Bibliographie du patois lorrain/Département de la Moselle

A. Lepage (p. 5-19).

Département de la Moselle.

1-1615. La grosse enwaraye messine, ov deuis amoureux d’vn gros Vertugoy de village à sa mieux aymée Vazenatte. Escript en vray langage du haut pays Messin. Metz, 1615, Abr. Fabert. Petit in-8o. Cette pièce de vers, en patois de Metz, est suivie d’une Fable récréative en même langage ; elle est de toute rareté.

La grosse enwaraye a 185 vers, la fable récréative 34.

1634. Réimpression du même ouvrage avec le même titre. À Metz, par Jean Anthoine, Imprimeur Juré de Monseigneur l’Euesque. MDCXXXIIII. Petit in-8o, 16 pages.

1840. Nouvelle édition à Bordeaux (à 70 exemplaires) faite sur celle de 1615. Paris, Techener, in-8o, s. d. 34 pages. Elle est suivie de quelques notes bibliographiques sur le patois lorrain, par M. G. Brunet, qui ne sont pas sans erreurs.

2-1671. Dialogve facétievx d’un gentilhomme François, se complaignant de l’amour. Et d’vn Berger, qui le trouuant dans vn Bocage le reconforta, parlant à luy en son patois. Le tout fort plaisant.

À Metz, par Nicolas Antoine, Imprimeur de la Cour, demeurant vis-à-vis Ste -Marie, à la Pierre-Hardye, 1671.

In-16 oblong de 32 pages. La 32e page porte 31 par erreur. Petit volume rarissime. Dans ce dialogue en vers, le berger seul s’exprime en patois messin. Le but de l’auteur semble être de railler ces poètes ridicules et emphatiques qui, comme dit Boileau à la même époque, s’affligent par art et font quereller les sens et la raison.

1675. Dialogve facétievx d’vn gentilhomme François, etc. À Metz, chez Pierre Collignon, imprimeur ordinaire du Roy, demeurant en Fourni-ruë, 1675.

1847. Dialogue facétieux, etc. Nouvelle édition à Metz, chez Lecouteux, 1847, 30 mai.

M. Chartener, de Metz, éditeur de cette réimpression figurée, y a ajouté deux pages contenant une notice sur cette pièce rare.

3-1720. La Famille ridicule, comédie messine, revuë, corrigée et augmentée ; achevée d’imprimer pour la première fois en 1720. À Berlin, chez Jean Toller, imprimeur et marchand libraire de la Cour.

Petit in-8o de 77 pages. Les noms de Berlin et de Toller ne sont qu’une rubrique qui nous cache un imprimeur messin. On se servait souvent de noms pris à l’étranger pour déguiser l’origine des pamphlets et des satires.

Plusieurs bibliographes ont à tort attribué la Famille ridicule à Ancillon ou à Leduchat. Oberlin, qui, pendant son séjour à Metz, a pu recueillir des traditions encore fraîches, donne pour auteurs de cette comédie Bouy, notaire, et Féticq, avocat.

« Le fond de cette pièce écrite en patois, dit-il, est une histoire véritable dans laquelle Claude Demange, sa femme et sa fille ont joué leur rôle. Le procureur était Vignon qui a épousé Nanon. L’affaire s’est passée au commencement de ce siècle. Parmi les plaisants auteurs de la pièce, qui a été jouée sur un théâtre domestique, étaient Bouy, notaire, et Féticq, avocat. » (Observations sur l’ancien langage messin.)

La Famille ridicule, comédie messine, etc., chez Jean Toller, imprimeur. Édition nouvelle, sans date. Petit in-8o, également de 77 pages, plus correcte, mieux imprimée et beaucoup plus rare que la suivante.

La Famille ridicule, comédie messine, etc., chez Jean Toller, imprimeur. Édition nouvelle in-8o, qui n’a que 76 pages et contient de plus une épitaphe qu’on ne trouve pas dans les précédentes, celle de Perrin des Grilles, en huit vers ; sans date.

