Texte établi par Henri d’Arles, J.-A. K.-Laflamme (Tome 3p. 349-360).

CHAPITRE QUARANTE-ET-UNIÈME[1]


ADMINISTRATION DU COLONEL MONTAGUE WILMOT, 1764-1776


Wilmot entrave les efforts sincères tentés par les Lords du Commerce pour procurer aux Acadiens un établissement dans la Province ou dans les colonies avoisinantes. — Il a peur de les voir revenir ; il voudrait qu’ils fussent expédiés dans les climats tropicaux. — À force de persécutions et de bas procédés, il les oblige à prendre ce parti. — Son dessein apparaît clairement par ses lettres. — Sa mort à Halifax.


On pourrait croire que la résolution envoyée par les Lords du Commerce en date du 3 décembre 1762, condamnant de façon si formelle la déportation des Acadiens à Boston, et par voie de conséquence les mesures rigoureuses prises à leur égard, allait mettre un terme aux persécutions dont ils n’avaient cessé d’être l’objet depuis 1755. La fin n’était pas encore arrivée cependant ; Wilmot valait encore moins que Belcher. Instruit par l’expérience, il s’ingénia à trouver le moyen d’arriver au même but, sans pour cela paraître mettre un obstacle trop prononcé aux vues si clairement exprimées par les Lords du Commerce. Il avait été trop mêlé à ces événements pour n’avoir pas des intérêts communs avec Belcher et son Conseil. Nous avons lieu de croire que lui aussi avait eu sa part dans le partage des terres des Acadiens ; en tout cas la voie était tracée, et il allait être en mesure de tirer parti des occasions qui s’offraient. Nous savons que peu de temps après son installation, un large octroi fut accordé à Sir Robert Wilmot, (c’était peut-être un prête-nom pour Montague Wilmot), et un autre à Lady Ann Wilmot. Sous ce rapport il devait éclipser Lawrence et Belcher[2].

Les motifs qui avaient fait agir Belcher et son conseil, étaient ou devenaient de plus en plus les siens. Comme eux, il craignait que les Acadiens, comme il l’exprimait : « ne cherchassent à reprendre possession de leurs terres ». Dans une dépêche il dit : « Ces gens voyant journellement les Anglais jouir des propriétés qui leur appartenaient autrefois, regretteront à jamais de les avoir perdues ; et conséquemment ils seront toujours à l’affût de toute occasion qui leur permettra de les recouvrer[3]. »

Rien n’était plus facile, pour un homme occupant la position de Wilmot, d’arriver sûrement à ses fins par un moyen ou par un autre, et cela, sans encourir de blâme, et sans laisser deviner les motifs qui le faisaient agir. N’était-ce pas par lui, et par lui seul que se faisait la correspondance avec les Lords du Commerce, ou le Secrétaire d’État ? N’était-il pas facile, par divers stratagèmes, de faire traîner en longueur l’établissement des Acadiens que les Lords paraissaient désirer ! N’était-il pas possible, en laissant cette solution indéfinie et lointaine, sinon incertaine, de faire naître par là le dégoût des Acadiens pour un établissement dans le pays, et de provoquer leur départ volontaire ? C’est ce qu’il fit, et c’est ce qui arriva.

« On frémit, dit un historien[4], à l’idée du sort infligé à ces infortunés. Huit ans étaient révolus depuis qu’ils avaient été arrachés à leurs riches et paisibles demeures ; et après avoir enduré tant de souffrances et de fatigues pour y revenir, ils s’étaient vus arrachés de nouveau, traînés de prison en prison, déportés une seconde fois, et enfin ramenés pour être réduits à l’état de parias parmi leurs oppresseurs. »

Il y avait déjà quatre ans que la guerre était virtuellement terminée ; la France avait perdu ses colonies d’Amérique ; la paix définitive était même signée ; tout rapport entre les Français et les Acadiens, si tant est qu’il fut jamais à craindre, était devenu impossible ; ces gens avaient été décimés par le chagrin, la misère et la maladie ; ils ne formaient en tout qu’un misérable groupe de 1800 personnes[5] dont les cinq sixièmes étaient des femmes et des enfants ; le plus grand nombre étaient à Halifax même, prisonniers, ou sous l’œil des autorités ; ils n’avaient ni argent, ni armes, ni moyens de s’en procurer, l’eussent-ils désiré. Sous de telles circonstances, leur unique objet ne pouvait être que de vivre en paix pour s’épargner de nouveaux malheurs. Nous le demandons à tout homme capable d’un peu de réflexion : avait-on pu, raisonnablement et de bonne foi, exprimer la crainte que leur présence ne nuisit à la tranquillité du pays ? Poser une telle question c’est la résoudre, et nous ne ferons pas à nos lecteurs l’injure de croire qu’il faille insister davantage sur un point aussi évident. Mais alors, si les autorités ne pouvaient être de bonne foi, elles agissaient donc d’après un motif intéressé ? oui ! et ce motif est celui que nous avons essayé de démontrer.

