Amours et priapées/Diogène

Diogène (1869)
Amours et priapéesPoulet-Malassis (p. 123-124).


DIOGÈNE


Le philosophe de Sinope,
Qu’une vieille guenille à grand’peine enveloppe,
Au nez du peuple athénien,
Agite, sans rougir, son membre, comme un chien.

Par un tel exercice, en somme,
Diogène, à coup sûr, ne cherche pas un homme.
Sa lanterne est auprès de lui,
Pour railler le soleil qui sur elle avait lui.


Sous sa chlamyde de parade,
Vient à passer Alcibiade :
— « Que fais-tu là ? » lui dit le bel Athénien.

Le cynique alors prit sa lanterne en silence,
Et dit, en l’éteignant par le jet qui s’élance :
— « Je coupe la queue à mon chien. »