Biographie nationale de Belgique/Tome 3/BREYDEL, François
BREYDEL (François), frère cadet de Charles, peintre de portrait, carnavals, fêtes, etc., naquit à Anvers, en 1679, et fut peut-être, comme son aîné, élève de Pierre Rysbrack; cependant on n’a pas de données certaines à ce sujet, et en voyant le genre si différent choisi par François, on se prend à douter. Le jeune artiste partit de bonne heure pour l’Allemagne; peut-être, lui aussi, voulait-il aller en Italie; mais arrivé à Cassel, son talent y fut si goûté qu’on l’y nomma peintre de la cour et il y eut autant de commandes qu’il pouvait en désirer. C’est vers ce temps qu’il fut rejoint par son frère Charles avec lequel il travailla pendant deux années. Toutes les faveurs et tous les avantages qu’il trouva dans ce pays ne purent l’y retenir. Il désira visiter l’Angleterre et y tenter la fortune. Ce voyage lui réussit. A Londres, il rencontra Herman Vander Myn avec lequel il se lia. Ce devait être vers 1724. Les dernières années de sa vie ne sont point connues; Descamps raconte qu’il mourut à Anvers, le 24 novembre 1750 et qu’il y fut enterré dans l’église de Saint-André. François Breydel s’adonna d’abord au portrait dans lequel il réussit parfaitement. Plus tard il peignit le genre alors si fort à la mode en France et ailleurs, c’est-à-dire, les assemblées, les conversations, les fêtes galantes. Là encore il montra beaucoup de talent; sa composition est bonne, son coloris agréable; ses tableaux rendent parfaitement les costumes du temps; on voit qu’il étudia la nature; il touchait avec esprit et ses toiles semblent faites pour orner les cabinets d’amateurs.