Une voix dans la foule/Mai, le gai moi où l’on espère

VIII

Mai, le gai mois où l’on espère,
Le mois triste où l’on se souvient,
Vient-il dans l’aube grise ou claire
Pour ce cœur que l’amour retient ?

Ô passant au visage austère,
Demande ta réponse au vent
Ou creuse de ta main la terre
Où dort tout ce qui fut vivant.


Le nouveau printemps est plein d’ailes,
Mais le mois des désirs en fleur
Et des amours qu’on crut fidèles
Ne revient jamais pour le cœur.