Une nuit dans un harem maure/La quatrième histoire du capitaine

The Power of lust (extract A night in a moorish harem) Une nuit dans un harem maure
Headline Book Publishing PLC (p. 397-402).

Chapitre XII

La quatrième histoire du Capitaine

Durant un de mes séjours à terre, mon oncle, qui était au ministère, eut besoin d’un messager confidentiel pour l’un des tribunaux allemands. J’acceptai cette mission avec plaisir. L’affaire ne me prit que quelques jours, au cours desquels je pus me mêler aux festivités de la Cour. Le souverain fut très aimable avec moi ; je n’ai pas vu son épouse, bien qu’on dise qu’elle était dans le hall pendant l’un des dîners d’État où j’étais présent. Tout le monde savait quand je devais repartir et la veille de mon départ je refusai plusieurs invitations en soirée pour pouvoir me préparer. Juste à la tombée de la nuit, je reçus une note singulière :

Une dame envoie ses compliments à lord George Herbert et lui demande de se présenter au 300, rue ***.

Je me demandai quoi faire en fumant mon cigare d’après dîner, mais finalement je mis un pistolet dans ma poche et me dirigeai vers l’endroit désigné. C’était une belle maison dans une rue respectable. Je fus reçu à la porte par une belle dame d’un certain âge et on m’introduisit dans une belle pièce meublée simplement. Elle me remercia d’avoir eu la gentillesse de venir.

« Je vous ai reçu à la porte moi-même, dit-elle, parce que je pensais préférable d’éloigner mon domestique. J’ai une demande étrange à vous faire, mais je connais votre réputation de galanterie. Puis-je compter sur votre parole pour garder le secret, que vous acceptiez ou non ?

Je la rassurai.

— Ma fille adoptive, que j’aime beaucoup, dit-elle, s’est mariée, mais cette union n’a pas été bénie par l’arrivée d’un enfant. Son mari est très désireux d’avoir un héritier. Il la blâme très injustement et lui rend la vie impossible, car elle l’aime. Elle ne peut plus supporter ses reproches. J’ai appris que ce n’était pas sa faute à elle et je lui ai conseillé de faire ce qu’il fallait pour avoir un héritier. Maintenant, monseigneur, l’ai-je bien conseillée ?

— Peut-être, dis-je, mais qu’est-ce que j’ai à voir avec ça ? Je suis sur le point de quitter cette ville demain, sans doute pour ne plus jamais y revenir.

— C’est justement pour cette raison, dit-elle, que je vous ai invité à venir la rencontrer. Elle vous a vu et souhaite que son enfant hérite de votre noble sang et de votre physique. Une fois cela accompli, elle veut que vous ne voyiez jamais le père, ni ne soyez vu par lui, car son seul souci est d’avoir un héritier, et non le moyen. Est-ce que vous y consentez ?

— Je dois voir la dame, répondis-je.

— Elle mourrait de mortification si vous la voyiez et que vous la repoussiez, dit la vieille dame, mais il n’y a rien à craindre. Si elle vous plaît, levez-vous et embrassez sa main lorsque je vous la présenterai ».

Elle me conduisit alors à l’étage et ouvrit la porte de la chambre.

Une femme se tenait au milieu de la pièce et me regarda timidement lorsque j’entrai. Dès que je vis cette femme, je relâchai ma prise sur le pistolet que j’avais dans la poche. La crainte d’une traîtrise avait disparu de mon esprit, immédiatement remplacée par un tout autre sentiment. Je m’approchai d’elle et lui baisai la main. La vieille dame ferma la porte et se retira.

J’étais seul avec une femme pas vraiment belle, mais très intéressante. Sa silhouette était fine et ses traits, quoique irréguliers, étaient agréables. Son regard fixait le tapis ; un signe de modestie apparut sur ses joues, s’éloigna, pâlit, puis apparut de nouveau, plus rose qu’avant. Sa main tremblait dans la mienne. Sa tenue n’était pas en accord avec son apparence. Elle était vêtue d’une mousseline sans aucun ornement et ses cheveux étaient simplement brossés ; mais quelque chose dans son air me convainquit que c’était une grande dame, et qu’elle se trouvait dans une situation embarrassante.

