Échos et reflets/Étoile sur le Navire

Échos et refletsAlphonse Lemerre (p. 113-114).

Étoile sur le Navire


Tristement je rêvais en regardant les flots…
Le vent occidental portait ma rêverie
Vers des cieux inconnus, et les anciens sanglots
Sourdaient confusément dans mon âme meurtrie.

Sur les embruns, fleuris de sillages légers,
Se mirait le reflet orangé d’une voile,
Et, fraternel parmi les astres étrangers,
Souriait le regard attendri d’une étoile.


Tristement je rêvais en regardant les flots
Que fendait le passage orangé d’une voile ;
Dans mon âme, où somnolaient d’antiques sanglots,
Souriait le regard attendri d’une étoile.