Abrégé de l’histoire générale des voyages/Tome XXI/Cinquième partie/Livre I/Chapitre III

CHAPITRE III.

Premier voyage de Mendaña.

En 1567, le licencié don Lope Garcia de Castro, gouverneur du Pérou, jaloux de faire la découverte des terres australes, dont les voyages que nous avons rapportés précédemment donnaient lieu de soupçonner l’existence, chargea de cette expédition don Alvar de Mendaña de Neyra, son neveu, qui eut pour pilote Fernand Gallego, le plus habile homme de mer de son temps, celui qui avait été employé dans l’expédition de Ladrilleros.

Mendaña fit voile du Callao de 10 janvier 1567. À quatorze cent cinquante lieues, dans l’ouest, de la côte du Pérou, il découvrit, par 6° 45′ sud, une petite île habitée par une race d’hommes de couleur de bronze ; il la nomma île de Jésus.

Il poursuivit sa route à l’ouest, et, après avoir employé dix-sept jours à faire cent soixante lieues avec des vents contraires et opposés à sa marche, il rencontra une batture qui s’étendait du nord-ouest au sud-ouest, sur une longueur d’environ quinze lieues, dans le milieu de laquelle s’élevaient quelques îlots ; elle fut nommée Baxos de la Candelaria (les Basses de la Chandeleur), nom qui paraît indiquer le jour de la découverte. Le milieu de la batture est à 6° 15′ sud. On aperçut une autre terre sur laquelle on porta, et on y laissa tomber l’ancre dans un port qui fut appelé Santa-Isabel de la Estrella (Sainte-Élisabeth de l’Étoile.)

Les insulaires adorent des serpens, des crapauds, et d’autres animaux. Leur teint est bronzé, leurs cheveux sont crépus ; ils n’ont de couvert que les parties naturelles. Ils se nourrissent de cocos, et d’une espèce de racine qu’ils nomment venaous. Ils ne mangent point de viande, et ne connaissent pas l’usage des liqueurs fermentées ; aussi ont-ils le teint plus clair que les premiers que l’on avait vus. Mais on ne peut douter qu’ils ne soient anthropophages, le cacique ayant envoyé en présent à Mendaña un quartier d’enfant auquel tenaient le bras et la main. Le général espagnol le fit enterrer en présence de ceux qui l’avaient apporté : ils parurent offensés et confus du mauvais succès de leur ambassade, et se retirèrent la tête baissée.

On peut remarquer ici une contradiction manifeste dans le récit de l’historien espagnol : quelques lignes plus haut, il dit que les sauvages de Santa-Isabel ne mangeaient pas de viande. Pour l’honneur de l’espèce humaine, tenons-nous-en à son premier mot ; d’ailleurs ce qui suit le confirme, puisqu’il est constant qu’en général les sauvages qui habitent les îles du grand Océan mangent les prisonniers qu’ils font à la guerre, mais non les enfans ; or ceux dont il est question dans cette relation n’avaient pas le barbare usage de dévorer la chair des captifs.

« Ce peuple, continue l’historien, est divisé en tribus qui sont entre elles dans un état de guerre continuelle ; les prisonniers sont condamnés à l’esclavage. »

Mendaña fit dire la première messe qui eût jamais été célébrée sur cette terre. Il y fit construire un brigantin qui fut armé de dix-huit soldats et douze matelots. Le mestre de camp Pedro de Ortega, ayant sous lui Gallego, en prit le commandement, et le bâtiment fut expédié pour aller en découverte.

Ortega fit route au sud-est, suivant la direction de la côte, et à sud il trouva deux petites îles couvertes de palmiers, et qui n’étaient distantes que de six lieues du port de l’Estrella. Il rencontra encore plusieurs autres îles sur la même route. Il vit aussi une grande baie, avec huit pentes îles, toutes habitées par des hommes armés d’épées de bois, d’arcs et de flèches. À quatorze lieues est et ouest de cette baie se présenta une grande île, que les naturels du pays nomment Malaïka : au milieu sont deux îlots attenant chacun à une pointe, par sud. Les Espagnols nommèrent cette île, isla de Ramos (île des Rameaux), du jour où s’en fit la découverte.