1848. Flippe Mitonno, ou la famille ridicule, comédie messine en vers patois. Nouvelle édition, revue, corrigée et augmentée de chansons inédites. Metz, Lecouteux, 1848, in-8o. Tiré à 50 exemplaires, dont 15 sur papier fin de Hollande. M. Lecouteux, le nouvel éditeur, a fait suivre cette pièce d’une intéressante notice bibliographique et littéraire.

4-176.? Chanson villageoise en dialogue sur l’air de Brûgnette. Garo. Lvbin. S. l. n. d. Sept pages in-4o. Elle célèbre en 26 couplets les bienfaits de Stanislas.

Insérée dans le 7e vol., 2e série des Mémoires de la Société d’Archéologie lorraine, 1865.

5-1773. Vocabulaire austrasien, pour servir à l’intelligence des preuves de l’Histoire de Metz, des Lois et Atours de la Ville, des Chartes, Titres, Actes et autres monuments du moyen âge, écrits en Langue Romane tant dans le Pays Messin que dans les Provinces voisines, par Dom Jean-François. Metz, J.-B. Collignon, 1773. In-8o de VII-207 pages, plus deux feuillets pour le privilége.

Ce vocabulaire était destiné à servir de suite à l’histoire de Metz des religieux bénédictins ; il est devenu assez rare.

6-1777. Dictionnaire roman, wallon, celtique et tudesque, pour servir à l’intelligence des anciennes Lois et Contrats, des Chartes, Rescrits, Titres, Actes, Diplômes et autres Monuments tant ecclésiastiques que civils et historiques, écrits en langue romane ou langue française ancienne, par un religieux bénédictin de la congrégation de Saint-Vannes. (Dom Jean-François.) À Bouillon, 1777. In-4o de XII-364 pages, plus deux feuillets pour la dédicace au duc de Bouillon.

Ce dictionnaire est la refonte du Vocabulaire austrasien ; mais on n’y a pas reproduit la liste des 420 maîtres-échevins de la ville de Metz (de 1170 à 1173). On trouve dans tous deux la conjugaison des verbes romains.

7-1776. Les Bégueulles, ou les précieuses ridicules subalternes, parodie par M. Ch. M***, nouvelle édition revue, corrigée et augmentée, et mise en mauvais vers par l’auteur.

Un sot trouve toujours un plus sot qui l’admire.

À Berg-op-Zoom, chez plusieurs libraires associés, 1776. In-8o.

Proverbe destiné à ridiculiser les demoiselles Cadet, de Metz. La scène se passe chez le cordonnier L’Empeigne, dont la fille seule parle patois dans la pièce.

Œuvre de toute rareté, sur laquelle il n’existe aucun renseignement ; sortie d’une presse clandestine, comme La Famille ridicule. Les personnes intéressées en firent saisir et détruire tous les exemplaires qui s’en purent trouver. Aucun bibliographe, nous le croyons, n’en fait mention ; elle n’est même pas dans le catalogue de M. de Soleine, le plus complet que l’on ait sur le théâtre.

8–1787. Les Bruilles, poëme patois messin. S. l. n. d. (Metz, 1787), in-8o, 40 pages.

Ce poème est d’Albert Brondex, mais il est inachevé ; il s’arrête à la moitié du 5e chant, au 160e vers.

Il est continué dans Chan Heurlin (voir no 26).

1820. Les Bruilles, poëme patois messin, nouvelle édition ; s. l. n. d. (Imprimerie de Pierret à Metz, vers 1820), in-12o, 48 pages.

9–1791. Compliment adressé par les dames poissonnières de Nancy à l’évêque constitutionnel Lalande lors de son arrivée en cette ville.

Imprimé dans la relation de la cérémonie.

10–1797. Chansonnier républicain à l’usage des tabagies.

Là l’on s’honore du titre de citoyen.

Metz, Verronais, s. d. in-12o, 122 pages. On y trouve, p. 7, une chanson patriotique, en patois messin, composée à l’occasion de la paix conclue avec Bonaparte à Campo-Formio.

11–1798. Observations sur l’ancien langage messin, par le citoyen Jérémie-Jacques Oberlin.

Article du Magasin encyclopédique, 4e année, tome III, p. 223, in-8o, an VII (1798).

