Catherine Tekakwitha/2/8

Imprimerie du Messager (p. 175-190).


CHAPITRE HUITIÈME


Quelques-unes des vertus de Catherine Tekakwitha, notamment sa dévotion à la Passion du Sauveur et son amour pour la très sainte Eucharistie.


Dans son merveilleux traité des vertus, [1] l’Ange de l’École nous marque bien leur nature, leur variété, leur descente dans l’âme justifiée avec le splendide cortège des dons du Saint-Esprit, les suites de leur présence, leurs activités, entraînant l’homme vers sa fin sublime qui n’est autre que celle de Dieu même. Il place devant nous les quatre grandes vertus morales sur lesquelles pivotent toutes les autres, indiquant son rôle à chacune d’elles : le discernement à la prudence, la droiture à la justice, la fermeté à la force, la modération à la tempérance. Puis ce sont les trois vertus théologales qui dominent tout cet assemblage magnifique, en s’unissant à Dieu même dans ses attributs : sa véracité par la foi, sa fidélité par l’espérance, son infinie bonté par la charité.

Il y a plus encore. Car les sept dons du Saint-Esprit dont le rôle propre est de rendre facile et agréable l’exercice des vertus, viennent s’adapter admirablement à chacune des sept vertus que nous venons d’énumérer.

Avec cet incomparable ensemble de secours divins, les fidèles sont en mesure de pratiquer méritoirement la vertu dans les circonstances ordinaires de la vie. Les saints ont une plus haute ambition : c’est de porter jusqu’à l’héroïsme les différents actes des vertus. Les dons du Saint-Esprit jouent ici le rôle principal. Par ses motions, ses inspirations secrètes, le Maître intérieur se révèle vraiment l’Esprit Sanctificateur, l’Esprit qui fait les Saints.

En vue de ce que nous allons considérer dans Catherine Tekakwitha, nous croyons utile de donner ici la définition de la vertu héroïque par le pape Benoît XIV, dans son grand ouvrage classique sur la Béatification et la Canonisation des Serviteurs de Dieu : « La vertu héroïque rend l’homme capable de produire des actions vertueuses avec une promptitude et une facilité extraordinaires, par motifs surnaturels, sans raisonnements humains, avec renoncement de soi-même et maîtrise de ses inclinations naturelles. »

Elle appartient aux âmes déjà purifiées de toute attache naturelle, solidement ancrées dans l’amour de Dieu.

Alors la prudence ne sait plus que ce qu’elle voit en Dieu ; la tempérance ignore les désirs terrestres ; la force marche sur les passions mesquines ; la justice s’unit en tout à la pensée, à la volonté de Dieu. Pendant que les trois grandes vertus théologales, foi, espérance et charité, dépassant tout cela comme il convient, entraînent l’âme vers les sommets, dont l’aspect seul découragerait toute vertu commune.

L’héroïcité des vertus doit être constatée chez le serviteur ou la servante de Dieu, que l’on propose aux honneurs de la béatification ou de la canonisation. C’est la pierre de touche de la sainteté. Les miracles viennent ensuite y apposer leur cachet.


La vie de Catherine Tekakwitha, depuis son enfance jusqu’à présent, a fait passer devant nos yeux une suite de vertus de tout point admirables, portées même souvent jusqu’à l’héroïsme.

On se rappelle l’impression profonde produite par elle sur le P. de Lamberville et soulignée par le P. de Charlevoix, mais, surtout dans les dernières années de sa vie, sur ses deux confesseurs, les PP. Cholenec et Chauchetière.

Le P. de Lamberville avait été surpris de trouver en elle, immédiatement après son baptême, « non pas une néophyte qui eût besoin d’être affermie dans la foi, mais une âme remplie des dons du ciel les plus précieux, et qu’il fallait conduire dans les plus sublimes voies de l’esprit ».