« Belle dame, dis-je, votre choix est tombé sur quelqu’un qui sait apprécier votre délicatesse, malgré les circonstances étranges qui vous ont amenée à cela ».

Un sourire reconnaissant éclaira un instant son beau visage, mais elle détourna involontairement sa joue du baiser que j’allais y poser. Elle ne répondit pas, pas plus qu’elle ne parla une seule fois durant toute la rencontre.

À ce moment-là, je sentis que la tâche de lui donner un enfant serait la plus agréable que j’aie jamais eu à accomplir. Elle resta passive, plongée dans une profonde rêverie, paraissant presque inconsciente tandis que je détachais sa robe et la laissai tomber par terre. Ses sous-vêtements étaient de la batiste et de la dentelle les plus fines. La broche qui attachait sa chemise était un gros diamant, ce qui confirma mon opinion que c’était une dame de haut rang.

J’embrassai ses beaux seins blancs, maintenant dévoilés. Elle sortit de sa rêverie en rougissant à nouveau et, allant de l’autre côté du lit, elle ôta ses chaussures en me tournant le dos, de telle sorte que je ne pus apercevoir sa cheville finement tournée. Puis elle laissa tomber son jupon et se mit au lit en se couvrant, le visage et le reste.

Je me déshabillai et la rejoignis. Je la pris dans mes bras et l’embrassai tendrement. Bien qu’elle accepte que mes lèvres se délectent de sa bouche mûre, les siennes ne bougèrent pas pour me rendre mes baisers. Mes mains rôdaient sur toutes les parties de son beau corps. Tant qu’elles s’attardèrent sur ses seins, elle resta passive, mais quand je me mis à jouer gentiment avec les boucles de son ventre, elle s’agita. Sa réserve m’excitait au plus haut degré.

Je tirai son corps sans résistance sous moi et, écartant ses cuisses, j’introduisis mon gland dans les Champs Élysées — en effet la promesse de bonheur des Champs Élysées n’aurait pas suffi à me le faire retirer. Là où il entra, il se trouva entouré de tissus humides et collants, qui réagissaient à son contact sensible. Elle restait pourtant passive.

Je passai mes bras sous ses reins et, la tenant fermement, je donnai une poussée qui enfonça mon gland jusqu’à toucher sa matrice. Elle ne put plus s’empêcher de manifester son plaisir ; elle enroula ses bras autour de moi. Je donnai une autre poussée qui déclencha le jaillissement de mon gland, puis une autre qui inonda de sperme le milieu de ses reins.

Elle tenait mon visage entre ses mains et me regardait de ses yeux fascinés alors que la liqueur de vie éclaboussait sa matrice. Elle a joui en me regardant et m’offrit ses lèvres pour le premier et unique baiser qu’elle échangea avec moi. Nos lèvres restèrent collées ensemble jusqu’à ce que la dernière goutte ruisselle de mon gland, et l’ivresse du plaisir s’estompa doucement en me laissant presque sans vie dans ses bras.

Cette vie qu’elle m’avait ravie ne pouvait manquer de se développer dans son sein, et son regard comblé examinait mes traits afin de les imprimer à cette vie naissante. Nous restâmes parfaitement immobiles pendant longtemps ; puis la porte s’ouvrit et la vieille dame m’appela. Je me levai pour voir ce qu’elle voulait.

« Il faut que vous partiez maintenant », dit-elle. Je lui dis que je ne pouvais pas supporter l’idée de quitter ma charmante compagne. « Vous iriez défaire ce que j’espère que vous avez fait si vous restiez plus longtemps ». Puis elle murmura : « Je ne veux pas l’effrayer, mais il y a un risque d’être découverts. Reste tranquille allongée sur le dos, ma chérie, ajouta-t-elle pour la femme dans le lit, et ce sera un beau garçon ». Je m’habillai et allai à son chevet. Le drap était tiré ; seul son front était visible. Je l’embrassai et je me retirai. La vieille dame me suivit bientôt et me remit une bague dans la main tout en me congédiant précipitamment à la porte d’entrée.

