Table générale et analytique, 1re série/J

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J

Jacob, juif de nation, un des favoris de Pierre-le-Cruel, est percé d’une dague par Henri de Transtamare, IV, 311.

Jacob (le capit.), allemand, ami du chevalier Bayard, lui fait part d’une lettre de l’Empereur qui lui ordonne de retirer de l’armée française les troupes allemandes, XVI, 23. Est tué à la bataille de Ravennes, 46.

Jacob, moine augustin, est emprisonné pour des thèses qu’il a publiées sur la pleine puissance et juridiction du Pape sur les rois, XLVII, 133.

Jaconnel, chevalier anglais, jure d’amener au camp Duguesclin mort ou vif, V, 126. Est blessé à l’œil par lui, 134.

Jacqueline de Hainault devient comtesse de Hollande et de Hainaut à l’âge de 16 ans, par la mort de son père Guillaume VII ; épouse d’abord le dauphin Jean, frère de Charles VII ; rejette les vœux de Jean de Bavière, évêque de Liége ; mariée à Jean IV, duc de Brabant, le prend en aversion ; se sauve en Angleterre, y fait casser son mariage ; épouse le duc de Glocester, frère du duc de Bedfort ; reparoît dans le Hainaut, s’en empare, et menace le Brabant, IX, 42. Est enfermée dans la citadelle de Gand par le duc de Bourgogne ; s’échappe de sa prison ; réunit une foule de partisans ; nomme malgré elle Philippe-le-Bon son lieutenant général, et s’engage à ne point se remarier ; épouse secrétement Borselen, amiral de Hollande, 43. Pour le sauver de la mort, fait au duc de Bourgogne une cession entière de ses États, et meurt de mélancolie à 36 ans, 44.

Jacquemin, orfèvre, est pendu par sentence du prevôt de Paris, pour plusieurs vols et assassinats commis pendant les troubles, XLVII, 117.

Jacquerie (la), révolte des paysans contre les seigneurs ; ses excès et ses fureurs ; elle s’étend par toute la France, IV, 136.

Jacques, évêque de Palestrine, cardinal légat de Grégoire IX, vient en France publier l’excommunication contre Frédéric, et assembler un concile national ; propose au Roi d’élever au trône impérial Robert, comte d’Artois, II, 69.

Jacques, roi d’Arragon, marie sa fille Isabelle avec Philippe de France, fils de Louis IX, et son fils Pierre avec Constance, fille de Mainfroy ; s’engage à ne jamais soutenir ce dernier contre l’Église romaine ; ces deux mariages furent l’origine des prétentions des maisons d’Arragon et d’Anjou sur le royaume de Naples, II, 136.

Jacques, roi de Majorque, vend le Roussillon, la Cerdagne et la seigneurie de Montpellier à Philippe de Valois, IV, 118.

Jacques de Bourbon, comte de La Marche ; sa valeur, V, 375. (Christ. de Pisan). — Épouse Jeanne II, reine de Naples, mais se dérobe ensuite au joug de sa femme, et se retire dans un cloître, VI, 316. (Tabl. du règ. de Charles VI.) — Épouse Jeanne II, et devient roi de Sicile et de Naples, IX, 240. Est enfermé dans un château par sa femme ; comment il en sort, après une longue captivité ; son séjour en Italie, 241. Est visité par la sœur Colette, et par ses conseils prend l’habit de S. François à Besançon ; son entrée à Pontarlier, son vêtement, son portrait, son escorte, 243. (La Marche.)

Jacques, infant de Portugal, fils du duc de Coïmbre et neveu de la duchesse de Bourgogne, vient trouver le duc à Bruges pour lui demander un asyle, IX, 469. Est envoyé à Rome, 473. Devient archevêque de Lisbonne, puis cardinal ; sa mort, 474.

Jacques V, roi d’Écosse, parti pour venir au secours de François I, le rencontre à La Chapelle, sur la route de Lyon ; lui demande une de ses filles en mariage, XIX, 195.

Jacques VI, roi d’Écosse, va à la recherche de son épouse, fille du roi de Danemarck ; la rencontre en Norwège ; célèbre ses noces à Cronebourg, XL, 17. (Mém. de Cayet.) — Devient roi d’Angleterre, XLVII, 379. Ordonne à tous les ecclésiastiques de l’Église romaine, prêtres, jésuites et autres, de quitter les pays de son obéissance, 435. Écrit un livret contre trois seigneurs irlandais, XLVIII, 163. Une apologie nouvelle, 271. Autre livre fait en son honneur, intitulé les Trophées du roi Jacques, 375. Sa douleur à la nouvelle de la mort de Henri IV : assurances d’amitié et de bon accord données de sa part à l’ambassadeur de France, XLIX, 41. (L’Estoile.)

Jacques de Courte-Heuse porte la bannière du duc de Bourgogne au combat livré aux Liégeois et au comte de Peruvez ; s’y conduit vaillamment, VII, 243.

Jacques (le capit.) est blessé à un assaut livré à la place de Thionville, XXXII, 183.

Jacques (le capit.), ferrarois, commandant de Dourdan, amène à Paris une grande quantité de vivres, XL, 124.

