Amours et priapées/Le Rayon de Lune

Amours et priapéesPoulet-Malassis (p. 121-122).
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LE RAYON DE LUNE


Le front de myrtes couronné,
Il dort, le berger de Carie,
Sur le gazon de la prairie,
Comme un épi non moissonné.

De fleurs il est environné ;
Et pour que sa bouche sourie,
Sur son rêve ou sa rêverie
Le vent du soir a frissonné.


Pœbé, la pudique déesse,
Se lève blonde à l’horizon,
Et regardant Endymion

Beau de grâce et beau de jeunesse,
Lui verse, invisible caresse,
Tout son amour dans un rayon.