« Elle vous prie d’accepter ceci en signe d’admiration et de respect. Son amour est tout pour son mari ».

Je n’aurais pas accepté si j’avais vu, comme je le vis en rentrant chez moi, que c’était un diamant qui valait une fortune. À l’intérieur de l’anneau étaient gravés ces mots « En l’honneur… ».

Je quittai la ville comme prévu par le premier train du matin. À peine partis, nous eûmes un accident. Personne ne fut blessé, mais il fallut attendre le train de l’après-midi. Je pris une voiture et je retournai à la ville plutôt que de piétiner sur place. En approchant de la rue principale, on ne pouvait pas traverser. Il fallut faire une pause pour laisser passer le cortège du souverain. À ses côtés était assise son auguste épouse.

C’était la femme avec qui j’avais passé la nuit précédente. Elle devait penser que j’étais déjà loin, sinon elle n’aurait pas quitté l’abri de son palais. Elle était inconsciente de la présence de l’homme dont la graine germait dans son sein. C’était il y a six mois. Les journaux que nous avons reçus au port il y a quelques jours annonçaient de grandes réjouissances dans une certaine capitale. L’auguste épouse du souverain est dans une situation intéressante.

« Tu vois à quoi tu dois t’attendre, Inez, dit Anna. Toi et moi aussi, et Myrzella. Que dira le Pacha aux yeux noirs si trois bébés aux yeux bleus naissent la même nuit dans le harem ? ».

Les femmes se mirent à rire et commencèrent à me taquiner pour avoir encore une histoire.

— C’est à l’une d’entre vous d’en raconter une », leur dis-je.

Quand elles s’aperçurent que je n’en dirais pas plus, on chercha où était l’écharpe.

Virginia la montra et la lança à femme qu’elle appela El Jelis et qui venait d’Arabie. Comme Anna, elle était très grande et mince, mais là s’arrêtait leur ressemblance. La femme arabe avait les cheveux et les yeux noirs comme du jais, et la peau couleur de crème riche. Elle prit l’écharpe et l’étala sur toute sa longueur, où l’on voyait les endroits tachés par le sang de Zuleika.

« Vous m’excuserez si je vous fais une danse au lieu d’une histoire », dit-elle, en sautant légèrement sur ses pieds et en faisant onduler le mince tissu au-dessus de sa tête. Elle accompagnait ces ondulations en dansant de la manière la plus belle que j’ai jamais vue.

Ses membres, minces mais fermement arrondis, semblaient flotter dans l’air. Ses petits pieds se posaient sur le tapis avec une telle légèreté qu’ils n’auraient pas écrasé un pétale de rose. Ses cheveux noirs et brillants étaient détachés et tombaient à ses chevilles ; ils flottaient de part et d’autre au rythme de la danse. Sans perdre de sa grâce, son mouvement devint plus rapide ; ses joues se colorèrent, ses grands yeux noirs étincelaient sous les cils sombres.

La danse accéléra encore. Ses seins ronds ne tremblaient même pas, pas la moindre secousse à chaque saut gracieux. Enfin, tout son corps sembla flotter dans les airs, un orteil touchant légèrement le tapis et l’autre pointant le plafond au-dessus de sa tête.

Pendant un instant, on aperçut entre ses cuisses nues une longue entaille cramoisie entre les boucles de poils. L’instant après, elle se tenait debout et immobile devant moi. Ses mains enveloppèrent ses seins et elle inclina la tête en un geste de soumission orientale. Ses cheveux cessèrent lentement de s’agiter et tombèrent en un voile à ses chevilles.

« C’était très gracieux, charmante El Jelis, dis-je, mais je ne peux pas vous dispenser de votre histoire.

— J’ai tellement honte de mon histoire que je ne peux pas te regarder en face pour la raconter », dit-elle et, me tournant le dos, la belle fille raconta l’histoire suivante.