Telliamed/Vie de Monsieur de Maillet

Texte établi par Jean-Baptiste Le Mascrier, Pierre Gosse (Tome Ip. 1-23).


VIE
DE MONSIEUR
DE MAILLET.



Benoist de Maillet, Gentilhomme de Lorraine, nâquit en 1659 d’une famille noble & distinguée de cette Province. Les Mémoires & autres Ouvrages qu’il nous a laissés, donnent lieu de croire que dans sa jeunesse il avoit fait de bonnes études. Il n’avoit que trente-trois ans, lorsque par la faveur de M. le Chancelier de Pontchartrain qui le protégeoit, au mois de Février 1692. il fut nommé au Consulat général de l’Egypte. Il l’exerça pendant seize ans & demi ; & dans cet intervalle, il fit valoir plus d’une fois dans ce pays, au péril même de sa vie, l’autorité du Roi qui lui avoit été confiée, & par sa fermeté assura le repos de la Nation, exposée tous les jours sous les Consulats précédens aux avanies que lui suscitoient sans cesse les Janissaires.

Ses soins s’étendirent également sur l’augmentation du commerce de nos Négocians dans ce pays, & il y réussit avec tant de bonheur, que les richesses & la réputation de sa ville de Marseille s’en accrurent considérablement. Son zèle pour la Religion éclata de même dans tout ce qu’il fit en Egypte pour l’établissement & pour la sûreté des Missionnaires au milieu des Infideles & des Schismatiques. Enfin ayant été choisi par le feû Roi pour passer en Abyssinie en qualité de son Envoyé, si des raisons de politique empêcherent qu’il n’allât dans ce pays pour y exécuter les intentions de ce Prince, dont les vûes principales étoient de ramener ce Royaume au sein de l’Eglise ; on verra dans ses Mémoires d’Ethiopie, par les instructions qu’il donna à celui qu’il nomma lui-même avec l’agrément de la Cour pour le remplacer dans cet emploi, qu’il ne manquoit d’aucun des talens nécessaires pour faire réussir un si grand dessein.

Tant des soins & de travaux, joints à l’habileté avec laquelle M. de Maillet gouverna cette grande échelle, ne pouvoient manquer de lui attirer de la part de la Cour, sinon des récompenses proportionnées, au moins quelque espèce de reconnoissance. Aussi fut-ce pour lui marquer la satisfaction que S. M. avoit de ses services, qu’au sortir du Consulat du Caire, elle le nomma à celui de Livourne, qui est le premier & le plus considérable de nos Consulats. Dans ce nouvel emploi, M. de Maillet ne fit paroître ni moins d’activité ni moins de zèle qu’il avoit fait auparavant ; & pendant les six ans qu’il l’occupa, il soutint avec fermeté contre les Ministres du Grand-Duc les droits de sa charge & les prérogatives de la Nation. Enfin nommé en 1715. à l’âge de 55. ans, pour faire la visite des Echelles de Barbarie & du Levant, il s’acquitta si dignement de cette commission aussi honorable qu’importante, qu’à son retour, S. M. lui ayant accordé la permission de se retirer, crut en même tems devoir récompenser ses travaux par une pension considérable, dont elle le gratifia.