Jacques Clément, jeune religieux dominicain, passionné ligueur, sort de Paris avec des lettres de recommandation d’Achille de Harlay et du comte de Brienne ; est introduit auprès du Roi, lui présente ses lettres, et le frappe d’un coup de couteau pendant que le Roi les lit ; est massacré par les gardes, XX, 227.

Jaffa (le comte de) débarque sur le rivage d’Égypte à la gauche de Joinville ; description de son brillant équipage, II, 217. Conseille au Roi de rester en Palestine, 316.

Jaille (le sieur de La) est fait prisonnier par les Impériaux dans une rencontre entre Arras et Bapaume, XXXI, 363.

Jalanges (le sieur des), commandant de Gergeau pour la Ligue, rend cette place à discrétion ; est pendu, XXXII, 183.

Jambeville (le présid.) : son mot au président Seguier sur la mère Thérèse, XLVIII, 159.

Jamet Du Tillay est accusé d’avoir cherché à nuire à la réputation de Marguer. d’Écosse, femme du dauphin Louis, et d’avoir été la cause de sa mort ; dépositions entendues contre lui, XI, 177.

Janinzet vend aux Impériaux la place de Montecaguvoli, XXIX, 300.

Janon, imprimeur et protestant, est interdit de la cène par les ministres de Charenton pour avoir imprimé des livres contre la religion réformée, XLVIII, 356.

Janot (le sieur), confident du duc de Savoie et agent de ses intrigues à Paris, XXXVI, 435.

Jardin (Du), un des Seize, est pendu pour avoir tué un marchand de Senlis, XLVI, 253.

Jarnac (bataille de). Détails sur cette bataille, où le prince de Condé est tué ; noms des seigneurs qui y prennent part, XXV, 40 et suiv. (Mém. de Tavannes.) — Noms de ceux qui y sont ou tués, ou blessés, ou faits prisonniers, XXXIII, 444 et suiv. (Mém. de Castelnau.) XXXIV, 250 ; XXXV, 282 ; XXXVI, 39.

Jarnac, beau-frère de la duchesse d’Étampes, se bat en duel avec La Chasteigneraye ; cause de ce duel ; il renverse son adversaire par un coup imprévu, XX, 41. D’où vient le proverbe de coup de Jarnac, 42 ; XXVI, 108.

Jarnieu, bailli d’Annonay, de concert avec les habitans, chasse de la ville deux jeunes gentilshommes qui y sont entrés avec une vingtaine de soldats, XXXIV, 310.

Jarrige (les seign. Du) sont pendus en place de Grève pour avoir voulu porter le peuple du Poitou à la révolte, XLIX, 133.

Jaureguy, serviteur d’un banquier d’Anvers, tire un coup de pistolet au prince d’Orange ; il est tué par le bâtard du prince et les archers de sa garde ; on trouve sur lui les preuves d’un complot formé contre la vie du prince à la suscitation du roi d’Espagne, XLV, 228. Ses complices, Antonio Venero et un jacobin déguisé, sont exécutés publiquement, 229.

Jean Asan, prince bulgare, détrône Phrorilas ; fait alliance avec le roi de Hongrie, dont il épouse la fille, I, 468. Mécontent de la préférence qu’avoit obtenue sur lui Jean de Brienne pour la tutèle du jeune Baudouin, se lie avec Théodore d’Épire pour anéantir l’Empire latin et le partager, 486. Trahi par ce prince, lui livre bataille, le fait prisonnier, le plonge peu après dans un cachot, et lui fait brûler les yeux, 487. Donne sa fille Hélène au fils de Vatace ; se ligue avec lui, 489. Envahit le nord de la Thrace, et vient assiéger Constantinople, 490. Est battu, 491. Se détache de Vatace ; assiége inutilement Tzurulum avec les Français ; renoue avec Vatace, 494. Épouse la fille de Théodore d’Épire ; remet ce prince en liberté ; favorise secrètement ses desseins, 495. Sa mort, 499.

Jean, comte de Mâcon, se croise en faveur du jeune Baudouin, I, 493.

Jean d’Orléans, chevalier, se noie en passant le gué du Thanis, II, 240.

Jean-Le-Bon, comte de Soissons, défend avec Joinville un petit pont contre les Turcs, pour empêcher que le Roi ne soit assailli de tous côtés, II, 249. Plaisante sur les Turcs, 251. Est mis dans une galère avec d’autres seigneurs prisonniers pour être conduit à Damiette, 292. Va parler aux émirs pour savoir d’eux les nouvelles conditions du traité, 297. Retourne en France, 305.

Jean de Parme, général des franciscains ; on lui attribue un ouvrage rempli de rêveries mystiques et d’erreurs graves, lequel fait éclater une querelle entre les réguliers et les séculiers, II, 132.

Jean de Bazoches, évêque de Soissons, fait la cérémonie du sacre de Louis IX, II, 30.

Jean de Brienne, roi de Jérusalem, assiste au sacre de Louis IX, II, 30.

Jean XXII, pape, détourne Philippe-le-Long du projet d’une croisade, IV, 77. Sollicite Charles-le-Bel d’envoyer une flotte au secours des chrétiens d’Arménie, 78. Se fait autoriser à lever en France des décimes, 81. Est déposé par Louis de Bavière, 94.

