Bulletin de la société géologique de France/1re série/Tome IV/Séance du 4 mars 1834
Présidence de M. Constant Prévost.
Après la lecture et l’adoption du procès-verbal de la dernière séance, le président proclame membre de la Société,
M. Baddeley, lieutenant au corps royal des ingénieurs, à Québec (au Canada) ; présenté par MM. Boué et Delafosse.
La Société reçoit les ouvrages suivans :
1o De la part de M. Boubée : son Bulletin d’histoire naturelle de France, 5e section : Palæontologie. In-8o 16 p.
2o De la part de M. le capitaine Cook, son ouvrage intitulé : Sketches in spain, during the years, 1829, 30, 31, 32, vol, in-8o. Paris 1834.
3° De la part de MM. Webb et Berthelot, leur Mémoire ayant pour titre : Synopsis molluscarum terrestrium et fluviatilium, quas in itineribus per insulas Canarias. In-8°, 24 p. Paris 1823.
4° De la part de M. Webb, son travail intitulé : Notice générale sur la géologie des iles Canaries, adressée à M. Jauffret, bibliothécaire de la ville de Marseille. In-8°, 8 p. Extrait de la bibliothèque universelle. Avril 1833.
5° De la part de M. Michelin : Lettres de M. Born à M. Ferbers sur l’Italie : Herrn Johann Jakob Ferbers, Brieseans Walschland uber naturliche merkwurdigkeiten, etc., par M. Born. In-8°, 404 p. Prag. 1773.
6° L’Institut : n° 4.
7° The Athenæum : n° 330.
8° The Magazine of natural history, etc., n° 31 et 35.
Ces deux derniers journaux paraissant régulièrement, nous ne les annoncerons plus à l’avenir dans le bulletin que tous les trimestres.
La Société reçoit de M. Boué la communication d’une lettre de M. Baddeley qui vient d’être élu membre de notre Société. Ce géologue annonce la publication prochaine d’un ouvrage sur les minéraux métalliques, dont le préambule a déjà paru dans l’American journal of sciences de M. Silliman.
M. le colonel de Naylies communique l’extrait suivant d’une lettre de M. John Robison, secrétaire de l’Académie des sciences d’Édimbourg.
« J’ai envié le plaisir que vous avez eu dans vos excursions géologiques en Auvergne. L’étude de la géologie acquiert tous les jours un nouvel intérêt d’après la manière dont elle est étudiée, et d’après les rapports qui se sont établis entre elle et les autres branches de la science. Toutes les parties de l’histoire naturelle et de la physique sont appelées à concourir à son développement en aidant à expliquer les recherches des géologues et à tirer des conséquences de leurs découvertes.
« L’attention de nos savans vient d’être grandement excitée par la découverte récente qui a eu lieu dans le voisinage d’Édimbourg.
« On a trouvé une couche de calcaire (Limestone) de 29 pieds d’épaisseur, plus basse de plusieurs aunes que le mountain limestone ; elle est maintenant ouverte comme une carrière et se montre si riche en végétaux d’eau douce, qu’on peut à peine trouver une livre de ce calcaire qui n’en porte quelque empreinte, et on n’en trouverait pas une once qui ne renfermât des centaines de petits coquillages ; on a recueilli des empreintes de poisson, paraissant être de la même famille que les Cyprinus d’eau douce, ainsi qu’une immense variété de coprolithes, dont quelques unes contiennent des écailles de grands animaux non altérées par la digestion, une multitude d’écailles très variées, d’un poli et d’un lustre admirable, enfin des restes qui paraissent être les épiphises des vertèbres d’un grand saurien, et une dent, qui est dans un état de conservation si parfaite, que je vous en envoie le dessin, qui vous en donnera une idée exacte ; malheureusement elle est tellement enchâssée, que sa structure vers sa racine ne peut être bien appréciée. Nous avons l’espoir d’en trouver d’autres, mais si nous n’étions pas assez heureux pour cela, nous ferons quelques tentatives pour la dégager, de manière à tâcher de reconnaître i quel animal elle a appartenu.
« Non loin de cette localité à Craiglieth, nous avons encore une autre particularité géologique qui vient d’être mise au jour.
