Œuvres complètes de Buffon, éd. Lanessan/Histoire naturelle des oiseaux/Le kink

Texte établi par J.-L. de LanessanA. Le Vasseur (Tome V, Histoire naturelle des oiseauxp. 664-665).

LE KINK

Cette nouvelle espèce[NdÉ 1], arrivée dernièrement de la Chine, nous a paru avoir assez de rapport avec le carouge d’une part, et de l’autre avec le merle, pour faire la nuance entre les deux ; il a le bec comprimé par les côtés comme le merle, mais les bords en sont sans échancrures comme dans celui du carouge, et c’est avec raison que M. Daubenton le jeune lui a donné un nom particulier, comme à une espèce distincte et séparée des deux autres espèces qu’elle semble réunir par un chaînon commun.

Le kink est plus petit que notre merle ; il a la tête, le cou, le commencement du dos et de la poitrine d’un gris cendré, et cette couleur se fonce davantage aux approches du dos : tout le reste du corps, tant dessus que dessous, est blanc, ainsi que les couvertures des ailes, dont les pennes sont d’une couleur d’acier poli, luisante, avec des reflets qui jouent entre le verdâtre et le violet. La queue est courte, étagée et mi-partie de cette même couleur d’acier poli et de blanc, de manière que sur les deux pennes du milieu le blanc ne consiste qu’en une petite tache à leur extrémité ; cette tache blanche s’étend d’autant plus haut sur les pennes suivantes qu’elles s’éloignent davantage des deux pennes du milieu, et la couleur d’acier poli, se retirant toujours devant le blanc qui gagne du terrain, se réduit enfin sur les deux pennes les plus extérieures à une petite tache près de leur origine.


Notes de l’éditeur
  1. Oriolus sinensis Gmel. [Note de Wikisource : actuellement Sturnia sinensis Gmelin, vulgairement étourneau mandarin].