Du même à la même.
Roches (Loir-et-Cher), 2 novembre.

Le mouvement en avant paraît général. On sent que nous entrons réellement dans la période active. Rien ne saurait vous donner une idée de l’encombrement des villages que nous traversons. Deux flots s’y rencontrent, — les fuyards avec leurs terreurs et heureusement aussi leurs troupeaux, — et l’armée qui arrive en sens contraire bousculant les fuyards et profitant (grâce à son argent) de leurs provisions.

On dit qu’une brigade de cavalerie a dû apercevoir l’ennemi aujourd’hui même ; nous avons entendu le canon cet après-midi, ce qui confirmerait le renseignement.