« Dans une carrière de grès (Sandstone), on a découvert un très gros arbre de la famille des conifères, dans une position presque verticale. La portion déjà mise à nu, est à peu près de 15 pieds de haut, et a 3 pieds de diamètre dans sa partie supérieure ; il n’est pas aplati comme ceux trouvés anciennement dans les mêmes couches, mais il est en apparence aussi rond que s’il était vivant. Sa structure intérieure est vue et appréciée très distinctement en le sciant en tranches minces et transversales. Je mentionne ces circonstances dans l’espérance qu’elles pourront être un nouvel attrait pour engager quelques uns de vos savans a visiter Édimbourg au mois de septembre prochain, quand le congrès scientifique s’y assemblera ; je tacherai de conserver le grand arbre dans sa position, jusqu’à cette époque, et d’avoir une grande collection de fossiles de cet ancien calcaire d’eau douce, pour les montrer aux géologues qui nous honoreront de leur visite dans cette occasion ; je serais heureux de pouvoir leur être personnellement agréable dans ce pays. »
Un membre fait connaître qu’on lui annonce d’Allemagne, que l’assemblée des naturalistes aura lieu du 18 au 30 septembre, et qu’elle sera priée d’assister à deux grandes fêtes, l’une royale donnée par le roi de Wurtemberg dans son château d’été, et l’autre populaire. Cette dernière n’est que la fête agricole et industrielle, qui a lieu toutes les années en Wurtemberg, et qui cette année est remise pour le milieu de septembre, et sera célébrée à Cannstadt à une lieue de Stuttgard. Cette fête doit attirer. plusieurs milliers de personnes, et réunir des Allemands, non seulement de toutes les parties du Wurtemberg, mais encore des contrées voisines de Bavière, de Baden, de la Hesse, etc., dont les costumes divers contribueront à embellir cette assemblée extraordinaire.
Il annonce aussi, d’après la Gazette littéraire, que M. Faraday a obtenu, au moyen d’actions électriques, le Fluorine, et a fait d’autres découvertes remarquables ; enfin, que M. Murchison va réunir toutes ses nouvelles observations faites en Angleterre, et sur le sol ancien, en un ouvrage particulier.
M. Eugène Robert lit le Mémoire suivant ayant pour titre : Notes sur le Boulonnais, notamment sur ses ossemens fossiles, ses marbres et ceux de l’Irlande.
Le Mémoire, ou plutôt le recueil de notes, que je vais présenter à la Société de Géologie, concernant les environs de Boulogne-sur-Mer, n’a pas été entrepris dans l’intention de faire un nouveau travail sur cette partie intéressante de la France ; mais bien de faire connaître quelques faits dont j’ai acquis la connaissance, dans le court espace de temps que j’ai séjourné l’année dernière dans le Boulonnais. Je désire seulement que ces notes puissent trouver quelque place auprès des descriptions qui ont été faites de cette contrée, notamment par M. Rozet, qui, il faut le dire, ne m’a laissé qu’à glaner.
Je prie la Société, avant de passer outre, d’accepter :
1° Une suite d’échantillons polis des principaux marbres que l’on exploite dans le pays, et particulièrement une belle variété nouvellement découverte par M. Felhoen, marbrier à Boulogne, et sur l’importance de laquelle j’insisterai à l’occasion des carrières de Marquise. Incessamment je pourrai compléter cette collection ;
2° Un échantillon de marbre vert d’Irlande, qui fera le sujet du dernier article de ce Mémoire ;
3° Enfin, quelques roches et fossiles du Boulonnais.
Je vais suivre l’ordre qui a été adopté par M. Rozet dans sa description des terrains de ce pays, en allant de haut en bas :
Alluvions. — Parmi les cailloux roulés du rivage de la Manche, formés aux dépens des falaises de Boulogne, je ne puis m’empêcher d’en citer, qu’on rencontre assez fréquemment et qui appartiennent évidemment à d’autres époques, à celle des terrains primitifs par exemple. Ce sont généralement des roches amphiboliques et porphyriques vertes, d’une très grande ténacité, et quelques autres de nature granitique. Je signale ce fait, parce que ne pensant pas qu’on puisse l’attribuer à du lest de vaisseau, abandonné près de nos côtes, où rien ne manifeste non plus l’existence du terrain primitif, il faut alors admettre que ces cailloux assez nombreux ont été amenés de fort loin par la mer, par exemple de l’Angleterre ou de l’Irlande, là où existent des terrains analogues ; peut-être bien aussi sortent-ils du lit de la Manche, et alors la translation de ces roches s’expliquerait par une agitation quelconque des eaux de cette mer, dont la profondeur en certains endroits, pourrait bien n’être pas considérable. Sur les côtes de Dieppe, j’ai déjà signalé quelques uns de ces mêmes cailloux.
Terrain tertiaire. — Puisque le champ des hypothèses est largement ouvert aux géologues, je me permettrai de faire un petit rapprochement, d’une part, entre ce terrain formé d’un grès siliceux qui, surtout du côté de la mer, au nord-est, recouvre par lambeaux plusieurs sommités de la craie, formant la ceinture du bassin boulonnais ; et, d’une autre part, les dunes qui se forment sous nos yeux, tout près de là. En faisant abstraction des causes que l’on suppose avoir agi, pour donner à ce premier dépôt l’aspect qu’il offre aujourd’hui, lorsque le terrain de transport se constituait ailleurs aux dépens des formations préexistantes ; je je serais porté à lui trouver assez de ressemblance avec la forme monticulaire qu’affectent les dunes ; il faut noter aussi qu’on ne rencontre aucun corps organisé fossile ou vivant dans l’un et l’autre dépôt.
