Traité élémentaire de la peinture/280

Traduction par Roland Fréart de Chambray.
Texte établi par Jean-François DetervilleDeterville, Libraire (p. 227).


CHAPITRE CCLXXX.

En quel lieu doit être placé celui qui regarde une peinture.

Supposons que A B soient le tableau, et que D soit le côté d’où lui vient le jour : je dis que celui qui se mettra entre C et E


verra très-mal le tableau, principalement s’il est peint à l’huile, ou qu’on lui ait donné une couche de vernis, parce qu’il sera lustré, et aura presque l’effet d’un miroir : c’est pourquoi plus on sera près du rayon C, moins on le verra, parce que c’est là que portent les reflets du jour qui est envoyé de la fenêtre sur le tableau ; mais entre E et D, on pourra voir commodément le tableau, et on le verra mieux à mesure qu’on approchera plus près du point D, parce que ce lieu est moins sujet à la réverbération des rayons réfléchis.