En prolongeant la côte de l’île de Santa-Isabel, on rencontra un port et un cap par , et à environ quatorze lieues du golfe précédent. Le cap fut nommé cabo Prieto (cap Noir). Dans le sud-est de ce cap, et à neuf lieues de distance, on vit plusieurs îles, et on vint mouiller à celle qu’on découvrit la première. Elle peut avoir cinq lieues de circuit ; elle est environnée de récifs. On la nomma la Galera (la Galère). À une lieue de celle-ci, une autre île de douze lieues d’étendue, nord-ouest et sud-est du cabo Prieto, et à neuf lieues de distance de cette pointe, se présenta à la vue. Elle est bien peuplée, on y voit des parties cultivées et encloses. Cet aspect lui a fait donner le nom de Buena-Vista (Bonne-Vue) ; et on jugea qu’elle devait être très-fertile. Sa latitude est 9° 30′ sud. On aperçut autour de celle-ci plusieurs petites îles peuplées, et cinq autres formant un cordon qui s’étend de l’est à l’ouest. On descendit à la première de ces îles. Ses habitans teignent leurs cheveux en rouge : l’explosion des armes à feu leur causait une grande épouvante : quand ils veulent s’armer, ils sonnent l’alarme avec des conques et des tambours. Ils sont anthropophages. Le contour de cette île est de vingt-cinq lieues ; sa latitude 9° 30′. Elle reçut le nom de la Florida (la Fleurie) ; les trois autres furent nommées San-Dimas, San-German, et Guadalupe ; et une autre située dans le sud-est des cinq premières fut appelée Sesarga. Celle-ci peut avoir huit lieues de tour ; elle est par 9° 45′ sud, à cinq lieues de distance sud-est et nord-ouest de Buena-Vista. Elle est élevée, de forme ronde, et bien peuplée ; elle abonde en ignames, et en une autre racine , probablement celle du tarou (arum esculentum). On y trouva des cochons. On remarque au milieu de l’île un volcan qui vomit sans cesse une épaisse fumée.

« On en découvrit incontinent une autre d’une vaste étendue, arrosée par une rivière dont le lit est large et profond ; plusieurs de ses habitans, hommes, femmes et enfans, arrivèrent dans des pirogues pour voir les Espagnols. Ortega alla visiter un village où il vit des corbeilles remplies de gingembre vert, et d’autres bonnes racines ; il aperçut aussi des cochons. Le nom de Guadalcanar fut donné à l’île, et la rivière reçut celui à d’Ortega.

» En quittant Guadalcanar, Ortega se mit en route pour regagner le port de l’Estrella ; et, pour se conformer aux ordres du général qui lui avait prescrit de faire le tour de l’ile de Santa-Isabel, il vint repasser près du cabo Prieto. À sept lieues dans l’ouest-sud-ouest, et à cinq lieues de distance, il découvrit une autre île qui fut nommée San-Jorge (Saint-George). Elle forme avec celle de Santa-Isabel un canal dont l’entrée, qui regarde le sud-est, a six lieues de longueur sur une de large, dans la partie de l’ouest. On y trouve un port qui pourrait recevoir mille vaisseaux mouillés sur huit, et douze brasses de l’eau la plus liquide : l’entrée en est au sud-est, et la sortie au nord-ouest : là, un des bords, présente un village composé de plus de trois cents cases. On trouva dans l’île de Saint-George quelques perles, auxquelles les habitans ne paraissaient attacher aucun prix ; ils en donnèrent un grand nombre pour racheter une de leurs pirogues dont les Espagnols s’étaient emparés.