Craie tufacée et chloritée. — Indépendamment des fossiles appartenant à ces terrains, et dont M. Rozet a donné une liste, j’ai recueilli, toujours dans le même endroit, entre le cap Blanc-Nez et Wissant :
Ostrœa pectinata ; bélemnites, une petite espèce ; Hamites :
on y trouve assez facilement de gros individus de l’espèce Cylindricus,
et les suivans, remarquables par leur belle conservation :
Hamites maximus Sow. ; H. rotundus ; H. attenuatus ; H. intermedius, Sow. ; H. tulerculatus, Sow. ; Plicatule ; Nucula pectinata ;
Nautilus obosus ; Ménalopside ? ; Dentales ; Sérpules Ammonites, principalement les espèces suivantes : A. varians ;
A. splendens ; A. deluci, Brong. ; A. selliguinus ; A. cauteriatus,
Defr. ; A. monile ; A. binus, Sow. ; A. donarius ; A. lœvigatus ;
Dents de Squale. J’en possède deux. Empreintes de crustacés ? Bois pétrifiés ? ces derniers fossiles peuvent laisser quelque doute sur leur origine.
Formation du Gryphœa virgula. — C’est ici le lieu de citer un individu de ce genre, qui a atteint une dimension remarquable ; j’en dois le signalement à M. Michelin. Il a 0,04 de longueur et 0,016 dans sa plus grande largeur. Je l’ai rencontré à la côte, sur un fragment de roche provenant de la grande formation en question.
Après bien des recherches, dans le but d’obtenir quelques pièces, sur l’origine desquelles on pût prononcer avec certitude, je fus assez heureux pour observer en place, au milieu des éboulemens de la falaise, depuis le port de Boulogne jusqu’au Portel :
1° Une dent qui a dû appartenir à une grande espèce de crocodile.
On pourrait être tenté de la rapporter plutôt au genre
monitor ; mais quoiqu’elle paraisse pour une dent de crocodile
avoir été bien usée par la détrition, elle n’en offre pas moins les
caractères propres aux dents de ce dernier animal ; elle a 0,04 de
longueur, et 0,06 de circonférence à la base ; elle est largement
arquée et présente un vide conique ;
2° Une vertèbre provenant sans doute du même animal, elle occupait le même gisement, dans une espèce de grès ;
3° Une autre dent, admirablement conservée, de Mégalosaurus, que j’ai rapportée au milieu de sa gangue, qui est de nature calcaire ; elle devait avoir au moins 0,08 de longueur ;
4° Une autre vertèbre de saurien recueillie dans une couche de marne jaunâtre, reposant sur le grès ci-dessus ;
5° Fragmens d’os longs, provenant sans doute de quelque grande espèce d’oiseau ;
6° Enfin j’ai recueilli en place une dent qui par sa couronne usée, pourrait bien être une de celles que M. Cuvier rapporte à des reptiles, qui les usaient par la détrition comme les ruminans.
À ces fossiles qui paraissent tous avoir été dispersés dans l’origine par les eaux et qu’un grand nombre de plantes évidemment monocotylédones et dicotylédones métamorphosées de différentes manières accompagnent, dans un état qui manifeste encore mieux une action prolongée de la mer, je joindrai quelques débris de crustacés.
Du reste, il n’est pas rare de rencontrer de ces ossemens fossiles, qui, roulés autrefois, le sont encore aujourd’hui par l’océan ; parmi ces derniers, je citerai :
1° Un os plat qui pourrait bien provenir du carpe ou du tarse de quelque grand saurien ;
2° Une extrémité supérieure de tibia ; elle a 0,07 dans son plus grand diamètre.
Ne pourrait-on pas faire un rapprochement entre ce gisement de reptiles et celui d’Angleterre signalé par MM. Buckland et Mantell, dans le comté de Sussex, en comparant d’une part, la description faite par M. Garnier, des terrains qui composent les falaises de Boulogne, et d’une autre, la description du terrain qui recouvre la forêt de Tilgate, faite par M. Buckland.
On aurait sur Boulogne, en allant de haut en bas | Et pour Tilgate |
1. Craie blanche, tufacée et chloritée. | 1. Craie avec silex et sans silex à sa partie inférieure, craie tufacée. |
2. Grès calcaire, passant du gris jaunâtre au gris-bleuâtre | 2. Marne argileuse bleuâtre, analogue à celle du Havre. |
3. Argile grise coquillière alternant avec des calcaires gris avec ou sans coquilles. | 3. Sable vert ou glauconie crayeuse. |
4. Agglomérat très dur de grains de sable, de calcaire gris et de grains de chlorite. Ce dernier terrain passe souvent à un grès ferrugineux. |
4. Argile renfermant des lits de calcaire, appelé marbre de Sussex. |
5. Enfin sable ferrugineux. |
Comme on le voit, c’est dans un agglomérat très dur de grains de sable d’un côté, et dans un sable ferrugineux de l’autre, terrains qui ont beaucoup d’analogie entre eux, que gisent la plupart des ossemens rapportés aux Mégalausaurus, aux crocodiles, etc., pour l’Angleterre, et aux mêmes animaux pour la France. Je crois donc pouvoir établir maintenant une contemporanéité sous ce rapport entre les deux pays.