À la vérité, les Acadiens étaient mécontents et très-mécontents. Ils ne comprenaient rien à cette persécution à outrance, qui les poursuivait, et s’acharnait à eux, comme des corbeaux à un cadavre. Oui ! mécontents ils l’étaient, et le devenaient de plus en plus. Ils supportèrent longtemps leur position avec courage, espérant que les circonstances amèneraient les autorités à ralentir leurs persécutions ; mais lorsqu’ils se virent déportés de nouveau, lorsqu’ils virent la paix définitive conclue, et rien encore ne venant pour leur assurer un état stable et mettre fin à leurs maux, ils se récrièrent avec force, déclarant qu’ils ne prêteraient point serment d’allégeance ; qu’ils voulaient quitter le pays et redevenir sujets français. Eux qui avaient tant désiré revoir leur chère Acadie, n’avaient maintenant plus d’autre souci que d’en sortir au plus vite. Wilmot avait atteint son but par ce moyen détourné.

Mais retournons quelque peu en arrière, pour saisir comment Wilmot procéda avec les Lords du Commerce, afin d’en arriver à se débarrasser des Acadiens. Nous n’entendons pas entrer dans le détail des moyens employés par ce gouverneur pour frustrer les Acadiens des bonnes intentions de la Métropole, mais nous conseillons cette étude à ceux qui aimeraient à se rendre compte de tout le machiavélisme mis en œuvre pour atteindre à ce but. Du côté de la Métropole, on voulait sincèrement la fin des persécutions ; on voulait l’établissement des Acadiens dans la Province, et même, on désirait par tous les moyens légitimes empêcher leur départ. Comme on le voit, les intentions étaient diamétralement opposées, et ce fait tend à démontrer une fois de plus qu’il serait injuste d’attribuer au Gouvernement anglais une part quelconque dans les déportations. Pendant toute l’administration de Wilmot, (près de trois ans) ce fut, d’un côté, la réitération constante de ces bonnes intentions, et de l’autre, un effort persévérant pour les déjouer et provoquer le départ des Acadiens. Encore une fois, le succès fut à peu près complet pour l’autorité locale. Lawrence avait réussi par l’audace, Wilmot par l’astuce.

Immédiatement après le traité de Paix, les Acadiens voyant que, malgré cette paix définitive, on les traitait toujours avec la même rigueur, et qu’on leur refusait tout établissement dans la Province, se mirent en correspondance avec M. de la Rochette, secrétaire du duc de Nivernois, pour obtenir par son intervention, soit un adoucissement à leur situation dans la Province, soit un établissement en France, ou dans l’une de ses colonies. Informé de ces négociations, Lord Halifax fit des représentations au Gouvernement Français et donna instruction à Wilmot « de s’opposer par tous les moyens légitimes à ce qu’aucun des Acadiens ne fut clandestinement soustrait au gouvernement de Sa Majesté. » Puis il ajoutait : « Mais si nécessaire qu’il soit, d’un côté, de mettre un terme à la séduction et au départ secret de ces sujets de Sa Majesté, il semble cependant juste et raisonnable, de l’autre, de voir à ce que l’on leur assure des établissements convenables et de nature à les satisfaire autant que peut le comporter le souci du salut public[6]. »

On voit par là quelle situation pénible était faite aux Acadiens. D’autre part, les autorités de la Nouvelle-Écosse ne voulaient pas les laisser s ’établir en la Province ni même les y tolérer ; et de l’autre, on ne voulait pas qu’ils se réfugiassent en territoire français. Mais, lord Halifax au moins comprenait sagement que, si on devait mettre obstacle à leur départ pour des colonies françaises, il n’était que juste de les laisser s’établir, où il leur conviendrait, dans les colonies anglaises, « en tenant compte, toutefois, des nécessités de la sécurité publique ».

