Œuvres complètes de Buffon, éd. Lanessan/Histoire naturelle des oiseaux/Le verderoux

LE VERDEROUX

Seconde espèce moyenne.

Nous avons appelé cet oiseau[NdÉ 1] verderoux, parce qu’il a tout le plumage d’un vert plus ou moins foncé, à l’exception du front, qui est roux des deux côtés de la tête, sur lesquels s’étendent deux bandes de cette couleur, depuis le front jusqu’à la naissance du cou en arrière de la tête ; le reste de la tête est gris-cendré.

Sa longueur est de cinq pouces quatre lignes ; celle du bec est de sept lignes, et celle des pieds de huit lignes ; la queue n’est point étagée, et les ailes pliées ne s’étendent pas tout à fait jusqu’à la moitié de sa longueur.

Cette espèce est nouvelle ; nous en devons la connaissance à M. Sonnini de Manoncour, mais il n’a pu nous rien apprendre des habitudes naturelles de cet oiseau, qui est fort rare à la Guyane, et qu’il a trouvé dans les grandes forêts de cette contrée.


Notes de l’éditeur
  1. Tanagra guyanensis L. [Note de Wikisource : actuellement Cyclarhis gujanensis Gmelin, vulgairement sourciroux mélodieux ; il appartient à la famille des Viréonidés, soit une famille sœur de celle des Pachycéphalidés (siffleurs et apparentés) et cousine de celle des Oriolidés (loriots et apparentés)].