Ce fut pendant le long séjour que M. de Maillet fit en Egypte, qu’il entreprit de mettre par écrit toutes les découvertes, que les occupations inséparables de son emploi lui permettaient de faire dans cette région autrefois si célèbre. Il est certain que personne ne fut plus en état de nous en donner une idée exacte & fidèle. À une étude constante des Auteurs anciens qu’il entendoit parfaitement, il joignoit une très-grande connoissance de la Langue Arabe qu’il apprit à fond. Par-là il eut la facilité de s’entretenir avec les habitans du pays, & de lire les Historiens Arabes qui s’y trouvent en assez grand nombre : quelque peu de fond qu’il y ait à faire sur quelques-uns de leurs récits, il est constant d’ailleurs que si on ne les a parcourus, il est impossible d’avoir une juste connoissance de l’Egypte. Outre cela les liaisons que M. de Maillet entretint avec les Chrétiens du pays ; les correspondances qu’il eut avec le Patriarche des Coptes & celui des Grecs, avec l’Abbé du Mont Sinaï, & les différens Missionnaires qui dans cette contrée travaillent à la conversion des Schismatiques ; l’amitié & la protection des Bachas, des Beys & des différens Chefs des Milices, qu’il sçut toujours cultiver & se concilier à propos ; le crédit enfin que sa charge lui donnoit, lui procurerent encore des moyens de s’instruire que ne peuvent avoir, ou un Missionnaire, ou un simple Voyageur, dans un pays surtout où un Etranger a tout à craindre. Ajoutez à cela des recherches longues & réitérées, des dépenses considérables que tout le monde n’est pas en état de faire, & qui manquent rarement de conduire à la vérité un homme d’esprit, qui a pour cela le tems & les fonds nécessaires.

C’est sur ces lumières certaines, que M. de Maillet hazarda de faire part à ses amis de ses découvertes ; & c’est des lettres qu’il leur écrivit à ce sujet que se sont formés les Mémoires sur lesquels j’ai donné depuis la Description de l’Egypte. Dès l’an. 1720 M. de Maillet qui étoit alors à Paris, pensoit à les mettre au jour ; & comme il ne pouvoit douter qu’ils n’eussent besoin d’être revûs auparavant, retouchés & rédigés par un homme de Lettres, il s’étoit adressé pour cela à un homme d’esprit de ses amis[1], qu’il eût volontiers chargé de cet Ouvrage. C’est une perte pour le Public, que les occupations de cet habile homme ne lui ayent pas permis alors de l’entreprendre. À son défaut, il passa entre les mains de M. Liebaux Géographe ordinaire du Roi & de S. A. S. Monseigneur le Comte de Clermont ; mais sa santé ne lui permit point de s’y appliquer, en sorte qu’après qu’il l’eut gardé pendant plusieurs années, il me fut remis, & parut en 1735. sous le titre que je viens de dire.

Il me conviendroit peu de vanter le mérite de ce Livre. Je dirai seulement que les éditions réitérées qui s’en sont faites, & l’approbation générale de tout le Public sçavant & éclairé, ont pleinement vengé M. de Maillet & son Editeur des critiques hazardées qui ont été faites par des personnes, ou malintentionnées, ou prévenues, ou peu instruites de ces matières. Du reste j’avoue de bonne foi qu’après l’impression de cet Ouvrage, M. de Maillet qui étoit alors retiré à Marseille où il est mort, & avec qui j’étois en correspondance, m’y fit remarquer des défauts que nos Censeurs n’avoient pas vûs, & que la précipitation avec laquelle j’avois été obligé de travailler à cet Ouvrage annoncé dès l’année 1728. jointe à l’inexactitude de mes Mémoires, ne m’avoit pas permis d’appercevoir. Dès-lors aussi il ne manqua pas de me faire remettre toutes les pièces qu’il crut nécessaires pour le rendre, non-seulement plus correct & plus exact, mais encore plus complet, plus étendu & plus instructif. Dès-lors même il ne cessa de me solliciter vivement jusqu’à sa mort de travailler à une nouvelle édition de ce Livre, qu’il souhaitoit passionnément de voir paroître de son vivant, & qui exécutée suivant le plan que j’ai proposé à la fin de la Préface, devoit être augmentée d’un volume. Des occupations plus pressantes ne me permirent pas alors de lui donner une satisfaction, que sembloit exiger de moi la reconnoissance pour l’estime dont il m’honoroit ; peut être un peu de loisir me permettra dans la suite de faire ce qu’il désiroit alors, & de m’acquitter envers le Public de l’espèce d’engagement qu’il semble que j’aye pris avec lui dans la première édition de cet Ouvrage.