Dans cet article de 11 pages, Oberlin présente quelques observations sur l’utilité d’étudier le langage des gens de la campagne pour l’intelligence des titres anciens et celle des historiens et des poètes du moyen âge. Il cite les ouvrages messins qu’il a consultés pour rédiger des suppléments aux différents dictionnaires alors connus du vieux français. Le travail qu’il avait entrepris à Metz pendant l’internement auquel une fausse accusation l’avait fait condamner, fut interrompu par sa délivrance au 9 thermidor. La moisson, toutefois, avait été abondante. Le nombre de mots du vieux langage messin qu’il a publiés dans cet article s’élève à 123, et ce n’est qu’un choix parmi ceux de son recueil qui commence par la lettre A.

12–1805. Chanson en patois messin à l’occasion de la brillante victoire remportée sur les Russes à la bataille d’Austerlitz, le 2 décembre 1805, par la grande armée française, commandée par l’empereur Napoléon.

Douze couplets sur deux feuillets in-8o, sans nom d’imprimeur, et à la fin on lit : par l’auteur de la chanson en patois messin, publiée lors de la première victoire sur l’armée autrichienne. Cet auteur est Didier Mory.

13–1806. Chanson en patois messin faite au passage de S. M. l’Empereur Bonaparte, à Metz, le 26 septembre 1806.

Deux pages in-8o. Signé : par l’auteur des chansons en patois messin sur les victoires remportées par S. M. l’Empereur Bonaparte (Mory). Metz, Verronais.

14–1811. Couplets en patois messin à l’occasion de la naissance et du baptême de S. M. le roi de Rome pè l’franc messin (Mory). Metz, Lamort, in-8o de 6 pages.

15-1812. Recueil des locutions vicieuses les plus répandues même dans la bonne compagnie, etc., par F. Munier, professeur de langue française. Metz, Lamort, imprimeur, 1812. In-8o de 76 pages.

16–1814. Chanson en 6 couplets, composée à l’occasion de l’avénement de Louis XVIII au trône de France, insérée dans le Journal du département de la Moselle, 25 mai 1814. L’auteur est Mory.

17–1814. La fête des lys, divertissement en un acte, en l’honneur de Son Altesse Royale Monseigneur le duc de Berry à son passage à Metz (D. Mory). Metz, imprimerie de Lamort, rue Derrière-le-Palais, 1814. In-8o de 52 pages.

On trouve dans cette pièce une chanson en patois messin et grand nombre d’expressions locales. Un seul exemplaire fut tiré sur papier de Hollande et de format in-4o ; il fut présenté au prince par l’auteur.

18–1815 ? Chanson de vendome. S. d. n. l. Quatre couplets sur une page in-4o. Signée : par la muse patoise (D. Mory).

19–1817. Lo ptiat ermoneck messin po l’ennaye 1817 dans l’quel on treuv’ c’que n’am’ vu dans les autes, et c’qu’on n’em’ iqua vu, dédiet aux dèmes et d’moinzell’s de Metz, pè l’franc messin Romy (Mory).

On n’pieut trop louanget quouète espèces de gens :
Les Dieux et les bons reus, sè matrosse et les grands.
Lè Fontaine l’é dit. Mè, j’dis don bien d’tot l’monde,
J’aime autant rembressiet let brune que lè blonde.

Prix 75 centimes ou quinze sous.

S’nam’ let poine de s’en pesset, quand ce n’s’reut qu’ po avouet l’pliagi d’critiquet l’ovreige et l’ovri que s’en rit.

De l’imprimerie de Lémout, qu’at beun’ en vèye. S’vend è Metz, cheux D’villy, librare, raüe don P’tiat Péris, au profit des pour’s de let veile.

In-12 de 43 pages.

20–1818. Lo ptiat ermoneck messin po l’ennaye 1818, dédièt aux dèmes et d’moinzell’s de Metz pè l’franc messin Romy (même épigraphe que le précédent). Prix : 1 franc, mas v’léreux po 20 sous, è couse que s’at vos.

De l’imprimerie de Lémout, que s’poute beun. S’vend à Metz, cheux D’villy, librare, raüe don P’tiat Péris, au profit des pour’s gens d’let veile que n’peuillent pu ovré po ouégnièt zout’vèye.

