Utilisateur:Etienne M/Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790. Somme, t. 5

Georges Durand, Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790. Somme, t. 5 : Archives ecclésiastiques. Série G, (nos 1 à 1169), Amiens, G. Redonnet fils, 1902 (Source : Internet Archive) modifier

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G. 620. (Liasse.) —2 pièces parchemin, 3, papier (1 imprimée).

1752-1789. — Écoles. — Fondation par Louis-François-Gabriel d’Orléans de la Motte, évêque d’Amiens, d’une école de filles en la paroisse de St-Sauflieu, « pour y être tenue par une sœur de la maison des écolles gratuites et charitables de l’Enfant-Jésus dite de la Providence, de l’institut du révérend père Nicolas Barré, deffiniteur de l’ordre des Minimes, établie en cette ville de Rouen… Pour l’établissement de laquelle écolle, laquelle commencera à être tenue au premier octobre prochain, s’il n’y a point de logement destiné pour ladite maîtresse d’écolle, les habitants de ladite paroisse de St-Saulieu seront tenus d’en faire construire ou acheter un tout construit pour ledit temps, pour l’usage de ladite sœur, qui consistera en une cuisine, un endroit propre à tenir l’écolle, une chambre, un petit bûcher et un cellier, avec une petite portion de terrain, pour y pratiquer un petit jardin », et ce, moyennant une somme de quatre mille livres une fois payée par l’évêque à la communauté de la Providence, pour la pension de ladite sœur. Rouen, 24 juin 1752.

— Fondation par Nicolas Lucet, licencié ès lois, chanoine d’Amiens, d’écoles gratuites de filles tenues par des religieuses de la Providence de Rouen, à Rosières, Airaines et Oisemont. Rouen, 18 avril 1756.

— Acceptation par la communauté des sœurs de la Providence à Rouen, présentes sœurs Ernult, supérieure générale, La Rivière, première assistante et Lamesle, seconde assistante, d’une somme de 4.000 l. donnée par l’évêque d’Amiens à ladite communauté, dont celle-ci s’engage à faire passer la rente aux sœurs maîtresses des écoles d’Oisemont, de Rosières et d’Airaines, pour les indemniser de ce qu’elles doivent perdre par la conversion à 4 pour cent du contrat de fondation desdites écoles, au lieu de 5 pour cent. 31 décembre 1776. — « Devis fait par moi, Jean-Basset, entrepreneur de bâtimens demeurant à Amiens, par ordre de Mgr. l’évêque d’Amiens, pour la construction d’un bâtiment relatif à l’établissement d’une école de charité au village de Raineville, sur une portion de l’enclos de la ferme appartenant ci-devant aux relligieux Célestins d’Amiens… Distribution du bâtiment en plan géométral, qui consistera en une salle d’école de vingt-deux pieds de longueur, sur dix-huit de largeur dans œuvre, ensuite d’une chambre à coucher de neuf pieds, d’une cuisine de dix pieds… La hauteur dudit bâtiment sera de douze pieds six pouces, à partir du sol du pavé jusqu’au-dessus de la sablière, pourquoy les appartemens auront neuf pieds d’hauteur sous poutres… La salle d’école, vestibule et cuisine seront pavés en briques… Il sera aussi fait une latrine pour l’usage seulement de la sœur d’école… Il sera fait par terre, dans la partie occupée par la sœur, un plancher en bois de chêne. » Amiens, 25 juillet 1781.

— « Règlement pour les clercs lais ou magisters du diocèse d’Amiens. I. Tous ceux qui se présenteront pour cet emploi apporteront un témoignage avantageux de leur conduite, signé du curé dans la paroisse duquel ils auront servi, certifié par le doyen de chrétienté. II. Ils sauront leur chant, les principales rubriques et cérémonies de l’Église. III. Ils seront capables d’enseigner la jeunesse à lire et à écrire et de lui apprendre les premiers élémens de la doctrine chrétienne ; ils sauront tous le catéchisme par cœur. IV. Ils porteront les cheveux plus courts que le commun des laïcs. V. Il leur est défendu de boire et de manger dans les cabarets du lieu de leur résidence, de jouer en public du violon, d’aller aux danses publiques, aux veilles ou séries, sous peine de révocation de leurs pouvoirs. VI. Ils remettront chaque année leurs pouvoirs avec des certificats de leurs curés, entre les mains des doyens faisant des visites dans leurs paroisses, qui les apporteront à nos grand-vicaires, pour être continués, si on le jugea propos… M. le curé répondra aux questions suivantes avant que de donner son certificat : Le magister tient-il l’école ? S’il ne la tient, il faut dire pourquoi. La tient-il bien ? Combien a-t-il d’écoliers dans le fort de l’école ? Fait-il le catéchisme dans l’école ? Le fait-il bien ? Combien de fois le fait-il par semaine ? Assiste-t-il aux catéchismes qui se font les fêtes et dimanches ? Fait-il aux écoliers la prière

