Traité de la peinture (Cennini)/X
de coton avec des ombres d’aquarelle.
En faisant un retour sur la direction que nous suivons, nous verrons que l’on peut dessiner sur parchemin ou sur toile. Sur parchemin, tu peux dessiner avec le stylet indiqué en répandant çà et là de l’os que tu étends avec la patte de lièvre sur le parchemin sec, après l’avoir saupoudré sous forme de poudre ou de vernis à écrire. Si tu veux, après que tu as dessiné avec le stylet, mieux faire comprendre le dessin, donne des fermetés avec de l’encre sur les extrémités selon la nécessité ; ensuite, ombre les plis avec une teinte étendue d’encre, c’est-à-dire plein une coquille de noix d’eau pour deux gouttes d’encre, et ombre avec un pinceau fait des poils de la queue d’écureuil pour le plus souvent. Et ainsi, selon les besoins de l’obscur, tu noircis l’aquarelle en ajoutant quelques gouttes d’encre. De même tu peux te servir pour ombrer des couleurs en pains dont usent les miniaturistes, en tempérant ces couleurs avec de la gomme ou avec du blanc d’œuf bien battu et liquide.