C’est exactement la réflexion que se faisait le P. Cholenec en voyant, dès la première année du séjour de Catherine au Sault, les ascensions merveilleuses de cette âme vers Dieu. « C’est sans doute, écrivait-il, une chose surprenante de voir combien cette jeune fille était avancée dans la piété pendant environ deux ans et demi qu’elle a vécu au Sault ; mais il est plus étonnant encore qu’elle ait été telle presqu’aussitôt qu’elle y était venue ; on peut dire d’elle avec vérité qu’elle n’a pas été novice dans l’exercice de la vertu ; qu’elle y a été savante dès le commencement, et qu’elle n’y a eu d’autre maître que l’Esprit-Saint, tant elle courut à grands pas à la perfection. »

Dans un autre endroit, parlant de son oraison, il ajoute : « Elle ne priait pour l’ordinaire que des yeux et du cœur… alors elle paraissait immobile et toute renfermée au dedans ; et par cette contention à s’unir à Dieu dans ses prières, elle parvint sans aucun maître que le Saint-Esprit à un sublime don d’oraison, accompagné de tant de douceurs célestes qu’elle passait souvent plusieurs heures de suite dans ces intimes communications avec son Dieu. »

Plus loin encore, il revient à cette pensée, en appuyant davantage. Dans une allusion à la triple voie purgative, illuminative, unitive, par où, en passant de la première à la seconde et de la seconde à la troisième, on s’élève d’ordinaire à la sainteté, il écrit : « Elle (Catherine) était déjà, au jugement d’une personne fort éclairée qui la connut alors, dans la voie unitive : en effet, elle goûtait toutes les douceurs de ce bienheureux état. » Puis il ajoute ces paroles remarquables : « Avant d’avoir passé par les deux autres, et par une conduite particulière du Saint-Esprit, elle entra, contre l’ordinaire, dans les deux premières voies par la troisième, pour s’y exercer avec plus de mérites et d’une manière plus excellente. Car dans ses intimes communications avec Dieu, elle était remplie de nouvelles lumières, et lumières ardentes et toutes de feu, qui, en même temps qu’elles éclairaient son entendement pour lui faire voir la beauté des vertus chrétiennes par rapport à Jésus-Christ qu’elle avait toujours devant les yeux, elles lui embrasaient aussi la volonté pour les mettre en pratique et pour se conformer autant qu’il dépendait d’elle, à un original si parfait et en même temps si aimable. »

Elle avait pris le bon moyen d’y parvenir. Elle tenait ce que le P. Saint-Jure appelle quelque part la « chaîne d’or de la perfection ». Il écrit : « Le silence produit le recueillement, le recueillement produit la dévotion, la dévotion l’oraison, l’oraison l’union avec Dieu, l’union avec Dieu la perfection. » Ce n’est donc pas à elle que s’appliquerait le mot de Mgr d’Hulst : « Combien d’âmes pousseront un jour un cri de surprise, en découvrant tout ce dedans qu’elles portaient en elles et qu’elles ont ignoré ! »

Alors que les âmes communes ressemblent à ce grand chemin où est tombée la semence évangélique et où tout passe excepté Dieu ; l’âme de Catherine, au contraire, était ce jardin fermé de l’Époux où rien ne passe excepté Dieu.

En effet, de l’amoureuse union de son âme avec Dieu — qui n’avait rien d’un quiétisme béat, — émanait une force, une énergie qui saisissait jalousement tout ce qui pouvait plaire davantage au Maître adoré. Le P. Chauchetière dit que sa devise était : « Qui est-ce qui m’apprendra ce qu’il y a de plus agréable à Dieu afin que je le fasse ? » De fait, nous avons rencontré, au cours de ce récit, maint exemple des ardentes aspirations de la néophyte et de leurs réalisations.

Nous voulons en ajouter deux autres, pour mieux marquer la hauteur de perfection où se tenait cette grande âme.


