Imprimerie du Devoir (p. 57-58).


VILLANELLE


Reviens, ô toi que je chéris,
Écoute la voix qui t’appelle :
Reviens, les lilas sont fleuris.

Les vieux bourgeons sont reverdis,
L’herbe est plus légère et plus belle :
Reviens, ô toi que je chéris.

Toutes les choses du pays
Prennent une beauté nouvelle :
Reviens, les lilas sont fleuris.


Bientôt la tige des épis
Naîtra dans la plaine immortelle :
Reviens, ô toi que je chéris.

Les oiselets cherchent leurs nids
Et l’amoureux cherche sa belle :
Reviens, les lilas sont fleuris.

Pour que me soient doux et jolis
Les chants de la jeune hirondelle,
Reviens, ô toi que je chéris,
Reviens, les lilas sont fleuris !