» On prolongea la côte méridionale de Santa-Isabel, et après avoir couru quarante lieues, on rencontra des récifs très-étendus, sur lesquels on vit un grand nombre de canots des Indiens occupés à la pêche. Ils se réunirent tous pour venir attaquer le brigantin ; ils décochèrent leurs traits, et s’enfuirent. On distingua parmi ces récifs plusieurs petites îles habitées, et d’autres désertes.

» Au voisinage de la pointe la plus occidentale de Santa-Isabel, qui est située par 7° 30′ sud, on trouva plusieurs îles, qui sont toutes peuplées ; on y vit des chauves-souris dont l’envergure est de cinq pieds.

» La longueur de Santa-Isabel est de quatre-vingt-quinze lieues, sa largeur de vingt, et son circuit de plus de deux cents.

» Après avoir contourné et doublé l’île par sa partie occidentale, Ortega retrouva les mêmes vents d’est et de sud-est qui lui avaient été si favorables pour parvenir, mais qui devenaient contraires à la route qu’il avait à faire à l’est pour regagner le port où la flotte de Mendaña était ancrée. Voyant l’impossibilité de remonter la côte avec des vents si opposés à sa navigation, il prit le parti de faire embarquer dans un canot neuf soldats, un matelot, et un insulaire qu’il s’était attaché, et de les expédier pour aller rendre compte au général des découvertes qu’ils avaient faites, et des causes qui retardaient leur retour. Le canot côtoya la terre, jusqu’à ce qu’échouant sur un récif, il y fut mis en pièces. Les gens de l’équipage se sauvèrent avec peine. Toute la poudre avait été mouillée ; cet accident les engagea à retourner en arrière pour aller au-devant du brigantin. Ils marchèrent à cet effet toute la nuit, ne quittant pas le rivage, passant de pointe en pointe sur les rochers, et craignant toujours d’être assaillis par les insulaires. Ils rencontrèrent une croix qu’ils avaient plantée dans un endroit où le canot avait abordé : ils firent chrétiennement un acte d’adoration, et ils résolurent d’attendre le brigantin pendant trois jours, et, s’il n’avait pas paru dans cet intervalle, de construire un radeau pour gagner le port où ils devaient retrouver la flotte. Ils étaient plongés dans cette affliction lorsque, à leur grand étonnement, le brigantin se montra à leur vue. Ils firent avec un pavillon des signaux qui furent aperçus ; le bâtiment serra la côte, les reçut à bord, et continua sa route jusqu’au port de la Estrella où Mendaña attendait son retour. À leur arrivée, ils apprirent la mort de quelques-uns de leurs compatriotes, et en trouvèrent d’autres malades. Le général se décida alors à quitter lé port, et passa entre les récifs qui en forment l’entrée.

» Il fit route avec les vents d’est, quelquefois forcés, et parvint à une plage de l’île Guadalcanar. On chercha un autre port que celui où le brigantin avait abordé lorsqu’il fit la découverte de l’île, et on le trouva près d’une rivière qui fut nommée Gallego. Le port reçut le nom de la Cruz (port de la Croix). Le lendemain, on prit possession de cette terre pour le roi d’Espagne, et on érigea une croix sur une petite colline, en présence de quelques insulaires qui troublèrent la cérémonie en tirant des flèches sur les Espagnols. La mousqueterie tua deux Indiens ; le reste prit la fuite. Cependant, Fernand Enriquez, Gallego et trente soldats furent détachés pour visiter le pays. Pendant qu’ils cherchaient à découvrir une rivière, ils furent assaillis par un si grand nombre de naturels, qu’ils furent contraints d’abandonner leur recherche pour s’occuper uniquement de leur défense. Les matelots assurèrent que la rivière charriait beaucoup d’or ; et à leur retour ils rapportèrent deux poules et un coq, les premiers que jusqu’alors on eût vus. Mendaña en éprouva un grande satisfaction ; chaque jour lui procurait la découverte de nouvelles terres ; et chaque découverte ajoutait à ses espérances sur les richesses qu’on en pouvait attendre.