Un maître de la vie spirituelle, le P. René de Maumigny, S. J., dans son traité de l’oraison extraordinaire[2], consacre la troisième partie du volume aux vertus et dévotions qui sont le propre des âmes contemplatives. Par contemplation il entend l’oraison infuse, mystique, sorte d’intuition angélique, versée dans l’âme par le Saint-Esprit avec le don de sagesse. Il semble bien que Catherine Tekakwitha, d’après les témoignages rapportés plus haut, fut élevée, très tôt après son baptême, à ces sublimes communications avec la Divinité.

Or, le P. de Maumigny, après avoir dit que l’âme ainsi privilégiée doit s’appliquer à l’étude et à la pratique des vertus solides, doit se maintenir dans un entier détachement des choses créées — et nous savons combien notre bienheureuse y fut fidèle — ajoute qu’elle doit de plus tendre à l’union intime avec Jésus-Christ crucifié et avoir une dévotion spéciale à la sainte Eucharistie.

Chose remarquable et qui confirme bien ce qui vient d’être dit de la vocation de Catherine aux sublimes états d’oraison, ce double culte de la Passion du Sauveur et de la sainte Eucharistie fut précisément, avec son angélique pureté, la caractéristique la plus notoire de sa vie intérieure.

La première fois qu’elle assista aux exercices de la Semaine Sainte, notamment du Vendredi-Saint — nous l’avons raconté dans un chapitre antérieur — ce fut pour elle une révélation. Comme à la faveur d’une soudaine projection lumineuse, elle vit la grande Victime du Calvaire clouée sur la croix, et par son sang divin rachetant le monde ; elle vit et elle comprit jusque dans ses profondeurs le sublime mystère de la Rédemption. De ce jour, son cœur s’attacha avec force à Jésus crucifié.

Le P. Cholenec va nous résumer en quelques lignes les effets de cet amour de Jésus en croix. « Pour en avoir toujours la mémoire présente à son esprit, écrit-il, elle portait au col un petit crucifix que je lui avais donné, et elle le baisait incessamment avec de grands sentiments de reconnaissance pour un bienfait si signalé que celui de notre rédemption, et d’une tendre compassion pour Jésus souffrant. Elle a fait davantage, elle a voulu prendre part à ses souffrances : elle a porté sa croix après lui avec tous les saints, et ce divin Maître qui la conduisait intérieurement, lui ayant d’abord inspiré cette sainte haine de nous-même si recommandée par Jésus-Christ et si nécessaire au salut, elle a traité son corps, au Sault, avec tant de rigueur qu’il serait difficile de trouver ailleurs une si grande innocence avec une pénitence si austère ; elle l’a tourmenté en toutes les manières qu’elle a pu s’aviser, par les travaux, par les veilles, par les jeûnes, par le froid, par le feu, par le fer, par les ceintures armées de pointes, par les rudes disciplines avec lesquelles elle se déchirait les épaules plusieurs fois la semaine. »

C’est un résumé, avons-nous dit. En effet, on se rappelle ce que nous avons raconté, au chapitre précédent, des grandes mortifications de la néophyte en conformité avec la Passion du Sauveur. On eût dit que, à l’imitation de saint Paul, elle voulait « achever en sa chair ce qui manquait aux souffrances du Christ ». Elle aurait pu faire sienne cette devise gravée sur l’une des portes de l’antique Université d’Oxford : Cor in Cruce, Crux in Corde, le Cœur sur la Croix, la Croix dans le Cœur. On la voyait souvent en contemplation devant la grande croix plantée au bord du fleuve ; son cœur l’y tenait attachée (se reporter pour cette scène au hors-texte qui orne ce volume).

Le passage cité du P. Cholenec contient une expression d’étonnement bien légitime : « Il serait difficile, lisons-nous, de trouver ailleurs une si grande innocence avec une pénitence si austère. » La pensée se reporte aussitôt à l’aimable patron de la jeunesse, saint Louis de Gonzague. Il semble qu’on puisse appliquer à notre bienheureuse le début de l’oraison que l’Église consacre au jeune saint : ( Ô Dieu, distributeur des dons célestes, qui avez uni, dans l’angélique adolescent Louis, une merveilleuse innocence à une pénitence non moins admirable… »

Et pourquoi ne pas signaler aussi la ressemblance de Catherine avec une des gloires de l’Équateur, la bienheureuse Marie-Anne de Jésus de Paredes, surnommée le lis de Quito ? Presque contemporaine de Catherine, « elle fleurit, dit l’oraison de sa fête, comme un lis parmi les épines, par sa chasteté virginale et sa perpétuelle pénitence ».