C’est de cette dernière phrase que Wilmot se prévalut pour perpétuer les empêchements à leur établissement, espérant que, fatigués d’une longue attente et n’espérant plus rien de lui, ils partiraient d’eux-mêmes, et que le séjour de l’Acadie deviendrait par là odieux à tous ceux qui auraient pu entretenir l’idée d’y revenir.

Son premier mouvement dans ce sens fut d’informer les Lords du Commerce, qu’un certain James Robins, alors à Londres, avait invité les Acadiens à se rendre à Miramichi, où il allait fonder un grand établissement de commerce et de pêche ; que ce Robins prétendait avoir obtenu du Roi la promesse d’une concession de terres, sur lesquelles il offrait aux Acadiens de s’établir. Wilmot faisait observer aux Lords que, placés dans cet endroit, les Acadiens pourraient entretenir des relations avec la France, à l’avantage de cette dernière et au détriment des intérêts de Sa Majesté Britannique.

Quand on songe que la paix était signée depuis un an, que la France ne possédait plus rien en Amérique, à l’exception de deux misérables petits îlots sur les côtes de Terreneuve, on se rend compte de la frivolité du prétexte. Mais où les motifs de Wilmot se voient plus clairement, c’est dans sa lettre du 22 mars 1764 :

« … le gouvernement a toujours été, et est encore d’avis que leur établissement dans la province ne peut se concilier avec la sécurité nécessaire à celle-ci ; que s’ils vont s’établir ailleurs, il ne faut pas que ce soit dans les colonies de la Nouvelle-Angleterre, nos voisines ; car, se trouvant à proximité de la Nouvelle-Écosse, ils seraient fortement tentés, à chaque nouvelle occasion, de venir la troubler, à raison de la facilité avec laquelle ils pourraient y revenir, et de l’espoir que leur coopération finirait peut-être par leur en assurer la possession. Quant au Canada, ils n’y seraient pas bien traités et ne s’y trouveraient i^as heureux. Et comme le Canada touche à cette Province, je ne crois pas qu’il soit à notre avantage ni au leur de les y laisser aller… »

Puis il termine par aviser le Gouvernement de l’autoriser à les déporter aux Antilles. « C’est pour toutes ces raisons que dans mes deux dépêches précédentes, je me suis permis de proposer à Vos Excellences de les transporter à quelqu’une des Antilles. Là, séparés du continent, et privés de l’espoir de jamais revenir, ils se contenteraient de Inexistence qui leur serait faite[7]. »

Dans sa réponse du 9 juin 1764, Lord Halifax réitère son désir de voir les Acadiens s’établir dans la Nouvelle-Écosse, « en tel lieu qu’il pourra leur plaire, en tenant compte toutefois de la paix et de la sécurité publique ».

Les bonnes intentions des Lords du Commerce devaient être à nouveau frustrées par Wilmot. Pour atteindre son but, il proposa aux Acadiens un serment qui était une injure à leur religion ; et il leur offrit, pour s’y établir, des terres arides, disséminées çà et là dans l’intérieur de la Province. À tel endroit il ne permettait que l’établissement de 10 familles, à tel autre, ce nombre pouvait aller jusqu’à 15, et ces endroits étaient de plus fort éloignés les uns des autres. C’était leur faire une situation de parias, préparer les voies à leur complet anéantissement ; c’était de plus fausser les recommandations de Lord Halifax qui désirait les laisser s’établir « en telle partie de votre Gouvernement qui pourrait leur agréer. » De cette manière ils ne pourraient avoir de prêtres pour leurs besoins spirituels, ils perdraient leur langue, leurs coutumes, leur religion peut-être. L’offre était inacceptable pour d’autres raisons encore. Pouvaient-ils, dénués de tout, s’enfoncer dans la forêt et recommencer la vie, là où ils n’auraient aucune autre ressource pour les aider à se mettre en état de se suffire à eux-mêmes ? Le voisinage de la mer eut été cette ressource.

