Chez Jean-François Bastien (Tome cinquième. Tome sixièmep. 228).


MARIE.


À mon arrivée à Moulins je demandai des nouvelles de cette infortunée, et j’appris qu’elle avoit rendu le dernier soupir, dix jours après celui où je l’avois vue. Je m’informai de la place où elle avoit été enterrée, et je m’y transportai : mais pas une pierre qui dise où elle repose. Néanmoins voyant un espace de terre qui avoit été fraîchement remuée je n’eus pas de peine à trouver sa tombe. J’y payai le tribut dû à sa vertu, et je lui accordai une larme.

Hélas ! ame si douce, tu es partie ! mais c’est pour aller te ranger parmi ces anges dont tu étois une image sur la terre. — Ta coupe d’infortunes étoit pleine, trop pleine, et elle s’est répandue dans l’éternité. — La tourmente de la vie s’est convertie pour toi en un calme plein de douceurs.