Jean, surnommé Sans-Terre, roi d’Angleterre, quatr. fils de Henri II, remue contre son frère Richard absent ; négocie avec le roi de France, IV, 40. Lui cède une partie de la Normandie ; consent même à lui rendre hommage de la couronne d’Angleterre, 41. Trahit Philippe ; se réconcilie avec Richard ; revendique le trône après sa mort, 43. Est reconnu en Angleterre ; fait la guerre à la France ; demande la paix ; à quelle condition il l’obtient ; enlève Isabelle d’Angoulême au moment où elle alloit se marier avec le comte de La Marche ; veut dépouiller ce comte de son fief ; a une entrevue avec le roi de France ; promet satisfaction au comte, et ne tient pas parole, 44. Fait assassiner Arthur ; est ajourné à comparoître devant la cour des pairs ; n’ose s’y rendre ; est condamné à mort comme parricide, 45. A recours au Pape ; obtient une trève ; remet ses États au Saint-Siége, 46. Se ligue avec l’empereur Othon ; descend à La Rochelle ; est défait et s’enferme dans Parthenay, 48. Obtient une trève de cinq ans et retourne en Angleterre, 49. Est obligé par les barons de signer la grande charte, puis cherche à s’y soustraire par la ruse et par la force ; est déclaré déchu du trône ; sa mort, 50.

Jean II, roi de France, fils aîné de Philippe de Valois, est envoyé, n’étant encore que duc de Normandie, à la tête d’une armée en Bretagne ; assiége Nantes ; fait prisonnier le comte de Montfort et l’envoie à Paris, IV, 104. Rétablit les affaires dans la Guyenne, 107. Succède à son père dans la force de l’âge, 118. Aggrave les maux de la France ; fait arrêter et décapiter le comte d’Eu, 119. Suites funestes de cette exécution ; institue l’ordre de l’Étoile, et l’avilit dès son origine, 120. Ne peut se venger de la prise de Guines, dont Édouard s’empare pendant la trève, 121. Son traité honteux avec Charles de Navarre, 123. Pardonne à son fils Charles, trompé par le roi de Navarre ; sa prudence en cette occasion, 124. Convoque les États généraux, 125. Est obligé de souscrire à leurs délibérations, 128. Se repent de la clémence dont il a usé envers le roi de Navarre ; le fait prisonnier ; s’avance pour combattre les Anglais, débarqués en Normandie ; convoque toute la noblesse du royaume ; arrive à Poitiers ; ne sait pas profiter de ses avantages ; exige que le prince de Galles se rende prisonnier, 130. Livre bataille ; fait des prodiges de valeur, et est fait prisonnier lui-même avec Philippe son fils, 131. Annule les décisions des États généraux convoqués par son fils Charles, 135. Conclut avec Édouard un traité que les États généraux refusent de ratifier, 140. Exécute avec la plus scrupuleuse exactitude les conditions du traité de Bretigny, 141. Marie sa fille Isabelle avec Jean Galéas, qui lui donne une somme considérable d’argent ; réforme les abus ; déclare inaliénables plusieurs comtés, 143. Donne à son fils Philippe le duché de Bourgogne, qui devint le chef de la seconde race des ducs de Bourgogne, dont la puissance fut si funeste à la France, 144. Projette une croisade ; va se constituer prisonnier à Londres, où il meurt, 145. (Précis des guerr. ent. la Fr. et l’Angl.) — S’empare de la Bourgogne en sa qualité de petit-fils de Robert II, duc de ce pays, IX, 24. Nomme son fils Philippe lieutenant général de cette province ; ordonne ensuite qu’il en soit reconnu pour duc ; ses lettres patentes à ce sujet, 25. (Précis sur la sec. maison de Bourg.)

Jean, duc de Berri, frère du roi Charles V : son portrait, ses hauts faits, V, 351. (Christ. de Pisan.) — Ses enfans, 352. Sa cupidité, VI, 178. Est nommé l’un des tuteurs du jeune Roi, 179. Marche contre les tuchins, les défait entièrement, 198. Veut en vain faire arrêter Pierre de Craon, 202. Jaloux de la gloire du duc de Bourgogne, fait manquer la descente en Angleterre, 205. Quitte la cour, 214. Étouffe la révolte des tuchins, mais non le mécontentement, 222. Embrasse le parti de Jean-sans-Peur, 261. Paroît avoir réussi à réconcilier les ducs d’Orléans et de Bourgogne, 267. Conseille à ce dernier de prendre la fuite, 270. Se retire à Melun avec la Reine, 275. Abandonne le duc de Bourgogne et se rapproche du jeune duc d’Orléans, 288. Embrasse le parti du duc de Bretagne, 289. S’approche de Paris avec ses troupes, 291. Vient à Paris malgré le traité, 293. Commande les troupes confédérées concentrées à Bourges ; entretient des relations secrètes avec le Dauphin ; propose de négocier, 301. Obtient le gouvernement de la capitale, 310. Contient un moment les factieux, 313. Conseille de harceler les Anglais, de leur couper les vivres, mais qu’on ne livre pas de bataille générale, 320. Sa mort, son caractère, 327. (Tabl. du règ. de Ch. VI.)

Jean de Bavière, évêque de Liége, voulant se marier, est chassé par les Liégeois ; se retire à Utrecht, VII, 241. Implore le secours de Guillaume, duc de Hollande, et du duc de Bourgogne, 242. Est rétabli dans son évêché, 244.