Dans ces conditions, leur départ devenait une nécessité ; ils le comprirent enfin, et le mouvement dans ce sens fut irrésistible. Cent cinquante d’entre eux, fixés près de Canso, s’adressèrent au magistrat de l’endroit pour en obtenir la permission de quitter le pays. Sur son refus, ils partirent quand même pour les îles St-Pierre et Miquelon, et, peu de temps après, 600 autres firent voile vers les Antilles. Wilmot ferma les yeux sur leurs préparatifs de départ, car il l’avait provoqué à dessein, et c’était tout ce qu’il désirait. Écoutons-le lui-même raconter ces incidents à Lord Halifax[8].

« Dans ma lettre du neuf novembre dernier, j’ai eu l’honneur de soumettre à Voter Excellence un supplément d’informations concernant le sort fait aux Acadiens, après que le serment d’allégeance leur eût été proposé, et que des offres d’établissement dans ce pays leur eussent été faites.

« Depuis ce moment, aucune proposition raisonnable n’étant capable d’éteindre leur zèle pour les Français, et leur aversion à l’égard du gouvernement anglais, plusieurs d’entre eux prirent bientôt la résolution de quitter cette province ; et ayant nolisé des vaisseaux à leurs propres frais, six cents personnes, y compris femmes et enfants, sont parties, au cours des trois dernières semaines, pour les Antilles Françaises. Et bien qu’ils eussent appris que le climat de ces régions eût été fatal à plusieurs de leurs compatriotes, qui s’étaient rendus là récemment de la Géorgie et de la Caroline, leur décision n’en fût pas ébranlée ; et le reste d’entre eux, qui est plus considérable que le contingent qui est parti, et qui est disséminé en différents endroits de la Province, forme le même dessein. »

Après une énumération des raisons qui lui font trouver ce départ avantageux pour la Province, il ajoute : « Tous ces motifs ont porté le conseil auquel assistait Lord Colville, contre-amiral de Sa Majesté, à être unanimement d’opinion que pleine liberté de s’en aller fût laissée aux Acadiens… « Leur établissement dans les Antilles les éloigne de nous, et, comme le climat de ce pays est mortel aux gens du Nord, il n’est pas probable que les Français tirent beaucoup d’avantages de cette immigration… »

Il fallait que la mesure de l’iniquité fut bien comble, pour que l’exaspération poussât ces gens à abandonner leur pays, celui de leurs ancêtres depuis cinq et six générations, et cela, pour se confier de nouveau à la merci des flots, pour aller chercher refuge dans une île lointaine, où le climat avait tué leurs parents, et allait, ils le savaient, décimer de nouveau leurs familles. Wilmot le savait bien lui aussi ; par trois fois il avait conseillé la déportation dans ces îles, et rendu impossible, par ses représentations, leur transmigration à Miramichi, au Canada, ou même dans la Nouvelle-Angleterre, en tout endroit d’où leur retour lui paraissait à redouter. Nous avons vu qu’il disait hypocritement aux Lords du Commerce : « Au Canada, les Acadiens ne seront ni bien traités ni heureux. » Ne voyons-nous pas, par la lettre ci-haut, qu’il ne peut cacher aux Lords l’idée toute réjouissante pour lui que le climat qu’ils vont rencontrer leur sera mortel ?

Il savait que ce dénouement ne serait pas du goût des Lords ; aussi, de même que Lawrence s’était, neuf ans plus tôt, mis à couvert sous le nom de Boscawen, ainsi Wilmot se mettait ici à couvert sous celui de Lord Colville. On a vu plus haut, que ce noble Lord avait été, lui aussi, intéressé dans le départ des Acadiens par un octroi de leurs terres. Toujours les mêmes moyens, les mêmes ruses et le même résultat : la lutte du pot de terre contre le pot de fer.