» Il se décida à expédier de nouveau le brigantin, sous le commandement de don Fernando et d’Ortega. Ils firent route à l’est-sud-est ; et à deux lieues de distance, ils trouvèrent la rivière Ortega, près de laquelle ils avaient mouillé la première fois, et ils découvrirent une côte couverte d’habitations. Ils abordèrent à plusieurs îles, et reconnurent plusieurs rivières dont il serait trop long de faire l’énumération, quelquefois rencontrant de l’opposition, d’autres fois éprouvant une réception amicale de la part des habitans. Ils rejoignirent enfin la flotte, et apprirent avec douleur que, pendant leur absence, neuf de leurs compagnons et le pourvoyeur de la flotte, étant occupés à terre à faire de l’eau, avaient été massacrés par les insulaires. Jusqu’alors le chef du district s’était montré ami de Mendaña, mais les Espagnols ayant enlevé un jeune Indien et n’ayant pas voulu le rendre sur les instances de ce cacique, son affection se convertit en haine. »

Huit jours s’étaient écoulés depuis ce malheureux événement, lorsque Mendaña résolut d’en tirer vengeance. Il ordonna au capitaine Pedro Sarmiento de descendre à terre avec toute sa troupe, et de faire porter son ressentiment sur les habitations comme sur les habitans. Il fut trop bien obéi : on tua vingt hommes, on brûla plusieurs maisons, et l’on revint à bord. Une seconde descente avec cinquante soldats eut lieu. On détruisit encore par le feu plusieurs habitations, et l’on trouva dans quelques-unes des morceaux de chemises et d’habits, et d’autres dépouilles des Espagnols qui avaient été tués.

Le 13 juin, la flotte remit à la voile, et, après avoir remonté de deux lieues au vent, jusqu’au point où le brigantin s’était élevé, on aperçut plusieurs villages. On se dirigea de là sur une île qui fut nommée San-Christoval (Saint-Christophe) : les vaisseaux y mouillèrent, et le général descendit à terre. Les insulaires déclarèrent par signes aux Espagnols qu’ils ne voulaient pas qu’ils vinssent plus loin, et qu’ils eussent a se rembarquer : mais comme ils reconnurent qu’on n’avait aucun égard à leur défense, ils se mirent à faire les grimaces et les contorsions les plus extraordinaires, à agiter leur corps comme des convulsionnaires, à gratter la terre avec leurs pieds et avec leurs mains ; et , courant ensuite à la mer, ils jetaient de l’eau en l’air, et faisaient divers gestes aussi étranges. On sonna de la trompette pour demander du secours ; Sarmiento accourut aussitôt avec sa troupe à l’endroit où se trouvait le général. Les Indiens s’avancèrent d’un air menaçant vers les Espagnols : chacun d’eux était armé de deux à trois dards ; d’autres portaient des arcs, des flèches et des espèces de sabres en bois, garnis dans toute leur longueur de pierre à fusil. Ils approchèrent de si près, que, s’ils eussent décoché leurs traits et lancé leurs dards, tous auraient porté. Mais comme ils continuaient à marcher en avant malgré les signes de se retirer, qui leur furent faits à plusieurs reprises, le général ordonna qu’on fît feu sur eux : un Indien fut tué, l’épouvante fit prendre la fuite aux autres. Les Espagnols s’avancèrent jusqu’à un village où ils trouvèrent une si grande quantité de cocos et d’autres fruits, qu’un vaisseau en eût eu sa charge ; ils employèrent le reste de la journée à transporter des rafraîchissemens pour leurs compatriotes restés à bord. La nuit approchant, ils se rembarquèrent avec leur butin, et les insulaires n’osèrent pas les inquiéter dans leur retraite. Le port de l’île San-Christoval, où la flotte était mouillée, est située à 11° sud ; l’île est étroite et montueuse.

