Échos et reflets/Nacre sur fond d’or

Échos et refletsAlphonse Lemerre (p. 105-106).

Nacre sur fond d’or


La forêt s’attendrit à l’écho de ta voix ;
Les lucioles d’or aiguisent leurs lumières ;
Je ceins d’iris ton front de vierge, et je revois
Le frisson blanc de tes paupières.

Mon cœur a réfléchi ton cœur pervers et pur :
Je cueillerai pour toi les roses des allées
Où le couchant s’attarde, ivre d’antique azur
Et de poussières étoilées.


La nacre mêle à l’or ses reflets irisés.
Au loin l’âcre sanglot de la mer s’atténue
Et, sous l’acharnement tiède de mes baisers,
Jaillit la fleur de ta chair nue.