C’était là la fin de la Comédie que jouaient depuis près de dix ans, Lawrence, et après lui Belcher et Wilmot, avec les Lords du Commerce, et, pour la démasquer, nous n’avons eu à notre disposition que la correspondance tronquée des parties intéressées. Telle qu’elle est, elle est suffisante pour convaincre quiconque est susceptible de comprendre des choses élémentaires. Il est même étonnant, croyons-nous, que la preuve puisse en être faite d’une manière aussi évidente, quand on songe à l’intérêt qu’avaient ces gouverneurs a cacher leurs motifs aux Lords ; mais il est des circonstances où les faits parlent par eux-mêmes, et où les plus rusés ne peuvent totalement déguiser leurs secrètes pensées. Préoccupés par la considération journalière d’une multitude de questions souvent épineuses, les Lords ont pu ne pas saisir le sens de cette autre Comédie Infernale[9]. Ils ignoraient très-probablement, alors, le partage que les principaux acteurs de ce drame s’étaient fait des terres des Acadiens. Toutes leurs informations venaient d’une même source, et elle était empoisonnée. On ne cessait de leur représenter que les Acadiens étaient des êtres dangereux, sans cesse occupés à comploter contre la sûreté de l’État. Pouvaient-ils, sans être instruits des agissements et des motifs des représentants de leur autorité, se refuser à croire que les considérations que ceux-ci leur soumettaient, étaient motivées par l’intérêt public ! Et cependant, en dépit des affirmations constantes et des supercheries de ces gouverneurs, ne voyons-nous pas les Lords pencher toujours dans un sens opposé, plus conforme à l’humanité et à la justice ? Il nous semble bien, il est vrai, qu’en ce qui concerne Wilmot, il devait être facile de discerner qu’il y avait tromperie préméditée, cruauté mal déguisée, mais, peut-être aussi que Lord Halifax avait l’âme trop haute, des intentions trop pures pour soupçonner de pareilles infamies.

Étrange coïncidence des choses humaines ! Wilmot qui se frottait les mains de joie à l’idée que le climat des Antilles allait tuer les Acadiens, demandait lui-même, un an après leur départ, un congé d’absence pour récupérer sa santé que le climat mettait en péril. « Les durs hivers qui règnent dans l’Amérique du Nord ont accentué la goutte dont je souffre… Mes amis et les médecins m’assurent que je ne pourrai passer un autre hiver en ce pays[10]. » Comme Lawrence et Boscawen il ne devait pas jouir de ses iniquités ; dix-sept jours après cette lettre, le 23 mai 1766, Wilmot expirait avant même d’avoir pu quitter ce climat du nord qu’il trouvait meurtrier.

  1. Le MS. original — fol. 857 — n’a pas de sommaire. Nous en donnons un d’après l’anglais. Et tout le commencement de ce chapitre présente, dans l’édit. anglaise, une différence sensible avec le texte manuscrit.
  2. Le MS. original — fol. 858 — cite à nouveau une phrase de Murdoch, déjà citée dans le ch. précédent. Nous la supprimons.
  3. N. S. D. Gov. Wilmot to Lord Halifax. 10 dec. 1763. Halifax, 22nd March. 1764. — P. 343 et seq. Richard donne le sens.
  4. Le MS. original a ici le renvoi marginal suivant : Ce serait mieux de le nommer. Cet historien est Casgrain, loc. cit. p. 224.
  5. Le MS. original a la note suivante tirée de N. S. D. p. 346 : « Mémorandum communiqué aux Lords of Trade par Wilmot, 22nd March 1764.

    Number of familles of Acadians still remaining in the Province :

    Families Number of persons
    At Halifax and the environs 232 1056
    Kings County, Fort Edward 77 227
    Annapolis Royal 23 91
    Fort Cumberland 73 388


    405 1762

    In addition to the above there are 300 souls on the island of St. John.

  6. N. S. D. P. 338-9. — Cette dépêche de Lord Halifax est du 26 novembre 1763.
  7. N. S. D. P. 343 et seq.
  8. N. S. D. P. 350-1. — Cette dépêche est du 18 décembre 1764.
  9. Dans le MS. original — fol. 868 — un trait au crayon renvoie à la note marginale suivante : « le public anglais ne comprendrait pas cette allusion. » Aussi, dans l’édit. angl. (II, 318) ces mots sont-ils remplacés par : the plot of this comedy. Mais nos lecteurs saisiront cette allusion à des pamphlets qui ont fait beaucoup de bruit dans la Province de Québec en 1871 et 1872. Voici le titre de ces pamphlets : « La Comédie Infernale ou Conjuration Libérale aux enfers, par un Illuminé. » — Montréal, Imprimerie du Franc-Parleur, 9, rue Ste-Thérèse, 1871. — Cette comédie était en cinq actes, suivis de pièces justificatives. L’auteur était Alphonse Villeneuve, alors instituteur, et qui plus tard devint prêtre. L’on trouve dans ces pages l’écho agrandi et déformé de regrettables démêlés.
  10. C. A. (1894) 1766. May 6. Halifax. Wilmot to Lords of Trade for leave of absence. N. 96. B. T. N. S. vol. 21.