In-12 de 37 pages. C’est le plus curieux des trois almanachs de Mory.

21–1819. Lo ptiat ermoneck messin po l’ennaye 1819, dédiet aux dèmes, etc. (même épigraphe). Prix, 50 centimes ou dix sous, au choix des echtous.

De l’imprimerie de Lémout que n’fat poue è péchonne. S’vend è Metz, plièce St -Jacques, chez Mlle  Thiel, librare et qu’at beun éprouvisionnaye de lives, è vat service, en payant. In-12 de 34 pages.

22–1822. Recherches sur l’étymologie des noms de lieux et autres dans la sous-préfecture de Thionville, par M. le chevalier Tessier.

Mémoires de la Société royale des Antiquaires de France, tome IV.

Tirage à part en petit nombre, in-8o de 50 pages, 1822.

23–1823. Les R’venans, comédie en dous cetes et en patois messin pè l’franc messin Romy, auteur don ptiat ermoneck, et d’trabeun’ de droul’rèyes qui n’valent mè mieux.

Les R’venans per aut’fois feyint poue aux afans,
Aux Agniès’, aux nigdails, è to les ignaraus ;
Mas auj’d’hu s’reut beun fin qui tous en freut écreure ;
Sans lunette on wouèt clièt, chéquin sait qu’ s’at in leurre ;
Les r’venans qu’ v’aleus voir ne sont ni neurs, ni bliancs ;
Lè nut, comme lo jo, ce sont des brauves gens.

È Metz, de l’imprimerèye de Pierret, raoue Tajon, 1823. In-8o de 58 pages.

Cette pièce est réimprimée dans les Bucoliques messines.

24–Traduction de la parabole de l’enfant prodigue, en patois d’Onville, canton de Gorze, département de la Moselle, envoyée par M. Bouchy, d’Onville.

Dans les Mémoires de la Société des Antiquaires de France, tome VI, p. 471. In-8o, 1824.

Insérée dans les Mélanges (v. no 54).

25–1824. Noëls et cantiques nouveaux sur la naissance de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Metz, 1824. In-12.

26–1825. Chan Heurlin, ou les fiançailles de Fanchon, poëme patois messin en 7 chants.

Un récit peu gai n’est point une satire ;
Ne le censurez pas si Heurlin vous fait rire ;
Mais s’il vous fait pleurer, brûlez-le sans pitié.
Chan préfère ce sort à votre inimitié.

Par B. (Albert Brondex) et M.  M*** (Mory), publié par M.  G*** (Gaspard).

Metz, de l’imprimerie de C. Lamort, se vend chez Devilly, libraire, 1787. In-8o de VI-70 pages.

C’est le poème des Bruilles mené à sa fin par M. Mory, qui lui donna un nouveau titre. Cette édition a paru en 1825, mais on lui a conservé le millésime de 1787.

1841. Chan Heurlin, ou les fiançailles de Fanchon, poëme patois messin, en sept chants, par Brondex et Mory, de Metz, publié par M.  G*** (Gaspard). Metz, veuve Devilly, 1841. In-8o de 63 pages, plus deux feuillets pour l’avis de l’éditeur, le sommaire et les explications sur la manière de lire et d’écrire le patois messin.

27–1827. Lo franc messin, ou les loisirs d’vendome. R’cueil de pièce que n’onment iqua vu l’jo, et qu’sront fort eutiles aux brauves gens, pê D. M*** de M. (Didier Mory de Metz). Metz, Verronnais, 1827. In-8o de 24 pages. M. G. Brunet a estropié le nom du libraire en l’appelant Verroneau.

Réimprimé dans les Bucoliques messines.

28–1829. Les Bucaliques messines, pièces queurieuses, dons tems passé, don tems preusent ; per D. M*** (Mory). Metz, Verronnais, 1829. In-8o de 230 pages, plus quatre feuillets pour les titres et les observations de l’éditeur.

On a tiré sur grand papier vélin 10 exemplaires qui ont été distribués aux amis de l’auteur ; quelques exemplaires portent la date de 1830.