Dans ces trois merveilles de pureté et de pénitence, situées sur trois points du globe aussi éloignés les uns des autres, comme on touche du doigt l’œuvre divine d’un même Esprit, l’Esprit Sanctificateur de l’Église de Jésus-Christ !

C’est le partage des grands contemplatifs, dit le P. de Maumigny, de « puiser dans les délices ineffables de leur oraison extraordinaire, le courage nécessaire pour travailler et souffrir beaucoup au service de Dieu ». Il cite ce mot de sainte Thérèse : « De fait, nous voyons que toujours ceux qui ont approché de plus près Notre-Seigneur Jésus-Christ, ont été ceux qui ont le plus souffert ».[3]

Le P. Cholenec rappelle ensuite une double consécration d’elle-même que fit Catherine Tekakwitha et à laquelle nous avons déjà fait allusion : « Depuis ces deux grands sacrifices, dit-il, son âme ne vécut plus que pour Jésus dans l’Eucharistie ni son corps que pour mourir avec lui sur la croix, au milieu des douleurs et des souffrances. Je dis mourir sur la croix, puisqu’elle y est morte en effet, avant abrégé ses jours par une action digne d’une éternelle mémoire, quoiqu’elle soit plus à admirer qu’à imiter. »

Nous remettons ce récit au chapitre suivant où il nous introduira à la dernière maladie et à la mort de la sainte. Il nous reste présentement à considérer brièvement son admirable dévotion à Jésus dans la très sainte Eucharistie.


Nous avons dit, dès son arrivée à la mission, son assiduité à l’église des heures entières et, les dimanches et les fêtes, le jour tout entier. Nous avons raconté ses élans d’amour lors de sa première communion, et, aux communions suivantes, son extraordinaire ferveur, qui attirait alors auprès d’elle les femmes les plus dévotes, désireuses de se préparer de la sorte à mieux recevoir Notre-Seigneur.

Ce qui surtout l’avait dégoûtée de la vie dans les bois, c’était l’éloignement de l’église,
ancien autel de l’église de caughnawaga
où elle pût converser cœur à cœur avec l’hôte divin du tabernacle et le recevoir dans la sainte communion.

Sans doute, la communion sacramentelle devenant impossible, il reste à l’âme fervente d’abord la soumission à la volonté divine, et Notre-Seigneur a daigné révéler à la servante de Dieu, Benigna-Consolata, l’estime qu’il en faisait : « Une âme, lui dit-il, qui, par amour, est toujours unie à ma volonté, fait, pour ainsi dire, une communion perpétuelle. »

Il lui reste en outre la communion spirituelle, qui est essentiellement la communion de désir ou le désir de la communion. Et, à ce sujet, nous aimons à transcrire une autre communication du Sauveur faite à la même personne, qu’on a appelée la « petite secrétaire de Notre-Seigneur » : « Ô ma Bénigne, lui dit-il un jour, sois l’apôtre de mon amour ! Dis à haute voix, afin que tout le monde l’entende, que j’ai faim, que j’ai soif, que je meure du désir d’être reçu par mes créatures. Je suis dans le sacrement de mon amour pour mes créatures, et elles en font si peu de cas ! Oh ! toi, du moins, fais autant de communions spirituelles qu’il te sera possible, pour suppléer aux communions sacramentelles qui ne se font pas. Une à chaque quart d’heure, ce n’est pas assez… Fais-les plus courtes, sous des formes différentes, mais très nombreuses. »[4]

