Œuvres complètes de Buffon, éd. Lanessan/Histoire naturelle des oiseaux/Le gavoué de Provence

Texte établi par J.-L. de LanessanA. Le Vasseur (Tome VI, Histoire naturelle des oiseauxp. 272-273).

LE GAVOUÉ DE PROVENCE[1]

Il est remarquable par une plaque noire qui couvre la région de l’oreille, par une ligne de la même couleur qui lui descend de chaque côté du bec en guise de moustaches, et par la couleur cendrée qui règne sur la partie inférieure du corps ; le dessus de la tête et du corps est varié de roux et de noirâtre ; les pennes de la queue et des ailes sont aussi mi-parties des mêmes couleurs, le roux en dehors et apparent, et le noirâtre en dedans et caché. Il y a un peu de blanchâtre autour des yeux et sur les grandes couvertures des ailes. Cet oiseau se nourrit de graines ; il aime à se percher, et dans le mois d’avril son chant est assez agréable.

C’est une espèce ou race nouvelle que nous devons à M. Guys[NdÉ 1].

Longueur totale, quatre pouces deux tiers ; bec, cinq lignes ; queue, vingt lignes, un peu fourchue, dépasse les ailes de treize lignes.


Notes de l’auteur
  1. On l’appelle en Provence, dit M. Guys, chic-gavotte, d’où l’on a formé le nom de gavoué. On lui donne aussi le nom de chic-moustache, à cause des bandes noires qu’il a autour du bec.
Notes de l’éditeur
  1. Emberiza cirlus Cuv. [Note de Wikisource : actuellement Emberiza rustica Pallas, vulgairement bruant rustique].