Astronomie populaire (Arago)/II/06

GIDE et J. BAUDRY (Tome 1p. 45).

CHAPITRE VI

de la mesure du temps durant la nuit chez les anciens


De quelle manière le peuple, dans l’antiquité, subdivisait-il la nuit ? D’après l’observation du lever et du coucher des constellations ; d’après l’observation du passage des étoiles de première grandeur par la région la plus élevée de leur course diurne. En veut-on la preuve ? on la trouvera dans les tragédies où Euripide fait dire aux chœurs :

Quelle est l’étoile qui passe maintenant ?
Les pléiades se montrent à l’Orient.
L’aigle plane au sommet du ciel.

Euripide vécut de 480 à 407 avant J.-C.

Euclide dit, dans son livre des Phénomènes, que les parties visibles des parallèles parcourus par les étoiles boréales, sont d’autant plus grandes que les distances de ces étoiles au cercle arctique sont plus petites. « On en juge, ajoute-t-il, sur ce que le temps que ces astres passent sous l’horizon est plus ou moins différent de celui qu’ils passent au-dessus » (Delambre, Hist. anc., t. i, p. 52).

Ce passage prouve que du temps d’Euclide, 300 ans avant notre ère, on avait des moyens de subdiviser le temps.