Enfin, pour combler une lacune indiquée par M. Rozet, dans le gisement de Boulogne, je signalerai des polypiers dont j’ai rapporté deux échantillons.
Formation du stinkalk (carrières de Marquise). — Les marbres que je viens de déposer appartiennent presque tous à la partie inférieure de cette formation si développée, près de Marquise ; ce sont les marbres appelés Glinette, Caroline, Muscler, Deudre, du Diable, etc., qui servent, pour ainsi dire, de transition à une espèce de marbre noir, lequel termine, suivant M. Rozet, la série des terrains du Boulonnais. Celui-ci est maintenant à ciel ouvert dans les carrières du haut banc, où ses couches semblent alterner, dans quelques endroits, avec du stinckalk ; mais je tiens plutôt à faire remarquer que la structure schistoïde qu’il prend dans ces localités paraît tenir à une forte compression, que lui aurait fait éprouver la puissance du stinckalk ; car les productus, les Spirifères et autres bivalves qu’il renferme sont singulièrement aplatis, tandis que ces mollusques ne sont nullement déformés dans le terrain supérieur.
Parmi toutes les exploitations de marbre qui se font dans la Vallée Beureuse, il en est une sur laquelle je ne saurais trop appeler l’attention des Géologues : c’est la carrière de Caux, située près d’Hydrequent, à une lieue de Marquise ; laquelle est sans contredit aujourd’hui une des plus remarquables pour la beauté et la qualité de ses marbres, dont le principal a été baptisé sous le nom de Notre-dame, par M. Felhoen, qui l’a découvert récemment. La roche ici est à peine recouverte par la terre végétale ; et par sa situation à l’origine de la Vallée Beureuse, elle offre de nombreuses et profondes érosions, qui du reste en facilitent singulièrement l’exploitation. Elles sont remplies d’un limon rougeâtre. Creusées dans une pierre aussi dure, elles doivent être le résultat d’une cause prolongée : aussi, au lieu de faire toujours intervenir un grand cataclysme pour expliquer le relief actuel d’un grand nombre de nos contrées, je serais très porté à regarder l’espèce de cul-de-sac que forme la vallée près d’Hydrequent, comme un des points ou une des anses de ce rivage, dont on a cru plus loin avoir trouvé des traces caractérisées par le séjour des pholades.
Toutefois on remarque dans cette roche plusieurs nuances qui paraissent se continuer dans la masse, comme s’il y avait superposition de différentes couches horizontales : on peut facilement diviser ces nuances en trois étages : la principale et la plus recherchée (marbre Notre-dame), située le plus inférieurement, forme une couche bien homogène de 4 pieds d’épaisseur. J’en ai vu détacher un bloc de 21 pieds de longueur, sur 6 de largeur et 5 d’épaisseur, cubant environ 600 pieds. Cette masse énorme n’offrait pas la moindre faille. Enfin cette belle espèce de marbre français se soutient constamment par une grande vivacité de couleurs variées.
Au-dessus de ce marbre, il s’en trouve un autre formant le 2e étage et qui affecte à peu près les mêmes nuances à l’exception de la couleur violette du précédent : celui-ci, d’après M. Felhoen, conviendrait mieux pour l’érection de monumens publics, attendu qu’indépendamment de sa bonne nature, il a une plus grande puissance que le précédent.
Enfin une 3e variété, ou celle qui occupe la partie supérieure de cette carrière, ressemble singulièrement au marbre Napoléon, que l’on exploite à quelques centaines de toises de là, et sur lequel repose immédiatement la grande oolithe, mais avec la différence que ce marbre lui est infiniment supérieur en solidité. J’en ai vu extraire également un bloc de 15 pieds de longueur, sur 12 de largeur et 3 à 4 d’épaisseur, qui m’a paru entièrement sain.
Certainement nous ne craignons pas d’avancer ici que ces marbres pourraient remplacer avantageusement celui de la carrière Napoléon, avec lequel on a déjà construit entre autres monumens publics, la colonne de Boulogne élevée aux souvenirs de la grande armée, et celle de Calais, à l’occasion du retour de Louis XVIII en France. Nous ferons remarquer à leur sujet que les nombreuses gerçures que renferme ce dernier marbre, en se remplissant de poussière et d’humidité, entretiennent aujourd’hui des mousses qui finiront tôt ou tard par dégrader ces monumens.