Ce que j’ai dit jusqu’ici de Monsieur de Maillet, n’annonce certainement point en lui un homme sans religion, un impie, un athée, encore moins un extravagant qui ne se repaît que de chimères. C’est cependant de ces noms odieux, que des hommes qui font profession de pieté & de charité par conséquent, ont osé se servir pour noircir sa réputation, aussitôt qu’ils ont vû paroître son Traité de la diminution de la Mer. Je respecte le zele qui les fait parler ; mais si ce zele fait honneur à leur religion, il est à craindre qu’il n’en fasse pas beaucoup à leur esprit & à leur jugement. Du reste je serois charmé qu’ils voulussent entendre raison, & comprendre une bonne fois, qu’il n’y a ni justice ni charité à taxer d’athéisme & d’impieté ce qui n’est qu’un jeu d’esprit & un systême purement philosophique. A l’égard de ceux qui sont d’humeur à se payer de bonnes raisons, je les renvoie à la Préface qui est à la tête de ce livre.

Ce fut aussi en Egypte, que Mr. de Maillet conçut le premier projet de son systême de la diminution de la mer. Après avoir lû ce que dit Hérodote, que dans le voyage qu’il fit en Egypte, il vit encore aux murs de Memphis les anneaux, auxquels on attachoit les vaisseaux qui abordoient quelques siecles auparavant au pied des murailles de cette ville, dont la mer étoit déjà éloignée de quelque distance, lorsque cet Historien y arriva ; après avoir joint à ce récit ce qui se trouve dans le Timée de Platon, dans Pline & dans Séneque, que de leur tems, de l’isle de Pharos qui communique à présent par un pont à la ville d’Alexandrie, il falloit aux vaisseaux un jour & une nuit pour aborder au continent ; après avoir remarqué lui-même dans les rochers voisins de Memphis & en plusieurs autres endroits des coquillages de mer sans nombre, & avoir joint à ces observations plusieurs autres découvertes pareilles ; il demeura persuadé que tous ces endroits avoient été autrefois couverts des flots de la mer, qui par conséquent devoit avoir baissé depuis, de toutes ces hauteurs jusqu’à sa superficie actuelle. Prévenu de cette idée à laquelle il ne croyoit pas pouvoir raisonnablement se refuser, il n’y eut point de recherches qu’il ne fît dans ce pays pour s’assurer de la vérité de ce nouveau systême ; on peut voir dans l’Ouvrage même de combien de découvertes elles furent suivies.

Un trait que je rapporterai d’après lui, prouvera combien il étoit plein de cette imagination, que quelques Auteurs ont voulu établir avant lui, & que plusieurs ont de la peine à ne pas regarder aujourd’hui comme une vérité. Il étoit tombé malade ; & au milieu des ardeurs brûlantes d’une fievre qui le consumoit, accompagnée d’un violent transport qui lui ôtoit toute connoissance, il attendoit la mort à laquelle les Médecins l’avoient condamné, lorsqu’il vit, dit-il, entrer dans sa chambre un jeune homme d’une très-belle figure, habillé de blanc, qui s’étant approché de son lit & l’ayant touché, lui dit de prendre courage, l’assûrant qu’il ne mourroit point de cette maladie, qu’il vivroit jusqu’à un certain âge, & qu’il étoit destiné à de grandes choses. En m’écrivant ceci, M. de Maillet ajoutoit qu’aussitôt que cette vision eut disparu, il se réveilla comme d’un profond sommeil, & que les Médecins étant entrés un moment après, le trouvèrent absolument sans fievre.

