Analyse du Kandjour/Gyut/15

Traduction par Léon Feer.
Texte établi par Musée Guimet, Paris (Tome 2p. 334-336).
VOLUME XV. — (Ba)

Deux volumes, le quinzième et le seizième, sont marqués de la lettre B. Le premier est appelé Ba gong (B supérieur), le deuxième Ba-hog (B inférieur.) Ba-gong, ou le quinzième volume, se compose de sept ouvrages distincts :

1. Amogha pâça hṛdayam mahâ-yâna Sûtra, tib. Don-yod-jags-pahi sñing-po theg-pa chen-pohi-mdo, དོན་ཡོད་ཞགས་པའི་སྙིང་པོ་ཐེག་པ་ཆེན་པོའི་མདོ (folios 1-11) : « Sûtra de grand Véhicule contenant l’essence d’Amogha Pâça (saint déifié) » rapporté par Cenrezik. La salutation est en ces termes : « Adoration à Arya Amogha Pâça ! adoration au Buddha ! adoration au grand compatissant ! » Çâkya est au sommet de la montagne de Potala, résidence de Cenrezik, avec dix-huit mille Gelongs, un nombre infini de Bodhisattvas et de Devas de Gnas-gtsang (« le lieu pur » ou « le ciel saint »). Il leur donne un enseignement religieux. C’est Cenrezik qui rapporte ce Sûtra. Instruction morale avec plusieurs mantras de grande efficacité, et cérémonies dans lesquelles ces mantras doivent être répétés.

2. Sarasvatî çrî devi, tib. Dpal-lha-mo-sgra dvyangs, དཔལ་ལྷ་མོ་སྒྲ་དབྱངས​ (folios 11-12). Éloge de cette déesse.

3. Crî Mahâ Devî vyâkarana. tib. Lha-mo chen-modpal-lung-vstan-pa, ལྷ་མོ་ཆེན་མོ་དཔལ་ལུང་བསྟན་པ (folios 12-19). Histoire de Çri Mahâ Devi (Laxmi), exposée par Çâkya à Cenrezik dans le monde Vde-va-can, བདེ་བ་ཅན​ (Sk. Sukhavatî). Prophéties sur son élévation future par plusieurs Buddhas. — Ses mérites moraux antérieurs. — Avantages que l’on retire de l’action de répéter ses noms. (Folios 18-19) : ses divers noms. — Mantras.

4. Mahâçrayâsûtra, tib. Dpal-chen-mohi-mdo, དཔལ་ཆེན་མོའི་མདོ (folios 19-20). Sûtra sur Mahâ-çri Devi. Adressé par Çâkya à Cenrezik dans Sukhavatî. — Ses douze noms sont :

1. Dpal-ldan-ma, དཔལ་ལྡན་མ.

2. Bkra-çis-ma, བཀྲ་ཤིས་མ.

3. Padmahi-phreng-va-can, པད་མའི་ཕྲེང་བ་ཅན​.

4. Nor-gyi vdag-mo, ནོར་གྱི་བདག་མོ.

5. Dkar-mo, དཀར་མོ.

6. Grags-pa-chen-mo, གྲགས་པ་ཆེན་མོ.

7. Pad-mahi-spyan, པད་མའི་སྤྱན​.

8. Hod-chen-mo, ཧོད་ཆེན་མོ.

9. Byed-pa-mo, བྱེད་པ་མོ.

10. Zas-sbyin-ma, ཟས་སྦྱིན་མ.

11. Rin-po-che-rab-tu spyan-ma, རིན་པོ་ཆེ་རབ་ཏུ་སྤྱན་མ.

12. Dpal-chen-mo, དཔལ་ཆེན་མོ.

Mantra : Syadya thedana jini ghrini | sarva artha sâdhani çaçini alaxmini, meneçeya | Siddhantu me mantra padâ | svâhâ. — Traduit par Jina-mitra et Bande-ye-çes-sde.

5. Les douze noms de la même (folios 20-21).

6. Vajra patâla (nâma-tantra-râja), tib. Rdo-rje-sa hog-gi rgyud-kyi-rgyal-po, རྡོ་རྗེ་ས་འོག་གི་རྒྱུད་ཀྱི་རྒྱལ་པོ (folios 21-66). La salutation est en ces termes : Adoration à l’Être suprême et à Manjuçri. — Tantra de premier ordre ; description prolixe de mandalas. Cérémonies, mantras, doctrine mystique relativement aux régions infernales (ou inférieures ; prononcé par Çâkya, à Çrâvastî (tib Mñan-yod) en présence d’un grand nombre de prêtres, de Bodhisattvas, dieux et démons.

7. Bhûta-damana (mahâ tantra-râja), tib. Hbyung-po-hdul-va — rgyud kyi-rgyal po chen-po, འབྱུང་པོ་འདུལ་བ – རྒྱུད་ཀྱི་རྒྱལ་པོ་ཆེན་པོ (folios 66-105). L’action de soumettre ou de dompter les fantômes (ou mauvais esprits)[1]. Termes de la salutation : Adoration à Çri Vajra-sattva (tib. Dpal rdo-rje sems-dpah, དཔལ་རྡོ་རྗེ་སེམས་དཔའ​. Sujet : Manière de soumettre tous les Bhûts tant mâles que femelles. — L’orateur est Vajra dhara (Rdor-je Chang). Folio 80 : explication de plusieurs symboles (Sk. Mûdra) ou des configurations des doigts de la main, des poings, etc. Plusieurs mantras et cérémonies à accomplir pour obtenir la faveur de tel et tel démon. — Traduit par Buddha Akara-varma et le Gelong Chos-kyi-çes-rap.

  1. Comparer avec le texte 47e du volume XIII de cette section.