C’est bien ce qu’avait fait Catherine au temps où elle avait suivi les gens de sa cabane à la chasse. C’est ce qu’elle faisait depuis, au long du jour, et surtout lorsqu’elle se trouvait en présence du saint Sacrement. À la lettre, elle pouvait chanter avec le psalmiste : « Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant. Comme le cerf soupire après les sources d’eau vive, ainsi mon âme soupire après vous, ô mon Dieu. »

Le P. Chauchetière nous dit que « c’était un commun proverbe dans le village que Catherine n’était ailleurs que dans sa cabane ou dans l’église ». Il ajoute que « sa seule consolation dans les plus grandes infirmités était de pouvoir se traîner à l’église, où elle se tenait dans une modestie d’ange durant des heures entières ». Il nous la montre s’avançant vers le sanctuaire, près de la table de communion, pour n’être pas dérangée par les entrées et sorties des autres personnes, puis, cachée dans sa couverte, à genoux, rarement accoudée, commençant ses dévotions par un acte de foi très vive à la présence réelle de Jésus au saint tabernacle.

Nous devons d’autres détails au P. Cholenec. « On la voyait tous les jours, dit-il, passer des heures entières au pied des autels, immobile et comme transportée hors d’elle-même ; ses yeux expliquaient souvent les sentiments de son cœur par l’abondance des larmes qu’ils répandaient, et elle trouvait dans ces larmes de si grandes délices qu’elle était comme insensible au froid des plus rudes hivers. »

À propos de ce dernier trait, il ajoute dans son deuxième mémoire : « Depuis qu’elle eut la connaissance de ce grand sacrement (l’Eucharistie), elle lui resta si affectionnée qu’elle en fit ses délices jusqu’à la mort. Nous avons vu son assiduité à lui rendre ses devoirs, ses longues oraisons à l’église, sa ferveur dans ses communions, et cette abondance de larmes avec lesquelles elle répandait son cœur aux pieds des autels, les journées entières, même dans les froids les plus excessifs du Canada. Souvent j’étais contraint, lui voyant tout le corps gelé, de la faire sortir de l’église pour venir prendre l’aise du feu chez nous ; mais un moment après, elle m’échappait, me disant, avec un petit sourire, qu’elle n’avait pas froid, pour retourner où elle avait laissé son cœur. »

À ce souvenir, le P. Cholenec ne peut s’empêcher de faire une réflexion, aussi opportune de nos jours, sinon plus, qu’en ce temps-là : « Que diront à ceci, s’écrie-t-il, tant de Français qui passeront cent fois le jour auprès des églises, sans que la pensée leur vienne seulement une fois d’y entrer pour saluer Notre-Seigneur sur ses autels, et qui s’ennuient si fort à l’église pour peu que la messe leur paraisse longue, lorsqu’ils sont obligés de l’entendre ? »

À ces chrétiens et à ceux qui ne songent qu’à écourter leurs visites au saint Sacrement, on pourrait appliquer le mot de Tertullien : « Solius Dei impatientes, impatients de Dieu seul. »

Au moment de clore ce chapitre pour relater les derniers jours de notre bienheureuse, si nous jetons un regard d’ensemble sur sa vie, il nous est permis de répéter à la suite du P. Cholenec, qu’elle s’est distinguée « par la constante pratique des vertus chrétiennes, que j’ose dire elle a toutes possédées dans un éminent degré ; en sorte qu’il serait difficile de juger laquelle a paru avec plus d’éclat dans sa vie ».

Il se vérifiait donc en elle, comme en tous les jeunes saints et saintes, l’oracle de l’Esprit-Saint, au livre de la Sagesse : « Arrivée d’un trait à la perfection, elle a fourni une longue carrière. »

  1. Summa theol., la 2ae qq. lv-lxx.
  2. Pratique de l’oraison mentale. Deuxième traité, Oraison extraordinaire, 3e partie, pp. 167-207.
  3. P. de Maumigny, Op. cit., 3e p., pp. 200 et 204.
  4. Op. cit., p. 98.