Œuvres complètes de Buffon, éd. Lanessan/Histoire naturelle des oiseaux/L’arc-en-queue

L’ARC-EN-QUEUE[1]

Fernandez donne le nom d’oziniscan[2] à deux oiseaux qui ne se ressemblent point du tout[3], et Seba a pris la licence d’appliquer ce même nom à un troisième oiseau, qui diffère entièrement des deux autres[4], excepté pour la grosseur, car ils sont dits tous trois avoir la grosseur d’un pigeon.

Ce troisième oziniscan, c’est l’arc-en-queue dont il s’agit dans cet article[NdÉ 1]. Je le nomme ainsi à cause d’un arc ou croissant noir qui paraît et se dessine très bien sur la queue lorsqu’elle est épanouie, d’autant qu’elle est d’une belle couleur jaune, ainsi que le bec et le corps entier, tant dessus que dessous ; la tête et le cou sont noirs, et les ailes de la même couleur, avec une légère teinte de jaune.

J’oubliais de dire que le croissant de la queue a sa concavité tournée du côté du corps de l’oiseau.

Seba ajoute qu’il a reçu d’Amérique plusieurs de ces oiseaux, et qu’ils passent dans le pays pour des espèces d’oiseaux de proie ; peut-être ont-ils les mêmes habitudes que notre premier troupiale : d’ailleurs, la figure que donne Seba présente un bec un peu crochu vers la pointe.


Notes de Buffon
  1. C’est le troupiale à queue annelée de Brisson.
  2. Tome II, p. 89. La véritable orthographe sauvage ou brésilienne de ce mot est otzinitzcan.
  3. De Avibus Novæ-Hispaniæ, cap. lxxxvi et clvi.
  4. Seba, t. Ier, p. 97, planche lxi, fig. 3.
Notes de l’éditeur
  1. Oriolus annulatus Gmel. C’est une espèce douteuse.