Jean IV, comte d’Armagnac, écrit à Jeanne d’Arc pour la consulter sur les trois rivaux qui se disputent le Saint-Siége, VII, 278.

Jean, roi de Portugal, fils naturel de don Pierre, et frère de Fernand, qui lui succéda, devient roi, quoique bâtard, IX, 167. Est maître de la religion des chevaliers et des frères portant la croix verte, fondée par les rois de Portugal pour la défense de la foi, 168. Digression de l’auteur des Mémoires pour prouver qu’on peut quelquefois se faire honneur d’être issu de bâtards, 169. Jean défait le roi d’Espagne à la bataille de Giberrot, 173. Descend en Afrique ; assiége la ville de Septe, s’en rend maître, et y établit la foi chrétienne ; se marie à Philippote, fille du duc de Lancastre, fils du roi Édouard III, 174. De ce mariage naquit Édouard, roi de Portugal, père d’Isabelle, duchesse de Bourgogne, aïeule de Philippe-le-Beau ; digression moitié fabuleuse, moitié historique, sur l’Angleterre, 175.

Jean de Hollande, frère du roi Richard d’Angleterre, se rend au défi proposé par Boucicaut entre Boulogne et Calais, VI, 428. Joûte avec lui, 429. Est blessé, 431.

Jean, duc de Bourbon, entre dans la ligue dite du Bien public, X, 235. (Mém. de La Marche.) — En est un des principaux instigateurs, XI, 271. Obtient du duc de Bourgogne la permission pour son fils de lever des troupes afin de se mettre en état de défense, 272 et 342. (Introd.) — Fait arrêter le seign. de Crussol, un des familiers du Roi, XIII, 266. Entre dans Rouen, 318. Ce qu’il obtient par le traité de Conflans, 319. Vient parler au Roi à la grange de Reuilly, 327. Prend les villes d’Évreux et de Vernon pour le Roi, 333. Vient à Paris pour mettre garnison dans plusieurs villes, et empêcher les Bourguignons d’entrer en France, 369. Se rend auprès du Roi avec une belle escorte, et retourne à Clermont en Argone, XIV, 9. (J. de Troyes.) — Ses prétentions à la régence pendant la minorité de Charles VIII, 132. Reçoit l’épée de connétable et le titre de lieutenant général du royaume ; se réunit au duc d’Orléans pour demander des réformes dans le gouvernement, 134. Entre dans ses projets, 160. Vient à Beauvais ; blâme la politique de Madame ; quitte brusquement la cour ; y retourne à la sollicitation des maréchaux de Gié et des Cordes ; consent aux désirs de Madame, 162. Promet de lui prêter son assistance ; éloigne de lui les seigneurs de Culant et Philippe de Comines, 164. (Tabl. du règ. de Ch. VII.)

Jean, duc de Clèves, neveu du duc de Bourgogne, défend avec honneur sa ville et son duché contre l’archevêque de Cologne, IX, 452. Se marie avec Isabelle de Bourgogne, fille du comte d’Étampes, X, 157. Fait publier une joûte à Lille ; prix de la joûte, 161. Détails sur les préliminaires de cette fête, 164. Noms des seigneurs qui joûtèrent contre le chevalier au cygne d’or, 166.

Jean de Chalons, seign. d’Arguel, depuis prince d’Orange, se marie avec Catherine de Bretagne, fille de Richard, comte d’Étampes ; le duc de Bourgogne assiste à ce Mariage ; fêtes à cette occasion, IX, 316. Lève des troupes en Bourgogne pour soutenir le duc d’Orléans, 453. Fait la guerre aux Milanais ; est obligé de revenir en Bourgogne après de grandes pertes, 454. Lève plusieurs gens d’armes bourguignons pour le duc d’Orléans ; vend à cet effet une partie de ses biens, et s’attire le mécontentement de son père, X, 25. (Mém. de La Marche.) — Fait hommage de sa principauté à Louis XI, et lui rend d’importans services, XII, 318. Se lie ensuite avec les partisans de Marie, et enlève beaucoup de places aux Français ; est condamné à être pendu, 320. (Comines.) — Abandonne le service du duc de Bourgogne, XIII, 401. Est pendu en effigie pour avoir pris le parti de Marie de Bourgogne, XIV, 60. (J. de Troyes.) — Est fait prisonnier à la bataille de S.-Aubin, 175. Est enfermé au château d’Angers, 177. Est mis en liberté, 184. Se rend en Bretagne, où sa présence ranime les espérances d’Anne de Bretagne, 185. (Tabl. du règ. de Ch. VIII.)

