vous offre soixante degrés de chaleur dans l’Inde ! |
Nena-Saïb pouvant se voir trompé d’un instant à l’autre par un de ses serviteurs. | EN ANGLETERRE.
— Mon officier, je n’ai pu recruter que cet homme-là. — Cela ne fait rien. On vient de diminuer la taille, de sorte que nous en ferons deux avec celui-ci. |
— Vous voilà, milord ; c’est étonnant, vous êtes toujours aussi grand ! Les journaux qui prétendent qu’on a diminué la taille pour les Anglais à cause des affaires de l’Inde. Quelle plaisanterie ! |
NENA-SAÏB ET SON BARBIER.
— Barbier, qu’est-ce qu’il y a de nouveau ? — Mais, il y a que votre tête est mise à prix pour 30 000 roupies ; c’est une jolie somme. — Pardon, je crois que ma barbe pourra aller comme ça pour aujourd’hui. |
M. Prud’homme ayant la bonté d’aller tous les jours au Jardin-des-Plantes lire au tigre du Bengale les nouvelles de chez lui.
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Entre deux maux, mieux vaut choisir le moindre. |
— Mon cher Kabyle, vous voulez faire causer la poudre ; mais voyez donc nos orateurs. |
— Tiens, mon garçon, voici les outils pour travailler à la route de Kabylie. Tu déblaies d’abord ton terrain avec celui-ci, puis tu continues avec l’autre ; c’est pas plus malin que ça. |
L’administration du chemin de fer algérien prie instamment messieurs les voyageurs de vouloir bien ne pas mettre leur tête à la portière.
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— Dis-donc, tu vas me donner ton fusil, je l’enverrai au pays pour qu’ils commencent un chemin de fer avec. |
— Bah ! on vous enlève la Kabylie ? Si j’étais de vous je demanderais qu’on me fasse alors une position : garçon de bureau dans un ministère ou graisseur sur une ligne de chemin de fer. |
Route de Kabylie. — Toujours tout droit. |
— On a démoli des bicoques que l’on remplace par des monuments, et la Kabylie n’est pas contente. Ingrate. |
— Eh bien ! qu’est-ce qu’il a donc, celui-là ? Tous les habitants de la Kabylie ne sont donc pas pacifiés ? |
— Kabyle, mon cher, vous êtes maintenant mon ami ; je vous prierai de vouloir bien me présenter à madame. |
Nouvelle construction élevée au sein de la Kabylie, dans le but d’amener la ruine complète des Kabyles.
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Dumanet voyant avec plaisir qu’il n’aura pas à essuyer les plâtres dans les forts de la Kabylie, les Arabes se chargeant de faire sécher les murs.
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— Nom d’un petit bonhomme ! faut bien que les Kabyles aient des fusils de cette longueur-là pour se promener en équilibre sur leur pays ! |
— Il doit être très-mal là-haut. Et dire que je vais peut-être me faire casser les reins pour lui prendre sa place ! |
CHEMIN DE FER ALGÉRIEN.
LE CHEF DE TRAIN. — Messieurs les voyageurs sont priés de se tenir sur la défensive ! Nous allons entrer sur le territoire des Beni-Ratten, tribu très-hostile. |
— Kabyle, la France veut t’associer à ses glorieux travaux ! Va chercher du mortier, mon garçon. |
Signes certains auxquels les Kabyles ont l’habitude de reconnaître chaque année le retour de la belle saison.
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