Il n’est pas douteux que le jeune homme habillé de blanc que crut voir alors M. de Maillet, étoit un phantôme produit par la fiévre & par le délire dont sa tête étoit agitée, & pour ce qui est de sa guérison subite, en la supposant telle, qu’il la disoit, qu’a-t’elle d’étonnant ? ne sçait-on pas qu’une crise seule est capable de produire ces especes de prodiges ? A l’égard de la promesse qu’on lui fit, que sa vie seroit prolongée jusqu’à un certain terme, comme il ne m’a jamais marqué quel âge on lui avoit fixé, il ne m’est pas possible de décider si on lui tint parole ou non. Ce que je puis assûrer d’après lui, est que la prédiction qu’on lui avoit faite des grandes choses auxquelles il étoit destiné, & qui n’existoit sans doute que dans son imagination, fit tant d’impression sur son esprit, qu’il la crut très-réelle, & ne balança point à l’expliquer en faveur de son systême, dont il étoit destiné, à ce qu’il pensoit, à démontrer la vérité de maniere à ne laisser aucun doute.

De-là les soins qu’il se donna pendant plus de trente années pour perfectionner ce systême. Etudes pénibles, lectures de toutes les sortes, recherches infinies & souvent coûteuses, qu’il fit par lui-même dans tous les pays où il passa, ou qu’il fit faire par ses amis & ses connoissances dans ceux où il ne put aller : il n’épargna rien pour porter le Traité qu’il avoit composé à ce sujet au point d’évidence qu’il concevoit. Il le lut à plusieurs Sçavans, à des gens d’esprit de toute condition & de tout état ; & sur les remarques qu’on lui communiquoit, il le retouchoit, le changeoit, l’augmentoit, le gâtoit même quelquefois ; comme il est arrivé par l’addition des deux derniers Entretiens, qu’il n’a ajoutés aux précédens qu’à la persuasion d’un Ecrivain fort ingénieux & très-célébre[2].

Cependant malgré tant d’études & tant de soins, malgré tant de travaux & de dépenses, M. de Maillet n’étoit point encore content ; & à peine eus-je lié correspondance avec lui, qu’il m’envoya son Traité, & me pria de lui en dire mon sentiment. De-là les observations respectives que nous nous communicames alors l’un à l’autre sur ce sujet, & dont aussitôt après que j’eus publié la Description de l’Egypte, il m’engagea à former l’Ouvrage que l’œil donne aujourd’hui au Public. Quelle passion n’avoit-il pas de le voir paroître de son vivant ! Le ciel ne permit pas qu’il eût cette satisfaction.

En 1738. j’avois mis ce Traité en état de voir le jour, & déjà M. de Maillet prenoit des mesures pour l’impression, quand sa mort arriva dans un tems où il ne la croyoit pas encore si proche. Quelques jours auparavant j’avois reçu une assez longue lettre de lui, dans laquelle je trouvai une ligne ou deux de sa propre main, ce qui étoit assez rare, parce qu’il écrivoit si mal, qu’il étoit obligé de se servir de la main d’un Sécretaire. Cependant quoique son écriture fût toujours fort mauvaise & très-difficile à lire, celle-ci me parut si extraordinairement mal, que je ne pus m’empêcher de soupçonner la vérité. En effet, j’appris l’ordinaire suivant, qu’il étoit mort un jour ou deux après avoir écrit la derniere lettre que j’avois reçue.

Depuis ce tems-là cet Ouvrage étoit resté dans mon porte-feuille, lorsqu’en 17 je permis qu’il s’en fît une édition ; mais lorsqu’elle parut, je la trouvai si mal exécutée, si mutilée, si remplie de fautes grossieres, que je ne tardai pas à me repentir de ma trop grande facilité. Cependant j’ai appris que sur une édition si défectueuse il s’en étoit fait plusieurs autres, qui ne sçauroient être meilleures que le mauvais modele qu’elles ont suivi. J’espère que celle-ci dédommagera le Public des précédentes ; au moins puis-je assurer qu’elle est originale ; & telle que j’étois convenu avec l’Auteur de la mettre au jour.

M. de Maillet mourut à Marseille en 1738. dans sa soixante & dix-neuvieme année. C’étoit sans contredit un homme de beaucoup d’esprit, auquel on ne peut reprocher à cet égard, qu’une imagination un peu trop vive & trop libertine, toujours prête à saisir avec avidité l’extraordinaire & le singulier sous que forme qu’il se présentât à elle. Il sçavoit beaucoup, sans affecter d’être sçavant ; & sans qu’il fît jamais parade d’une érudition pédantesque & déplacée, il étoit aise de remarquer dans tout ce qu’il écrivoit un génie fort orné, nourri de la lecture de tous les bons Auteurs, dont il avoit fait une grande étude.