Jean-sans-Peur, comte de Nevers, fils du duc de Bourgogne, est autorisé par son père à aller faire la guerre en Hongrie contre Bajazet ; montre tant de bravoure à la bataille de Nicopolis, qu’il est nommé sans peur par ses compagnons d’armes, VI, 246. Y est fait prisonnier, puis racheté, 247. Sa puissance à la mort de son père, 255. Son caractère, 256. Établit l’ordre dans ses affaires, 257. Demande à entrer au conseil, 258. Inflexibilité qu’il y montre ; se retire de la cour et retourne en Flandre ; mais fait agir ses agens pendant son absence, 259. Rappelé par le Roi, s’avance vers Paris, 260. Y entre au milieu des acclamations du peuple ; vole à Juvisy, d’où il ramène le Dauphin ; fait publier qu’il est venu pour assembler les États et veiller à la santé du Roi, 261. Arme les Parisiens, fait réparer les fortifications de la ville, 262. Partage l’autorité avec le duc d’Orléans ; se réconcilie en apparence avec lui, 263. Fait une tentative sur Calais ; échoue par les intrigues du duc d’Orléans, 264. Garde le silence sur l’insulte faite par le duc d’Orléans à l’honneur de sa femme, mais médite pendant six mois les moyens de se venger ; introduit secrètement 18 assassins dans l’hôtel Barbette, 266. Communie et dîne avec le duc d’Orléans, 267. Vient prendre place au conseil des princes, et affecte plus d’emportement que les autres contre les assassins du duc d’Orléans, 269. Porte à son enterrement un des coins du drap mortuaire ; avoue son crime, 270. Quitte Paris ; lève une armée en Flandre, 271. Exige que le Roi approuve sa conduite ; répand avec profusion une apologie, 272. S’avance avec une armée ; entre dans Paris, va trouver le Roi ; demande que sa justification soit publique ; se présente à l’hôtel de S.-Paul dans l’assemblée solennelle réunie à cet effet, 273. Exige que le peuple écoute aussi son apologie prononcée par Jean-le-Petit, 274. Accuse Isabelle d’être la cause de la rechute du Roi ; fait signer à ce prince une déclaration qui semble approuver le meurtre de son frère ; suscite au prevôt Tignonville une affaire dans laquelle il le fait succomber, 275. Détails sur cette affaire ; convoque une assemblée de prélats qui décide que l’Église de France cessera de nouveau de communiquer avec la cour d’Avignon, 276. Se rend en Flandre, promettant à ses partisans de revenir bientôt, 277. Pendant qu’il est condamné à Paris, remporte une victoire décisive sur les Liégeois, 279. Arrive à Paris sans obstacle ; négocie avec la Reine, 280. Se rend à Chartres ; supplie le Roi de calmer sa colère ; obtient son pardon ; retourne avec le Roi et la Reine à Paris, 282. Propage les idées anarchiques ; compose son conseil du duc de Berri et des rois de Naples et de Navarre ; emblêmes qu’il distribue aux personnes de sa cour, 283. Sacrifices qu’il fait aux volontés populaires, 284. Met fin aux sollicitations que fait la Reine pour Montagu, en favorisant le mariage de Louis de Bavière, 285. Prend la surintendance de l’éducation du Dauphin ; déclare la guerre à l’Angleterre ; échoue devant Calais ; obtient une prolongation de trève, 288. Appuie ouvertement les prétentions de la fille de Clisson, épouse de Charles de Penthièvre, héritier du comte de Blots ; confédération qui se forme contre lui, 289. Moyens qu’il emploie pour conjurer l’orage qui le menace, 290. Exige que les princes mettent bas les armes, 291. Négocie de nouveau avec eux ; conditions du traité qu’il conclut, 292. Se rend en Flandre ; avoue de nouveau son crime, et accable d’outrages les princes d’Orléans, 293. Négocie secrètement avec le roi d’Angleterre ; obtient de lui une troupe nombreuse ; attaque la ville de Ham ; refuse toute espèce d’arrangement, 295. Abandonné par les Flamands, met le reste de ses troupes en sûreté, 296. Accompagné d’une escorte anglaise, s’avance rapidement vers Paris ; y est reçu avec ivresse ; fait proscrire les princes, 298. Partage les fureurs des factieux ; s’empare des dépôts judiciaires ; ôte l’épée de connétable à Charles d’Albret pour la donner au comte de S.-Paul, 299. Assiste aux funérailles du boucher Legoix, 300. Détermine le Roi à marcher contre les princes ; est forcé de négocier, 301. Son entrevue avec le duc de Berri ; le traité de Chartres est renouvelé ; il se réunit à Auxerre avec le duc d’Orléans ; fêtes que se donnent ces deux princes, 302. Continue à gouverner, 303. Réveille l’agitation du peuple ; convoque les États à Paris, 304. Réponse qu’il fait au Dauphin ; conseille à des Essarts de rendre la Bastille, en lui promettant le pardon ; le laisse condamner et exécuter, 306. Est obligé de prendre le chaperon blanc, 307. Craint pour la sûreté de son fils aîné ; lui fait quitter Paris, 308. Est obligé de consentir à négocier, 309. Brouillé un moment avec sa faction, se joint à Tanneguy Du Châtel ; essaie d’enlever le Dauphin ; part pour la Flandre, 310. Reparoît en France ; s’approche de Paris ; s’en éloigne, laissant des garnisons à Compiègne et à Soissons ; répand des manifestes, 313. Confirme le traité d’Arras, 318. Offre le secours de ses troupes contre les Anglais, 319. Part de Dijon, menace la capitale, 323. Se retire dans l’Artois, et paroît obéir aux ordres du nouveau Dauphin, 324. Entretient des relations avec ses partisans de Paris, 325. Ouvre une négociation avec le roi d’Angleterre ; reconnoît les droits de ce prince au trône de France ; promet de se déclarer son vassal, 327. Marche sur Paris, pendant que le roi d’Angleterre descend en Normandie ; promet, dans un manifeste, l’abolition des impôts ; excès commis dans les villes qui se déclarent pour lui, 331. Établit son quartier général à Montrouge ; envoie un héraut au Dauphin, 332. Négocie avec Isabelle ; va à Tours pour la délivrer, 333. Revient avec elle à Chartres ; paroît contracter avec elle la liaison la plus intime, 334. Conduit la Reine à Troyes, y établit un parlement, nomme un chancelier, un connétable, 335. Entre dans Paris avec Isabelle ; rétablit le parlement, qu’il compose de ses partisans ; fait des promotions dans son armée, 342. Est obligé d’accorder la demande que lui fait le bourreau de la ville, 343. Fait révoquer les arrêts rendus contre la doctrine de Jean-le-Petit, 344. Accorde une trève de trois semaines, à la médiation du duc de Bretagne, 345. Souscrit au projet de paix que ce prince propose, 346. Refuse de secourir Rouen ; négocie avec Henri V, 347. Consent à une entrevue avec le Dauphin ; s’y rend ; souscrit aux conditions présentées ; traite le Dauphin avec respect, 349. Ne fait aucun effort pour sauver Pontoise ; ne se rend qu’avec peine à une nouvelle entrevue à Montereau ; y est assassiné ; détails sur cet assassinat, 351. (Tabl. du règ. de Charl. VI.)