Les Bucaliques sont le recueil de tous les opuscules du même auteur, qui ont imprimés séparément ou qui se trouvent insérés dans les trois ermoneck messins.

Guérard, dans sa France littéraire, a désigné Mory sous le nom de Romy, pseudonyme du poète messin, sans faire remarquer que c’était un nom anagrammatisé. Brunet et Perquin de Gembloux le nomment Remy par erreur, sans doute d’après un ancien catalogue de Bossange, et donnent à tort le format in-folio aux Bucaliques.

29–1830. Nouvelle charte constitutionnelle, en pétois messin, révisaye et èmondaye pè les dous chambes lo 7 out 1830, ècompégniaye de commentaires po l’intelligence des lectous.

Nous n’avons pu nous procurer un exemplaire imprimé, mais nous en possédons des extraits d’après le manuscrit de l’auteur. Nous en devons la communication à l’obligeance de M. Beaupré, vice-président du tribunal civil de Nancy.

30–1832. Les hommes girouettes, depuis Adam jusqu’à présent, etc., par un messin philanthrope (D. Mory). Metz, Verronnais, 1832. In-8o de 95 pages.

On trouve dans ce volume (pages 9 à 23) plusieurs pièces en patois messin, avec la traduction.

31–1834. Lo bétomme don ptiat fei de Chan Heurlin de Vreumin, par M.  D. M. de Metz (Didier Mory), appendice au poëme en sept chants. Metz, veuve Devilly, 1834. In-8o.

32–1839. Trimazo. Revue d’Austrasie, tome IV, p. 205, 1839.

Les trois couplets donnés par cette Revue font partie d’un Trimazo de neuf couplets, inséré dans Lo ptiat ermoneck de 1818 et à la suite du Bétomme don ptiat fei de Chan Heurlin.

33–1841. Du patois messin et de sa littérature, par Félix D*** (Devilly).

Cet article de la Revue d’Austrasie (5e année, 3e vol., nouvelle série), décembre 1841, présentait alors le travail le plus complet sur la littérature et la bibliographie du patois lorrain ; mais il est plein d’erreurs.

34–1844. Histoire véritable de Vernier, maître-tripier du Champé, notable, désigné pour être échevin de la paroisse de Saint-Eucaire. Dialogue patois-messin et français, à cinq personnages. Metz, chez Lorette, libraire, 1844. In-8o, 28 pages.

Ce poème, composé par l’abbé Georgin, vicaire de ladite paroisse, était resté manuscrit pendant environ 80 ans.

35–1847. Les tribulations des habitants de Noesfelle, au sujet d’lè réparation d’zout motin.

Doullens, imprimerie du Michel Vion, 1847. In-12 de 4 pages. La 4e page contient une chanson intitulée lo retour du pays.

Nous croyons que l’auteur est M. l’abbé Vion qui a fait le Vaiège en Angleterre (voir no 46).

36–1848. Messager boiteux de Metz, pour l’année 1848. In-4o, contient pages 23 et 24 :

  1. Les coseks en laj’ment, satire ;
  2. L’ourigine de Lé don champ, conte.

37–1853. Lo rondot don Joson, chanson messine rèquiaye pet M. Albert de la Fizelière et Maly devant Metz. Paris, Didot, 1853.

Un quart de feuille in-12, tiré à 5 exemplaires sur papier coquille vert, un sur vélin.

38–1853. Le Lorrain peint par lui-même, almanach pour l’année 1853, curious et émusant. I pâle dé torto : dé Napoléon, dé lè République, don dous déssambe ; dés Notaires et des Evocats dé Metz ; dés guéchons, des bacelles ; zous jus, zous couëchottes ; dés crégnes, des méskèrades, dés rondiots, dés trimazos ; dés couaroilles ; don mèriége ; dés fouéres dé Louréne et béne d’autes choses.

Cet almanach est suivi d’un Vocabulaire patois français à l’usage des personnages qui ignorent cet idiome.

Pe in pliageant ome dés anvirons dé Metz. Prix : 50 centimes au profit don mèrchand et don sou qué l’é fat. I se vand è Metz, chez Lecouteux.

In-12, XXXVI-56 pages.