Pour ce qui est des qualités du cœur, autant que j’ai pû en juger dans le cours d’un commerce qui a duré entre nous assez longtems, M. de Maillet étoit honnête homme, & avoit de la probité, de la droiture, beaucoup de cette douceur dans les mœurs qui est ordinairement le fruit des bonnes études, & qui fait le plaisir & l’agrément de la société. Du reste il étoit peu généreux & peu libéral, si ce n’est dans les choses qui pouvoient intéresser sa réputation, & contribuer à lui faire honneur. Car il aimoit la louange ; défaut fort ordinaire aux gens d’esprit : mais il l’aimoit fine & délicate, & il avoit pour la gloire qu’on peut acquérir par les talens, une passion insatiable que rien ne paroissoit devoir satisfaire, & à laquelle il sembloit disposé à tout sacrifier. On peut dire que le desir d’éterniser son nom par cet endroit, a été le principal mobile de tout ce qu’il a fait en sa vie.

A l’égard de sa religion, je dois dire ici pour l’intérêt de la vérité, que dans la liaison intime que j’ai entretenue avec lui, je ne l’ai jamais trouvée telle que des gens mal intentionnés à son égard ont pris à tâche de le faire croire pour le décrier. M. de Maillet avoit, il est vrai, des ridées singulieres, des sentimens particuliers sur certains articles, sans s’arrêter beaucoup sur ces points aux opinions des Théologiens, ni aux disputes de l’Ecole qu’il regardoit comme très-frivoles. Du reste il m’a toujours paru fort attaché aux grands principes, qui sont le fondement & la base de la religion & de la foi ; & dans les plus grands égaremens de son imagination allumée, je l’ai toujours vû revenir avec soumission à ces points capitaux, sur lesquels roule le précis de ce que nous devons croire & de ce que nous devons faire. Combien ne seroit-il pas plus avantageux pour nous de travailler à nous bien convaincre de ces vérités éternelles, que de nous amuser à des subtilités frivoles, & de courir après de vains systêmes qui nous troublent & qui nous divisent !

Outre les Mémoires sur l’Egypte & le Traité de la diminution de la Mer dont j’ai parlé, M. de Maillet a encore composé deux autres Ouvrages. L’un est sa Relation d’Ethiopie, insérée dans la Relation historique d’Abyssinie du P. Jérôme de Lobo, Jésuite, imprimée à Paris en 1728. C’est le premier de ses Ouvrages, que M. de Maillet ait pensé à rendre public, & qu’il estimoit le moins, prétendant qu’il avoit été défiguré par l’Editeur, qui même en plusieurs endroits lui avoit fait dire tout le contraire de ce qu’il avoit écrit. J’ajoûte que cette Relation ne peut être regardée, & ne fut en effet regardée par M. de Maillet que comme une compilation informe. Aussi travailla-t’il depuis à la digérer, à l’étendre, & à la mettre en état de mériter l’attention du Public. Ainsi se forma le second Ouvrage dont je viens de parler, déjà annoncé à la tête de la Description de l’Egypte, au bas du portrait de M. de Maillet, sous le titre de Mémoires sur l’Ethiopie. Ces Mémoires qui me furent envoyés par M. de Maillet en 1736. & que j’ai retouchés, n’ont point encore vû le jour ; ils ne doivent paroître qu’à la suite d’une nouvelle édition de la Description de l’Egypte. J’ose assûrer d’avance qu’ils sont très-curieux, & d’autant plus intéressans, qu’on n’y avance rien au sujet de ce pays qui nous est assez peu connu, qui ne soit prouvé par des piéces originales & autentiques.



  1. M. l’Abbé Granet.
  2. M. de Fontenelle.