Il obtient de son père la permission d’aller en Hongrie contre Bajazet, 445. Y mène belle compagnie de gentilshommes de l’hôtel de son père et des siens, 446. Comment il est accueilli par le roi de Hongrie, 447. Traverse le Danube ; est fait chevalier, 448. Sa belle conduite à la bataille de Nicopolis, 460. Est fait prisonnier, 463. Amené devant Bajazet, obtient de lui par un geste suppliant que le maréchal de Boucicaut ne soit pas tué comme les autres chevaliers chrétiens, 466. Est mené à Burse, 470. Envoie à Bajazet pour traiter de sa rançon, 471. Obtient avec beaucoup de peine sa liberté ; fait serment de ne plus combattre contre Bajazet, 474. Envoie Boucicaut à Constantinople, 475. Revient en France, et se loue beaucoup au Roi et à son père de la conduite de Boucicaut, 476. (Mém. de Boucicaut.) — Assiste au convoi du duc d’Orléans ; le lendemain monte à cheval pour aller au conseil, VII, 238. Conversation entre lui et le comte Valeran de Saint-Paul ; avoue au duc de Berri qu’il a fait tuer le duc d’Orléans ; se retire en Flandre, 239. Assemble et consulte ses barons ; assiste au parlement d’Amiens, 240. Assemble des troupes pour secourir l’évêque de Liége, 242. Livre bataille aux Liégeois, 243. Soumet le pays de Liége, 244. Réunit ses troupes de tous côtés ; va assiéger Ham-sur-Somme, s’en rend maître, 248. Détruit Neelle, soumet Roye, va camper devant Montdidier ; est abandonné par ses Flamands ; retourne à Arras, vient à Gisors, 249. Manque d’être assassiné à Pontoise ; entre à Paris ; se rend maître de Saint-Cloud, 250. Fait prendre le duc de Bar et Jacques de La Rivière par les bouchers à ses ordres ; se retire dans son pays, laissant plusieurs seigneurs de son hôtel auprès du Dauphin, 257. Apprenant que le Roi et les princes ont résolu de le détruire, assemble ses troupes pour marcher vers Paris ; fait prendre Pierre des Essarts, et lui fait couper la tête ; détails sur son supplice, donnés par le Journal de Paris, 258. Vient occuper S.-Denis ; envoie Enguerrand de Bournonville à une des portes de Paris, dans l’espoir de lui faciliter son entrée dans cette ville ; quitte Saint-Denis, où il laisse garnison, 259. Envoie Enguerrand de Bournonville et Lamon de Launoy à Soissons ; se retire en Artois, garnit toutes les places, appelle auprès de lui tous les seigneurs de Bourgogne, 260. Après la paix d’Arras, retourne en Bourgogne, 268. Va trouver le roi d’Angleterre à Calais, 279. Réunit ses troupes, et se rend à Lagny ; ne pouvant aller auprès du Roi, retourne en Artois, 280. Ses partisans ravagent la Picardie, le pays de Vimeu et de Santers ; quelques-uns sont faits prisonniers et suppliciés, 282. Le duc réunit de nouveau toutes ses troupes, en envoie une partie vers Amiens sous la conduite du seigneur de Fosseux ; se rend lui-même à Beauvais, 283. Force le château de Beaumont à se rendre à discrétion ; assiége Pontoise, qui lui ouvre ses portes ; en donne le commandement à L’Isle-Adam ; passe à Meulan, 284. Vient camper à Montrouge ; envoie des partis jusqu’aux portes de Paris, 285. Va camper à Montlhéry ; se rend maître du château, bloque Corbeil, 286. Entre dans Chartres ; envoie chercher la Reine à Tours ; commande sous son nom, 287. Veut punir Hector de Saveuse, un de ses partisans, qui a pris et battu Jacqueville, un des gens de son hôtel ; part de Chartres, s’avance vers Paris ; se place au-dessus de S.-Marcel, qu’il fait occuper par Hector et Philippe de Saveuse, 289. Se retire à Montlhéry ; envoie tous ses Picards occuper les frontières vers Montdidier, et les deux frères Saveuse à Beauvais, 290. S’en va en Bourgogne ; mène la Reine à Troyes, 291. Revient près du pont de Charenton, 297. Fait son entrée dans Paris ; crée de nouveaux officiers dans le royaume, 298. Massacre des prisons, 299. Le duc en témoigne quelque mécontentement, 300. Reprend Compiègne par le moyen d’Hector de Saveuse, 301. Refuse les demandes du roi Henri, 306. Se rend avec la dame de Giac à Melun pour traiter de la paix avec le Dauphin ; conditions de cette paix jurée de part et d’autre, 307. Mène le Roi et la Reine à Troyes, 308. Comment il est lui-même amené à Montereau par Tanneguy Du Chastel ; récit de sa mort, 309. (Mém. de Fenin.) — Fait transporter le corps de son père à la Chartreuse de Dijon ; par son économie rétablit l’ordre dans ses affaires ; marie sa fille Marguerite encore enfant au dauphin Louis ; se déclare ennemi personnel de la Reine et de son amant le duc d’Orléans, IX, 32. Tableau de la France désolée par la faction populaire dont il est le chef, 33. Sa mort favorise les projets ambitieux de Henri V, roi d’Angleterre, 34. (Précis de la sec. maison de Bourg.) — Caractère de ce prince courageux, subtil et soupçonneux ; sa conduite à la bataille de Nicopolis ; sa captivité, 147. Secourt son beau-frère Albert, duc de Bavière, 148. Défait les Liégeois ; prend pour enseigne la croix de S. André ; mène 6,000 chevaux en France ; obtient le gouvernement ; fait tuer le duc d’Orléans, 149, action que l’auteur des Mémoires blâme beaucoup ; comment Jean augmente ses domaines et périt à Montereau, 150. Porte les armes de France et de Bourgogne écartelées, et y ajoute celles de Flandre ; son mariage, 151. Armoiries de Marguerite de Hainaut, sa femme, 152. (Introd.) — Récit touchant la mort de ce prince, 247. Ses principales actions, 249. Quelles furent les suites de sa mort, 250. (La Marche.)