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du soir et du matin ? Va-t-il le soir à l’église faire le salut avec les écoliers, pendant tout le temps que se tient l’école ? Fait-il apprendre à lire aux enfans dans les livres imprimés pour le diocèse, dans l’Alphabet latin, le Syllabaire français, dans le Catéchisme, dans le Livre de la Vie de N.-S. Jésus-Christ et dans l’Histoire de l’Ancien Testament ? Ces livres se vendent chez Louis-Charles Caron, père, vis-à-vis l’église St-Martin, à Amiens. Quels autres livres fait-il voir ? S’approche-t-il des sacremens au moins aux principales fêles de l’année ? Ne fréquente-t-il pas de mauvaises compagnies ? » (impr. 2 p. pet. in-fol.). Ledit Règlement portant réception et approbation de Louis Pingret, pour servir en qualité de clerc-lai dans la paroisse de Vauvillers. Amiens, 4 novembre 1789.

G. 621. (Liasse.) — 2 pièces, parchemin, 35, papier.

1459-1785. — Ecoles. — « Extrait du registre cartulaire de la ville de Montreuil », p. 88. Lettres des Sœurettes », acte par lequel les maieur et échevins de Montreuil sur Mer, « comme à l’occasion des maladies contagieuses, morts soudaines et autres maladies et mortalités, qui, le temps passé, ont étés en ladite ville de Montreuil et es villes et pais voisins, et des inconvéniens qui, à cette cause, sont avenus, nos prédécesseurs majeur et échevins de cette ville aient, à l’avertissement d’aucune notable personne d’icelle ville, dès le sixième jour du mois de mars, qui fut l’an 1457, mise en délibération de conseil de… trouver moyen d’avoir en cette ditte ville un couvent de noires sœurs religieuses de pareille vie, religion et état que sont celles qui, de bien ancien temps, sont demeurantes à St-Omer, en la paroisse de Ste-Aldegonde, en la rue qu’on nomme le Lonbardie, en l’hôtel qu’on dit, et celle des noires sœurettes de St-François, pour qu’icelles Sœurettes vivent en icelle ville de Montreuil en état de mandicité, en tenant vie de religion et les trois vœux à ce appartenant, et pour en icelui état faire jeûne, abstinence, oraisons et autres bienfaits, pour le corps ethabi— tans d’icelle ville, et po\ir visitter, conforter, servir et admonéter du salut de l’âme les personnes malades qui sont et seront le temps avenir en icelle ville, tant les pauvres comme les riches, en la vie et en la mort,., les loger en un certain lieu et téneraent, qui à ce faire avoit naguerre été ordonné par Me Jehan Debour, avocat, demeurant en ladite ville, et que, pour ce faire, il a donné par don d’aumône icelui lieu scitué en la paroisse deSl-Valoy, joignanld’uncôté en la maison de la ville qu’on dit l’hùtrl des Ras ;.., et que en prime face il y auroit en ladite maison jusqu’au nombre de treize Sœurettes, et en après, autre nombre plus grand tel qu’on verroit être expédient, et que le corps de ladite ville seroit fondeur principal d’icelle Sœurettes, et prendroit la ville la charge des édifices, ouvrages et autres choses à ce nécessaires, et que, pour à ce entendre, leur seront commis par ladite ville chacun an deux ou trois personnes, échevins ou conseillers de la ville ou autres personnes notables », reçoivent et acceptent sœur Floure de Verchin et trois autres Sœurettes venant de Saint-Omer « pour commencer ledit couvent et religion, et pour instruire et enseigner les autres jeunes femmes qui voudroient entrer en ladite religion et vie de dévotion ». 2 mai 1459 (copie conforme du 12 mars 1782).

— « État du revenu des Sœurs Grises de Montreuil sur Mer. »

— Lettre du sieur Poultier, envoyant ledit état, « afin de mettre Monseigneur plus à portée de nous procurer des frères de la Doctrine Chrétienne ». Montreuil, 17 décembre 1781.