Le brigantin fut expédié une troisième fois pour étendre les découvertes. Il rencontra deux îles séparées l’une de l’autre par un canal de trois lieues. La première reçut le nom de Santa-Catalina (Sainte-Catherine) ; la seconde celui de Santa-Anna (Sainte-Anne). Celle-ci est basse et de forme ronde ; et au milieu s’élève un terrain qui a l’apparence d’un château ; elle est bien peuplée et fertile ; on y trouve des cochons et des poules. La partie de l’est offre un bon port. Les Espagnols, en mettant pied à terre, furent investis par les Indiens. Ceux-ci étaient armés de plusieurs dards et de flèches, et poussaient de grands cris. Leurs corps étaient peints de diverses couleurs, leurs têtes ornées de branches d’arbres, et leurs reins ceints d’une espèce d’écharpe. Ils attaquèrent les Espagnols avec audace, et dans une première décharge ils en blessèrent trois. Ils donnèrent une grande idée de leur force ; l’un d’eux lança un dard contre le commandant du détachement avec une telle furie, que la lance perça le bouclier, traversa le bras de part en part, et en sortit de la longueur d’une palme. On fit feu sur eux ; on en tua deux, et la terreur dispersa le reste. Le détachement se rembarqua, et le brigantin rejoignit la flotte après avoir côtoyé l’île de San-Christoval. Gallego rapporta qu’on n’avait découvert aucune autre terre de ce côté ; mais il assurait en même temps que de celui de l’ouest on ne pouvait manquer d’en trouver une qui devait être très-étendue.

Le général assembla en conseil les capitaines et les pilotes pour délibérer sur la situation de la flotte, et déterminer ses opérations ultérieures. Il fut décidé que, le mauvais état des agrès et des câbles, et le défaut de provisions ne permettant pas de pousser plus loin les découvertes, on ferait route pour s’élever en latitude et regagner par le nord les côtes de l’Amérique. On répara les vaisseaux le mieux qu’il fut possible, et la flotte se remit en mer.

Elle employa sept jours à remonter l’île de San-Christoval ; et, dirigeant ensuite sa route vers la partie du nord, après avoir éprouvé des contrariétés de temps, et fait quelques découvertes de peu d’importance, manquant de vivres et d’eau, et démâtée d’une partie de ses mâts, elle aborda enfin aux côtes du Pérou, dans le commencement de mars 1568. Elle termina ainsi le voyage le plus mémorable que les Espagnols eussent entrepris depuis la découverte du Nouveau-Monde, et qui donna naissance à tant de fables dont leurs historiens ont entretenu l’Europe pendant un siècle.

En effet, l’opinion que l’on conçut de la richesse de ces îles leur fit donner le nom d’îles de Salomon ; on les nomma aussi les îles de l’Occident par excellence, parce qu’elles sont situées à l’est du Pérou. On présuma qu’elles tenaient à la Nouvelle- Guinée ; on les vanta comme jouissant d’un climat salubre, et comme abondant en productions nécessaires à la subsistance de l’homme ; enfin on supposa que les métaux précieux, objet de toutes les recherches à cette époque, y étaient communs ; cependant, malgré ces préventions favorables pour une nouvelle expédition, Mendaña, qui voulait reconnaître sa découverte, ne put effectuer ce projet aussitôt qu’il le désirait. Le gouvernement était occupé de desseins qui attiraient son attention d’un autre côté.

Les navigateurs modernes ont retrouvé les îles de Salomon, sans se douter que ce fussent les mêmes terres que Mendaña avait vues ; c’est pourquoi ils leur ont donné des noms nouveaux. Carteret, en 1767 ; Bougainville, en 1768, Surville, en 1669 ; Shortland, en 1788, ont successivement vu différentes portions de ces îles, et les ont nommées île Gower, île Inattendue, archipel des Arsacides, New-Georgia (Nouvelle-Géorgie).