Jean (maître), un des meilleurs coulevriniers d’Orléans, fait beaucoup de mal aux Anglais, et se moque d’eux, VIII, 36.

Jean, duc de Calabre, est marié à Jeanne de Bourbon, fille de la sœur du duc de Bourgogne et de Charles de Bourbon, IX, 404. Places remises au duc de Bourgogne par suite de ce mariage ; fêtes à cette occasion, 405. Soutient que la nouvelle de la mort du comte de Charolais est fausse ; conseille d’attendre d’autres nouvelles de la bataille de Montlhéry, et propose de se retirer vers le duc de Bourgogne, X, 242. Est d’avis avec le comte de Charolais de poursuivre la guerre, 245. (Mém. de La Marche.) — Joint l’armée des princes ligués ; noms des seigneurs qui l’accompagnent, XI, 382. (Mém. de Comines.) — Par le traité de Conflans, obtient une grande somme d’argent et des gens de guerre à sa solde, XIII, 319. Se rend auprès du duc de Bourgogne pour lui demander sa fille en mariage, 413. Meurt de la peste à Nancy, 435. (J. de Troyes.)

Jean de Luxembourg, seign. de Hautbourdin, se rend maître de Peronne et du comte de Nevers, XIII, 323.

Jean-Frédéric, duc de Saxe, embrasse avec chaleur les opinions de Luther ; envoie un défi insolent à l’Empereur, XXVIII, 1. Est défait et perd ses États, 2.

Jean-Georges de Brandebourg, âgé de 17 ans, est élu évêque de Strasbourg par les chanoines protestans ; soutient cette élection par le droit des armes ; détails à ce sujet, XLI, 184 et suiv.

Jean, duc de Touraine, sec. fils de Charles VI, pressé par le connétable d’Armagnac de se rendre à Paris, en est empêché par le duc de Bourgogne et son beau-père le comte de Hainaut, VI, 324. Vient à Compiègne, y meurt, 328.

Jean-le-Petit, cordelier, prononce en chaire l’apologie du duc de Bourgogne, et justifie l’assassinat du duc d’Orléans, VI, 273. Traits de cette apologie cités par le moine de S.-Denis, 274.

Jean de Montfort, duc de Bretagne, se rend à Amiens auprès des ducs de Bourgogne et de Bedfort, avec son frère le comte de Richemont ; se lie avec eux, et paie 6,000 livres à Bedfort pour les frais de son voyage, VIII, 14. Attaqué à l’improviste par les troupes du duc de Bedfort, entre en négociation, et adhère de nouveau au traité de Troyes, 29.

Jean de Troyes, un des chefs de la milice royale, à la tête d’une troupe de bouchers se présente devant le Louvre, où le Dauphin demeuroit ; sa troupe crie au prince d’éloigner ceux qui le corrompent, VI, 306.

Jean, quatr. fils de Charles VI, épouse Jacqueline, fille du comte de Hainaut, beau-père du duc de Bourgogne, VI, 263.