Des vers, pleins de personnalités sur les notaires et les avocats de Metz, firent saisir l’ouvrage, et l’auteur, M. Jaclot de Saulny, fut forcé de les supprimer.

39–1854. Le Lorrain peint par lui-même, almanach pour l’année 1854, curious et émusant. I pâle dé toplié oque ; dé l’ènnaye darnière et de lè sou que vié ; dés sahons ; don héza dés fruits ; dé lè pache aux guernailles et aus bricawés ; dé lè geans dé lè vèlle ; des trimazos ; dé lè molice dés fomes ; dés crégnes ; dés daillemans ; dés fiauves, des chansons ; don louége dés dieumeholes et dés valots ; et pu d’autes choses, etc., etc. (par M. Jaclot de Saulny). Metz, Lorette, 1854. In-12, 60 pages. Il est suivi d’un :

Vocabulaire du patois messin, par Jaclot de Saulny. Paris, 1854.

40–1854. Les passe-temps lorrains, ou récréations villageoises, recueil de poésies, contes, nouvelles, fables, chansons, idylles, etc., en patois, par Jaclot de Saulny. Metz, Lorette, 1854. In-12.

Cet ouvrage se compose des pièces insérées dans le Lorrain peint par lui-même (années 1853 et 1854), et il est suivi des mêmes vocabulaires.

41–1854. Vocabulaire patois du pays messin, par Jaclot de Saulny. Paris, Borrani et Droz, 1854. In-12.

Il est formé de la réunion en un seul volume des deux vocabulaires qu’on trouve à la suite du Lorrain peint par lui-même pour 1853 et 1854. Il n’y a qu’un nouveau titre d’ajouté. Il en a été tiré 6 exemplaires grand in-8o.

42–1855. Messager boiteux de Metz pour l’année 1855. In-4o. Il contient deux chansons en patois messin, page 43.

  1. Chanson po in nace ;
  2. Chanson po lo R’leuv’sel.

43–1856. Dialogue de Thoinette et d’Alizon, pièce inédite en patois lorrain du xviie siècle, publiée et annotée par de la Fizelière.

Paris, imprimerie de Simon Raçon, 1856. In-12 de 32 pages avec glossaire. Tiré à 65 exemplaires sur papier vergé, 6 sur papier de Chine, 5 sur papier anglais et deux sur papier vélin.

44–1857. Lo nieu de jument. Conte de faucheux requiet aivau lés prés pet Monsieur A. de la Fizelière. Paris, Didot, 1857. In-8o, 8 pages. Tiré à 12 exemplaires, 6 sur papier anglais, 6 sur papier coquille vert.

45–1860. Remarques sur quelques valeurs phoniques du pays messin, se rapportant au français, par M. Daras. (Bulletin d’archéologie de la Moselle, décembre 1860).

Tirage à part : Metz, Rousseau-Pallez, 1861. In-8o de 8 pages.

46–1861. Vaïège en Angleterre à l’occasion de l’Exposition universelle de 1851, pè in afant de Noesfelle. Metz, lith. Étienne. Signé : Metz, 3 novembre 1861 H. V. (l’abbé H. Vion, vicaire de Noiseville).

Ce poème de 60 pages, in-8o, autographié, a été tiré à un très-petit nombre d’exemplaires pour les amis de l’auteur et n’a pas été mis dans le commerce. Il est très-difficile à trouver.

47–1863. Vers messins sur le petit Goulon, grand fumeur, ancien boucheur de Metz. (S. l. n. d.) In-8o d’une page. Il n’en a été tiré qu’un exemplaire sur vélin pour la bibliothèque de M. Burgaud des Marets.

48–1864. Les chaittes de mei niesse, fable traduite du Saintongeais de M. Burgaud des Marets. In-4o de deux pages. S. d. ni nom d’auteur (A. de la Fizelière). Imprimerie de Firmin-Didot.

49–1865. Chants populaires recueillis dans le pays messin, mis en ordre et annotés par le comte de Puymaigre. Metz, Rousseau-Pallez, et Paris, Didier, 1865. In-12.

Il contient 22 chansons patoises, pages 407-456.