C’est pourquoi, dans l’intérêt de l’architecture, et pour remplir une partie des vues nationales, qui ont été à plusieurs reprises manifestées par le gouvernement, relativement à la préférence qu’il voulait donner aux carrières de marbre du sol français et particulièrement à celles du Boulonnais sur l’étranger, qui avait seul le privilège de nous en fournir, j’ai cru, dis-je, devoir m’étendre un peu sur des marbres nouvellement exploités que M. Garnier dans son Mémoire (page 25), considérait déjà comme les plus précieux du Boulonnais : « Peu exploités, dit-il, mais qui mériteraient de l’être en grande activité. » M. Felhœn a donc réalisé les souhaits de cet ingénieur et peut mettre aujourd’hui à la disposition du gouvernement des marbres très solides, propres à décorer nos monumens publics et capables de rivaliser même par leur beauté, avec beaucoup de marbres étrangers.
Marbres d’Irlande. — Pendant mon séjour à Boulogne, M. Martin, dit l’Humanité, propriétaire de riches mines de cuivre à Cunnamara, comté de Galway, province de Connaught, dans l’ouest de cette île, m’a remis des échantillons d’une belle roche serpentineuse verdâtre, presque demi-transparente, qu’il exploite dans la même contrée, pour être employée comme marbre.
Voici un extrait du rapport qui a été fait par M. Browne, envoyé sur les lieux en 1825, relativement à cette exploitation.
La carrière où elle se fait est située près de la montagne Boronorane, à environ 45 milles ouest de Galway, près de la première des 12 pens et à 15 milles de Round Stone Bay. Elle a un peu plus d’un mille en étendue. Près de cette carrière s’en trouve une autre, nommée the Fairy-Mount, qui donne du marbre statuaire, légèrement nuancé de vert clair, et à de mille plus loin se trouve une carrière de même marbre, mais mélangé de brun, accident attribué par M. Browne à ce que ce marbre est à la surface du sol. Il pense qu’il deviendrait plus blanc, si l’on fouillait profondément. Plus loin encore existe une carrière de même nature, mais avec couleur d’œillets ; enfin à 2 milles de Boronorane se présente une autre montagne appelée Cregg. Elle a au moins 2 milles de circonférence à la base, et examinée sur tous ses points, elle n’a présenté que du marbre statuaire plus blanc et plus dur que ceux sus-mentionnés.
A Clunisle, le long du quai, se trouve une carrière de granite d’une étendue considérable ; enfin à Outerard, à environ 15 milles de Galway, existe une carrière de marbre noir, d’une très belle couleur. Ses traces s’étendent à plusieurs milles. Il est situé à environ mille de Lake-Corrib.
Enfin j’ajouterai, dit en terminant M. Robert, que le marbre vert qui fait le principal objet de cette note, m’a offert sur une belle table polie, déposée chez M. Martin, à Boulogne sur-Mer, des traces de carbonate de cuivre, circonstance dont il ne faudrait cependant pas profiter, pour expliquer la coloration en vert de ce marbre, qui est due à toute autre cause.
M. Héricart de Thury, dans une notice sur les cavernes de Cusy (Bull. t. III, p. 29), cite une lettre de Dolomieu à M. Fourrier, dans laquelle on remarque un passage qui vient appuyer l’hypothèse que j’ai émise en 1832 (Bull. t. II, p. 330) sur la formation des cavernes en général, et en particulier sur celle de Syllaka, caverne qui existe exclusivement au milieu des schistes argileux, micacés et talqueux anciens de l’ile de Thermia. Voici ce passage : « Peut-être alors le creusement des grandes cavernes de nos Alpes calcaires sera-t-il regardé comme produit par l’action simultanée de violens tremblemens de terre, et de quelque grand courant acide qui aura surgi de ses entrailles ; peut-être alors on expliquera par la même cause les soulèvemens, les redressemens et les affaissemens des grandes masses calcaires de nos chaînes subapennines. »
Dolomieu avait donc supposé aussi que les cavernes pouvaient bien être le résultat, non d’un seul phénomène, mais du concours de plusieurs : ainsi il suppose, comme je l’ai fait, qu’il y a eu fracture du sol par un tremblement de terre, ayant pu donner ensuite passage à un courant acide. J’ai cité à l’appui de la coopération dans certains cas de courant acides ou alcalins, liquides ou gazeux, les sources thermales de Thermia et les éruptions gazeuses du torrent de Korantzia dans l’Isthme de Corinthe ; cependant le concours de ces phénomènes n’a pas toujours été nécessaire, car la plupart des cavernes paraissent résulter de simples fractures, soit qu’elles aient ou non servi ensuite à l’écoulement des eaux douces ordinaires ; tels sont, par exemple, tous les katavothrons et les képhalovrysis de la Grèce, dont j’ai déjà parlé (Bull. t. III, p. 203). J’ai encore cité, dans notre Géologie de la Morée et des îles, un exemple assez curieux qui semble confirmer d’une manière incontestable mon hypothèse ; c’est la caverne de Jupiter à Naxos ; qui résulte, sans aucun doute, de la dislocation qu’ont éprouvée les calcaires grenus qui constituent le mont Zia ; la caverne existe précisément dans un angle en saillie, formé par une fracture ou inflexion des couches calcaires.
