Thresor de la langue françoise/Voire

(2p. 665-666).
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Voire, aduerb. penac. Certè, Sanè, Il vient du Latin, Verè, voyez Voir.

Voire dea, tu ne luy as pas voulu estre moleste, Huic tu molestus esse videlicet noluisti.

Voire dea, Ouy dea, Ie croy bien que voire, mot dit par mocquerie, Scilicet.

Voire dea, on s'en soucie bien  : comme qui diroit, Penses tu que le peuple s'en soucie  ? il ne s'en soucie nullement, Id populus curat scilicet.

Voire dea que nous &c. Scilicet expectemus legitimum illud quinquennium.

Voire mais ie ne puis pas tout seul, vien ici hastiuement, Etenim nequeo solus, accurre huc.

Voire mais di moy que c'est, Quin dic quid est.

Voire mais vous me direz c'est vn homme debonnaire qui, &c. At mores commodi : quis contumacior ?

Voire vrayement ie le croy, que, &c. Scilicet id agitur, vtrum hac petitione, &c.

Vrayement voire, autant qu'à ceste heure, Nempe vt modò.

Apres que ie seray sorti d'ici, fay de moy ce que tu voudras, voire iusques à me tuer, Vbi ego hinc abiero, vel occidito.

Vn senateur, voire & qui estoit le plus poure, Vnus senator, vel tenuissimus.

Voire & qui plus est, si, &c. Immò etiam si alterum tantum perdendum est, perdam potius.

On ne sçauroit recompenser son pere, ou luy rendre le plaisir, voire encore qu'il soit mauuais, Persolui gratia non potest, nec malo patri.

Voire & si luy en souuient bien, Cognoscítne ? G. Ac memoriter.

Voirement, aduerb. acut. Certè, Profectò, voyez Voie.