Utilisateur:SyB~Anicium/Pline/II/15

Traduction par Émile Littré.
Dubochet, Le Chevalier et Cie (p. 111).
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Livre II — § 15

XV.

1Il y aurait encore beaucoup à dire sur ces mystères de la nature, et les lois auxquelles elle s’est assujettie elle-même. Par exemple, Mars, dont le cours échappe le plus à l’observation, n’est jamais stationnaire quand Jupiter est en trine aspect, et ne l’est que rarement quand cet astre est à 60 degrés, nombre qui donne au monde la forme hexagone ; les deux planètes ne se lèvent en même temps que sous les signes de l’Écrevisse et du Lion. Le lever du soir de Mercure est rare dans les Poissons, il est très fréquent dans la Vierge ; le lever du matin se fait dans la Balance, aussi bien que dans le Verseau ; 2en revanche, il est extrêmement rare dans le Lion. Mercure ne rétrograde jamais dans le Taureau et les Gémeaux, et sa rétrogradation dans l’Écrevisse ne commence qu’au vingt-cinquième degré de ce signe. Deux conjonctions de la lune avec le soleil ne se rencontrent que dans le signe des Gémeaux ; le Sagittaire est le seul qu’elle passe quelquefois sans conjonction. Dans le Bélier seulement, on apercevra, le même jour ou la même nuit, le dernier quartier et la nouvelle lune ; encore est-il donné à peu d’hommes d’apercevoir ce phénomène, et de la fable de la vue de Lyncée. 3Saturne et Mars ne sont jamais invisibles dans le ciel plus de cent soixante et dix jours ; Jupiter s’absente trente-six ou du moins vingt-six jours ; Vénus, de soixante-neuf à cinquante-deux au moins ; Mercure, de treize à dix-huit au plus.