M. de Buch a aussi émis sur la formation des cavernes, des opinions qui se rapportent assez bien avec ma manière de les envisager, car il les regarde comme les résultats d’actions volcaniques, et pense qu’elles sont dues au phénomène qui a produit les dolomies ; ce qui le porte à penser, dit-il, dans une brochure publiée déjà depuis plusieurs années (sur les dolomies et les porphyres pyroxéniques dans les Alpes), que la plupart des cavernes existent dans cette roche modifiée.
Je pourrais citer beaucoup d’autres faits qui viendraient plus ou moins confirmer l’hypothèse par laquelle j’ai cherché à expliquer la formation des cavernes ; mais je n’ai voulu qu’appeler l’attention de tous les géologues sur cette nouvelle manière de les envisager, et engager ceux qui à l’avenir auront occasion d’en visiter, à examiner si leur existence ne se trouverait pas liée aux différens systèmes de dislocations qui ont pu affecter le sol de la contrée qui les renferme. Je me bornerai donc à rappeler aujourd’hui : 1° un passage du Mémoire de M. Schmerling, sur les cavernes à ossemens, de la province de Liège (Bull. t. III, p. 218), où ce savant géologue s’exprime de la manière suivante, relativement à l’existence des cavernes de cette contrée. « Le calcaire anthraxifère y domine, et présente en plusieurs endroits des cavités plus ou moins vastes, qui apparaissent généralement dans les endroits où les bandes calcaires forment des replis, ou bien dans les parties qui les avoisinent, et l’observation m’a prouvé, à peu d’exceptions près, que partout où il y a des cavernes, l’inclinaison des couches calcaires est considérablement dérangée. »
2° Un autre passage d’un Mémoire de M. Tournal fils, intitulé Considérations sur les phénomènes des cavernes à ossemens, inséré dans les Annales de chimie et de physique, février 1833, où ce géologue professe des opinions tout-à-fait semblables à celles que nous avons publiées en 1832, à l’occasion de la caverne de Sillaka, précédemment citée, Après avoir aussi examiné les différentes hypothèses imaginées pour expliquer la formation des cavernes, il ajoute ce qui suit : « Mais il est plus probable que l’on doit attribuer l’origine de ces cavités aux nombreuses commotions que le sol a éprouvées, commotions qui ont dû, en disloquant les couches calcaires primitivement horizontales, produire des cavités irrégulières, que les eaux souterraines sont venues ensuite user et agrandir. Cette théorie paraît justifiée par le bouleversement que l’on observe dans les couches des terrains où sont renfermées les cavernes, et par les parois intérieures de ces cavités qui rarement offrent des angles saillans, mais au contraire des surfaces lisses et des contours arrondis. Au reste, je ne prétends pas que toutes les cavernes aient été formées de cette manière, j’ai voulu seulement indiquer quelle avait dû être la cause générale la plus probable. »
M. Virlet rappelle ensuite à la Société, la communication qui a été faite par M. Darcet à l’Académie des sciences, dans sa séance du 24 février, relative à une expérience curieuse de M. Bierley. Suivant ce physicien, si l’on présente une barre de fer chauffée au rouge blanc, au vent d’un fort soufflet de forge, le métal n’est pas refroidi ; il brûle au contraire vivement et en lançant de tous côtés des étincelles brillantes, comme cela a lieu lorsqu’au fait brûler du fer dans de l’oxigène pur.
M. Darcet a répété l’expérience qui a complètement réussi, et a observé que la température du fer a plutôt augmenté sous l’influence du vent rapide sortant du soufflet ; l’oxide formé fondait et coulait facilement ; le fer, constamment mis à nu, continue à brûler avec vivacité, et l’oxide de fer obtenu par cette opération est très magnétique.
Pour rendre l’expérience plus simple et plus facile à répéter, M. Darcet prit une tige de fer de 1 décimètre de longueur, de 12 millimètres de diamètre, et percée d’un trou à l’une de ses extrémités ; il y attacha un fil de fer de 1 décimètre de longueur, et y fixa une corde : ayant ensuite fait rougir convenablement la tige de fer, il la fit tourner en rond comme une fronde ; la combustion du fer s’opéra parfaitement ; l’oxide à mesure qu’il se formait était lancé au loin, et le phénomène présentait l’aspect des pièces d’artifice connues sous le nom de soleils.
Cette expérience, que j’ai aussi répétée, ajoute M. Virlet, est
d’autant plus remarquable, qu’elle offre un phénomène contraire
à la loi de conductivité de la chaleur, reconnue jusqu’à présent
dans le fer ; car, tandis que dans l’opération les parties du fer
chauffées blanc continuent de brûler et à se maintenir à la même
température sous le vent du soufflet, celles qui n’ont pas été
chauffées au rouge-blanc se refroidissent ; en sorte que le courant
d’air rapide produit simultanément deux phénomènes contraires.