— Lettre des officiers municipaux de Montreuil à l’évêque d’Amiens, pour la suppression des Sœurs Grises de leur ville et l’application de leurs biens à l’établissement des frères de la Doctrine Chrétienne « pour tenir des écoles gratuites de lecture et d’écriture ». Montreuil, 18 mars 1782.

— […]

p.279 :

— Mémoire sur le projet d’extinction du couvent des Sœurs Grises de Montreuil. « L’établissement à Montreuil-sur-Mer des sœurs aujourd’huy connues sous le nom de Sœurs Grises, ordre de St-François, a pour date le 2 mai de l’an 1459, et pour cause les maladies considérables qui paroissent avoir régnées alors dans le canton… On ignore combien de tems ces religieuses ont conservé leur état primitif, qui les rendoit utiles aux habitans. On doit penser que les aumônes de Montreuil et de ses environs, provoquées par les services essentiels qu’elles rendoient aux malades, ont étées considérables, puisqu’elles se sont vues assez riches pour croire qu’elles pouvoient embrasser la vie purement contemplative, se cloîtrer et renoncer aux quêtes… Ces religieuses ont éprouvé les vicissitudes que le tems fait éprouver à toutes choses ; il paroît qu’une grande partie de leur fortune ne consistoit qu’en capitaux placés sur l’État : les révolutions arrivées en 1720 leur en ont fait perdre beaucoup… L’impossibilité absolue de laisser subsister une maison religieuse aussi peu fortunée a décidé le souverain à leur interdire la réception de novices… Ces religieuses ne s’étoient introduites d’abord à Montreuil que pour aller visiter et soigner les malades, riches et pauvres ; la tradition apprend qu’elles se sont adonnées à ce soin, elle apprend aussi qu’elles se sont occupées à tenir les écoles pour les filles. En embrassant la vie contemplative et en se cloîtrant, elles ont cessé d’être temporellement utiles aux habitans qui les avoient appellées. La cessation des écoles a fait pendant longtems une grande privation pour la jeunesse, et ce n’est que depuis environ trente ans que l’on a vu s’établir en cette ville les sœurs dites de la Providence, pour l’instruction des jeunes filles. Ne pourroit-on pas dire qu’il l’est encore plus de veiller à celle des jeunes garçons, qui, par état, doivent se trouver à la tête des maisons. L’établissement à Montreuil des frères de la Doctrine Chrétienne, est, depuis longtems, l’objet des vœux des citoiens zélés. »

— Requête de sœur de Mailly, supérieur des Sœurs Grises de Montreuil, à l’évêque d’Amiens, réclamant contre le projet de l’expulser, elle et ses sœurs, de ladite maison. — « Tableau de la fortune des religieuses de St-François de Montreuil sur Mer, d’après l’inventaire fait chez elles, en vertu de l’arrêt du Conseil du 10 avril 1784 », — etc.

G. 622. (Liasse.) — 5 pièces, papier.

1780-1783. — Écoles. — Constitution de 200 l. de rente par le procureur des Ursulines de Montdidier à l’évêque d’Amiens, moyennant un capital de 4.000 l. Amiens, 28 août 1780. — Application par l’évêque d’Amiens de ladite somme de 4.000 l. « à l’établissement d’une école qui sera desservie par des frères des Écoles Chrétiennes ». Amiens, 30 août 1780. — Délibération du bureau de charité de la ville de Montdidier, pour l’établissement dans ladite ville d’une école des frères des Écoles Chrétiennes. 22 juin 1783 (expédition dudit jour), — etc.

p.280 :

G. 623. (Liasse.) — 2 pièces, papier.

1780-1788. —Écoles. —Extrait du testament de Pierre-Joseph Pingre, chanoine et écolâtre de la cathédrale d’Amiens, qui donne « à la maison des Ecolles Chrétiennes d’Amiens la somme de 600 l., pour être employée conjointement avec Mgr. l’évêque et mon successeur écolattre, aux biens desdittes écoles et des frères de laditte maison… Je donne aux frères des Écolles Chrétiennes d’Amiens mes autres aubes, avec les six chandelliers et la croix de ma chapelle ». 31 décembre 1780 (extrait conforme du 8 mars 1781). — Donation de 15.000 l. par Mgr. de Machault, évêque d’Amiens, à l’hôpital général St-Charles de ladite ville, « à la charge d’en rendre et payer annuellement la somme de 600 l. de rente annuelle et perpétuelle, pour compléter et former l’établissement de deux frères des Écoles Chrétiennes ». 16 avril 1788.