Œuvres complètes de Buffon, éd. Lanessan/Histoire naturelle des oiseaux/Le loriot rayé

LE LORIOT RAYÉ[1]

Cet oiseau[NdÉ 1] ayant été regardé par les uns comme un merle et par les autres comme un loriot, sa vraie place semble marquée entre les loriots et les merles ; et comme d’ailleurs il paraît autrement proportionné que l’une ou l’autre de ces deux espèces, je suis porté à le regarder plutôt comme une espèce voisine et mitoyenne que comme une simple variété.

Le loriot rayé est moins gros qu’un merle et modelé sur des proportions plus légères ; il a le bec, la queue et les pieds plus courts, mais les doigts plus longs ; sa tête est brune, finement rayée de blanc ; les pennes des ailes sont brunes aussi et bordées de blanc ; tout le corps est d’un bel orangé, plus foncé sur la partie supérieure que sur l’inférieure ; le bec et les ongles sont à peu près de la même couleur, et les pieds sont jaunes.


Notes de Buffon
  1. C’est le loriot à tête rayée de M. Brisson, t. II, p. 332, et le merula bicolor d’Aldrovande, t. II, p. 623 et 624. Je ne sais pourquoi ce dernier auteur lui applique l’épithète de bicolor, vu que, selon sa description même, il entre trois ou quatre couleurs dans le plumage de cet oiseau : du brun, du blanc et de l’orangé de deux nuances.
Notes de l’éditeur
  1. Oriolus radiatus Gmel. [Note de Wikisource : espèce non identifiée].