Les forgerons savent très bien que souvent le fer se brûle
sous le vent du soufflet, et en proportion d’autant plus grande que
l’ouvrier est moins habile chauffeur ; mais toutes les personnes qui
avaient connaissance de ce phénomène n’avaient pas pu encore bien
s’en rendre raison ; l’on savait seulement que certains ouvriers emploient
quelquefois un quart, un tiers et même une moitié plus
de fer que d’autres, pour fabriquer tel ou tel objet.
Ce fait, a dit en terminant M. Darcet, sera pour les géologues une nouvelle raison de douter que le fer natif, et peut-être même les aérolithes se soient trouvées élevées à une haute température, au moment où ces corps ont traversé avec rapidité notre atmosphère.
En effet, cette expérience pourra être très utile, ajoute M. Virlet, en ce qu’elle permettra peut-être d’expliquer certains faits, jusqu’alors regardés comme incompatibles, à l’aide de nos seules connaissances chimiques actuelles ; elle modifiera peut-être aussi quelques unes des idées théoriques sur la composition primitive de l’intérieur du globe, et elle pourra servir d’abord à expliquer la présence du carbone, rencontré dans quelques aérolithes, et qu’on ne pouvait concilier avec l’hypothèse qui leur supposait, lors de leur chute, une très haute température. Le phénomène d’épanchement de fer, que j’ai signalé l’année dernière dans l’île de Mycone (t. III, p. 205 du Bull.)[1] pourra peut-être trouver aussi son explication à l’aide de l’expérience de M. Bierley, qui démontre que si des masses de fer natif existent dans l’intérieur du globe, une partie a pu être mise en fusion et donner lieu à des épanchemens d’oxide de fer qui ont, selon les circonstances, facilement pu passer à l’état d’hydrate par suite de l’action des agens atmosphériques, et le phénomène se conçoit d’autant plus facilement que la plupart des minerais de fer sont des silicates qui sont bien plus fusibles que les oxides purs.
M. Boblaye commence ensuite la lecture du compte rendu des travaux de la Société géologique, pendant les années 1832 et 1833.
M. Deshayes, auquel la Société avait confié la détermination
des fossiles envoyés par M. Farines, qui les avait recueillis
dans les environs de Perpignan, donne la liste de 52 espèces
dont l’envoi se compose ; elles appartiennent toutes à la formation
subapennine.
M, Dausse lit un Mémoire, intitulé : Essai sur la constitution et la forme de la chaîne des Rousses, en Oisans, accompagné d’une carte et de plusieurs vues et coupes.
Les montagnes dont il s’agit sont les secondes de France, sous le rapport de la hauteur ; elles forment une chaîne à peu près rectiligne de 5 à 6 lieues de longueur, aux confins du Dauphiné et de la Maurienne, entre le groupe colossal du Pelvoux et la grande chaîne occidentale des Alpes, tendant de la pointe d’Ornex au Taillefer. L’altitude de la cime la plus élevée est de 3629 m, comprise ainsi entre celle du Grand-Pelvoux de 4105 m., la plus grande de France, et celle des principales cimes de la partie voisine de la grande chaîne, qui sont le Grand-Charnier, de 2559 m, le pic de Belledame, de 2982 m. et le Taillefer, de 2861 m. La direction moyenne de la chaîne des Rousses est à peu près parallèle, conséquemment, à quelques degrés près, à celle de l’autre chaîne contiguë. Comme celle-ci et comme le groupe du Pelvoux, elle est primitive, suivant l’acception usitée de ce mot ; son nom lui vient de la couleur ocreuse, rousse, de ses roches ; elle paraît formée de grands feuillets rompus et fortement redressés de gneiss, dans la direction indiquée et inclinant uniformément vers l’Ouest. entre ou sous lesquels feuillets se montrent de roches granitoïdes massives. Le versant occidental, où s’observent ces roches, présente des étages par gradins, séparés par des escarpements, dont le plus élevé se termine à la crête tranchante de la chaîne ; et ces étages, ces escarpements, cette crête, sont tous moyennement parallèles. Le versant opposé, dont fait partie la longue croupe neigée de la chaîne, offre au-dessous de cette croupe de grands escarpements de forme arrondie, mais mal alignés et irréguliers, comparativement aux précédents. Cette disposition générale des versans paraît être en rapport avec la constitution indiquée de la chaîne. Les lambeaux subsistans autour de ce groupe primitif oblong du dépôt secondaire, principalement formé de ces schiste ; argilo-calcaires noirs des Alpes, vulgairement nommés ardoises, relèvent de toutes parts vers lui. L’angle de relèvement augmente vers le contact des deux formations ; en plusieurs points, la roche primitive abouche même sur les couches secondaires plus ou moins renversées. Quand la formation d’ardoise se termine par un escarpement, cet angle de relèvement des couches croît aussi du pied au sommet de l’escarpement, et la disjonction des couches entre elles et leur dislocation et désordre paraissent croître en même temps. Cela rappelle à l’auteur ce qui arrive à l’extrémité d’une file de billes d’ivoire quand on donne à l’autre extrémité, non pas une simple impulsion, mais un choc, et il en conclut que l’action mécanique qui a produit le relèvement des couches secondaires, après leur rupture, a été violente, instantanée, soudaine.
