Cham - Albums du Charivari/Ça vient de paraître
— Quoique libéral, je vais dîner chez le ministre. — Tu es ventre gauche ! |
Les haras faisant partie du ministère des beaux-arts, Henri IV du pont Neuf fait changer son cheval contre un coursier arabe. |
— Dis donc, m’man, c’est t’il qu’ils sont en sucre qu’on peut les dissoudre ? |
Rochefort remplacé à la Chambre jusqu’à l’expiration de sa peine. |
LES MANŒUVRES MILITAIRES EN WAGON.
— Attention ! Huit jours de salle de police à la locomotive pour se permettre de fumer dans les rangs ! |
MANŒUVRES EN WAGON.
— Attention ! Ne bougeons plus ; conservez cette position de l’homme qui se précipite dans une voiture ! |
— Voyons ta force en géographie. Fais moi voir la Méditerranée et la mer Rouge. — Papa, on ne s’y reconnaît plus : M. de Lesseps les a mêlées ! |
— Quelle chance que je n’aie pas encore sucré mon café ! |
— Quel dommage ! Suspendre les travaux quand il y a un si beau gâchis ! |
Pas de jeu qui à la longue ne finisse par fatiguer ; espérons qu’ils en sont là. |
INTERPELLATIONS SUR LE RÉGIME ÉCONOMIQUE.
— Taisez-vous, polisson, vous n’avez pas que cela, et vos racines grecques ! |
DÉCRIVANT DES ARABESQUES.
— Très-bien. Penchez un peu vers la gauche. |
Au bout de vingt ans, Achille sort de sa tente et ne reconnaît plus ses anciens soldats. |
LE PAPILLON PIRÉ.
Se posant tantôt sur la droite, tantôt sur la gauche, sans qu’on puisse parvenir à le fixer. |
Faisant partie de la direction des beaux-arts, les chevaux ne veulent se laisser monter que par des artistes. |
Venant constater le décès. |
Nouvelles ceintures en acier indispensables pour les dames qui ne veulent pas être étouffées au bal de l’Hôtel-de-Ville. |
Un bon temps pour vous. Vous blanchirez peut-être ! |
— Je voudrais… — Oui, madame, Mademoiselle Giraud, par Adolphe Belot ? |
— Décidément, ce qu’il y a de plus fort chez l’homme, c’est la femme ! |
Fusionnant avec les haras, l’école des beaux-arts devient la haute école des beaux-arts. |
— Où vas-tu, Joseph ? — M. Guizot est revenu ! je retourne dans la rue crier : Vive la réforme ! |
Giboulées de mars. | — Auriez-vous l’obligeance de prier l’orateur de parler là dedans ; j’ai l’oreille un peu dure. |
PROPOSÉ PAR LE CHARIVARI.
Rendre les duels entre députés moins dangereux en ne les autorisant qu’avec leurs couteaux de bois. |
— Te battre avec une canaille qui t’a volé ! — Pour le faire mettre en prison ; je n’ai pas de preuves ! |
— On n’osera plus me reprocher ma prison. On me prendra maintenant pour un duelliste. |
— Tu as été entendre l’ouverture des maîtres chanteurs de M. Wagner ? |
Le prophète Daniel. | Bien imprudent qui voudrait l’arrêter. |
Le spectre de Banco ! | Le bœuf gras de 1870 jouissant de son reste en attendant son prochain morcellement. |
— Je vous croyais libéral ? — Voilà le carnaval passé ! |
— T’as suffisamment fait ton temps ! À moi le tour d’être cocher ! |
— Je reviens dire mon mot. — Merci ! Vous ne dites jamais que le mot de la fin. |
Allant aux bals de l’Hôtel-de-Ville pour faire sa provision d’huile. |
— Bonjour, monsieur Odilon Barrot ! — Tiens ! vous voilà remonté sur l’eau aussi, vous ? — Faut faire de la place au fond pour d’autres. |
Revue du mois. |
— Pas à moi c’te enfant-là ; c’est celui de monsieur. |
Le tort de s’appuyer sur une trop vieille canne. |
En campagne, profitant de leurs nouveaux tambours pour tamiser les grains de leur café. |
1871
Agence des poules judiciaires pour les paris touchant la oui ou non condamnation des accusés. |
1870
Obtenant l’autorisation d’une musique pour accompagner le spectacle des drames judiciaires. |
L’accusé lui-même finissant par s’y tromper et se croire à une première représentation. |
— Tu es folle, ma fille ! Toute nue pour aller au bal ? — Mais, maman, j’ai cru que pour la danse… Vois plutôt le groupe Carpeaux. |
DEVANT LE GROUPE DE M. CARPEAUX. — Maman, je veux apprendre la danse ! |
Le directeur de l’Opéra finissant par faire des concessions au vélocipède dans le ballet des patineurs du Prophète. |
RENOUVELÉ DE LA BELLE AU BOIS DORMANT. Endormis pour cent ans jusqu’à ce qu’un nouveau préfet Haussmann vienne les réveiller. |
— Monsieur, je vous prie de me laisser. — Madame, les poursuites sont autorisées par ici. |
— Allons, bon ! la cuisinière qui lit la Marseillaise. Nous n’aurons pas à dîner ; elle va se mettre en grève. |
Fera bien de ne pas s’y fier. | Le char de l’État ne pouvant guère bien marcher tiré de la sorte. |
MODES DU JOUR.
— Que c’est donc bête, Euphémie ! moi qui cherche partout la chenille de mon casque ! |
Les sculpteurs remplaçant le marbre par le charbon de terre pour éviter l’inconvénient des taches d’encre. |
— Ne les regarde donc pas, ça les excite encore ! |
— Grand dieu ! si c’est comme cela dehors, qu’est-ce que ce sera donc dedans ? |
— Eh bien, ce démolisseur-là est-ce qu’on ne va pas le destituer aussi ? |
Après le boulevard Haussmann le boulevard Chevreau, accessible aux chèvres seulement. |
— Vous pouvez passer ! — Merci, j’attends que ce moellon soit tombé. — Il va rester en suspens, les travaux sont arrêtés. |
Après la pioche la pelle. |