Échos et reflets/Pressentiment

Échos et refletsAlphonse Lemerre (p. 109-110).

Pressentiment


Pareille à ceux-là que la paix
Encloître dans l’ombre endormie,
Pâle sous tes cheveux défaits,
Tu m’apparus, ô mon Amie !

Il me semblait que les tombeaux
Ouvraient pour toi leurs larges portes,
Parmi les chants et les flambeaux
Et les violettes des Mortes.


L’air de l’aurore s’affligea
De ton renoncement austère.
Tes épaules portaient déjà
Le poids funèbre de la terre.