Le contact des deux formations est encore remarquable en général par une altération profonde de l’une et l’autre roches, si ce n’est toutefois, à ce qu’il paraît, pour la roche primitive, quand elle est de nature granitoïde, et pour l’ardoise quand le grès à anthracite est interposé en couches puissantes. Sauf ces exceptions, la roche primitive se présente jusqu’à une distance considérable, toute fendillée et pénétrée de pyrites dont la décomposition lui donne l’apparence la plus distincte de la roche vive, plus éloignée, et souvent celle d’un minerai de fer. L’autre formation offre près du contact une assise de gros blocs informes de calcaire et quelquefois de grès calcaire, à divers états, variables du calcaire saccharoïde à la cargneule la plus ocreuse et la plus friable, et à des tufs de contexture dolomitique ; ces blocs sont généralement très cloisonnés de veines de spath calcaire et quelquefois de quarz ; en un point ils s’enchevêtrent avec un amas de beau gypse anhydrite dans lequel on reconnaît la stratification de la formation d’ardoise dont il dépend. L’ardoise ne reprend sa couleur noire et sa stratification régulière qu’à quelque distance au-dessus de cette assise singulière ; auparavant elle est même quelquefois en lambeaux ployés, contournés, culbutés, qui témoignent de froissemens et bouleversemens dans ces parties. Sous l’assise en question, M. Dausse a vu en un point une couche de calcaire compacte, dur, homogène, à cassure vive et éminemment conchoïde, de couleur claire, de 4 à 5 m. d’épaisseur, opérant le contact même des deux formations, reposant sur le granite et moulée à sa surface, suivant son expression. Il n’y a aucun vide entre deux, le contact est plein et intime. Sur quelques centimètres d’épaisseur le granite est désagrégé et décoloré, et au-delà sa masse est homogène et cristalline. La roche calcaire est vive au contact même.
On retrouve ailleurs ce même calcaire compacte toujours en nappes enveloppant le granite et moulées à sa surface, mais isolées, toutes les couches supérieures de la formation d’ardoise, moins résistantes, ayant sûrement été entraînées, et d’ailleurs plus. ou moins puissantes, suivant, à ce qu’il paraît, qu’on les rencontre dans les profondeurs des gorges, au pied de la chaîne, bu sur ses étages élevés. La roche de toutes ces nappes est toujours absolument la même ; en un point seulement, au pied d’un massif feldspathique, elle a enveloppé des cristaux de feldspath ou plutôt des fragmens d’une roche feldspathique très cristalline, la pâte étant d’ailleurs encore dans ce cas identiquement le même calcaire.
M. Dausse remarque que la surface primitive enveloppée ne date que du cataclysme qui a fait saillir les Rousses, et que la liquéfaction qui a pu permettre le moulage observé des nappes et le mélange des fragmens feldspathiques au calcaire ne peut dès lors pas être plus ancienne. Cette liquéfaction à posteriori, de l’assise de la formation secondaire, rompue et soulevée par le cataclysme des Alpes occidentales ; de l’assise de cette formation qui touchait le granite et qui a donné lieu à une roche de la contexture du calcaire des nappes, ne lui paraît avoir pu résulter que de l’action d’une très haute température dans la roche surgie, au moins égale à celle à laquelle on peut remettre en fusion dans un creuset ce calcaire.
Enfin, les divers modes et sortes d’altérations indiqués des deux formations au voisinage de leur contact, de même que la prodigieuse abondance de filons qui coupent de toutes parts les Rousses, paraissent à M. Dausse témoigner de l’action d’exhalaisons métalliques et acides, émanées de l’intérieur, avec la haute température propre à de telles vapeurs.
Tels sont sommairement les principaux résultats que M. Dausse a tirés des nombreuses observations développées dans son Mémoire et représentées dans une esquisse générale des lieux et divers croquis expressifs. Ce travail sera publié dans les Mémoires de la Société.
- ↑ La coupe de la montagne de Mavrospilia qui accompagne la note de M Virlet était surtout destinée à faire sentir ce dépôt de fer formant une calotte, qui enveloppe le sommet de la montagne, et se lie avec les filons de même nature qui règnent tout le long de la crête ; mais le graveur ayant pris le gros trait par lequel il avait indiqué cette circonstance, pour une faute du dessin, n’en a pas tenu compte, en sorte que la coupe ne répond pas bien à la description de l’auteur, une partie des exemplaires ont cependant été corrigés à la main.