Jean de Semours prêche le jour de la canonisation de S. Louis, II, 407.

Jean de Vert somme la garnison française de S.-Dié de se rendre, et la force à capituler, LI, 223. Se retire sur le bord de la Moselle à l’approche de l’armée du Roi ; fait des courses aux environs de Rambervilliers, 225.

Jeanne, fille unique de Raymond VII, comte de Toulouse, destinée par le traité de Paris [1229] pour un des fils de la reine Blanche, II, 37. Est remise à cette princesse, qui se charge de son éducation, 38. Accompagne le comte de Poitiers son mari à Tunis, 150.

Jeanne II, sœur de Ladislas, roi de Naples, succède à son frère, et se marie à Jacques de Bourbon, cadet de cette famille, VI, 316.

Jeanne de Chatillon, épouse du comte d’Alençon, accompagne son mari à Tunis, II, 150.

Jeanne-la-Boiteuse, fille de Guy, second fils d’Artus II, duc de Bretagne, mariée à Charles de Blois, neveu de Philippe de Valois, IV, 102. Apprend la captivité de son mari, et se met à la tête de son parti, 116. (Précis des guerr. entre la Fr. et l’Angl.) — Gagne toutes les voix du conseil de son mari pour l’entraîner à la guerre, 286. (Mém. sur Duguescl.)

Jeanne, reine de Naples, publie une relation sur la mort du jeune André de Hongrie son époux, VI, 175. Est protégée par les papes ; vend Avignon à Clément VI ; prend pour quatrième époux le prince Othon de Brunswick ; adopte d’abord pour fils et héritier Charles de Duras ; menacée par Urbain VI, devient la principale cause de la nomination de Clément VII ; adopte ensuite pour fils et héritier Louis, duc d’Anjou, frère de Charles V, 176. Se réfugie dans le château Neuf ; se livre à Charles de Duras ; est dépouillée de ses habits royaux, enfermée dans le château d’Aversa, puis étranglée, 200.

Jeanne de Boulogne, épouse du duc de Berri, sauve par sa présence d’esprit les jours du Roi, VI, 232.

Jeanne, duchesse de Bretagne, fille du roi Charles, vient à Paris voir son père, sa mère, et le duc de Guyenne son frère ; comment elle y est reçue ; dons qui lui sont faits, VIII, 413.

Jeanne de Vendôme accuse Jacques Cœur d’avoir empoisonné Agnès Sorel ; est condamnée à lui faire amende honorable, VIII, 87.

Jeanne d’Arragon, tante du roi Ferdinand, sauve la vie aux fils du comte de Montoire, que le peuple de Naples veut faire mourir, XIV, 310.

Jeanne d’Albret, reine de Navarre, embrasse ouvertement le parti de la religion protestante, XX, 132. Annonce aux troupes protestantes qu’elle est décidée à faire tous les sacrifices ; devise de la médaille qu’elle fait frapper en envoyant le jeune prince de Navarre auprès de Coligny, 136. Se décide malgré sa répugnance à paroître à la cour ; se rend à Blois avec le prince son fils et le prince de Condé son neveu, 142. Meurt presque subitement à la veille du mariage de son fils ; soupçons d’empoisonnement démentis par Caillard son médecin ordinaire, 145. (Introd.) — Son voyage à Nérac, en 1568, donne des soupçons à Montluc, XXII, 247. Elle se rend à Bergerac et passe la Dordogne, 250. (Comm. de Montluc.) XXXIV, 228. — Opinions des auteurs contemporains sur les causes de sa mort, XLV, 71. (L’Estoile.)

Jeanne de France, fille de Louis XI et femme du duc d’Orléans, implore madame de Beaujeu pour son mari ; ses deux lettres à cette princesse, XIV, 180. Se présente devant le Roi en habit de deuil, et lui demande la liberté du duc ; son discours, 189. (Tabl. du règn. de Ch. VIII.) — Raisons qu’elle oppose aux conseillers du Roi dans l’affaire de la dissolution de son mariage, XV, 13. Sa conduite noble et ferme dans cette affaire, 14. Elle reçoit avec tranquillité l’arrêt qui la prive d’un époux et d’une couronne ; s’établit à Bourges, où elle institue l’ordre des Annonciades ; meurt au bout de quatre ans, pleurée des pauvres, 15. (Tabl. du règn. de Louis XII.)

Jeanne de France, épouse du duc de Bourbon, meurt fort regrettée dans son château de Moulins, XIV, 101.

Jeanne d’Arc : sa dévotion, son amour pour le travail, sa douceur, sa timidité, ses extases ; refuse la main d’un jeune homme épris de sa beauté, VIII, 44. Fait part de sa résolution au commandant de Vaucouleurs ; obtient de lui d’être conduite au Roi ; paroît à sa cour, le reconnoît dans la foule, lui parle en secret, s’exprime avec assurance sur sa mission, est mise à plusieurs épreuves ; obtient des pages, des écuyers, des armes et une bannière ; arrive devant Orléans avec une armée de 10,000 hommes, 45. Entre dans la ville avec un convoi ; est reçue comme un envoyé du ciel par les Orléanais, et regardée comme une magicienne par les Anglais, 46. Son arrivée change la face des affaires ; elle ne permet pas qu’on poursuive Suffolck ; va trouver le Roi pour le conduire à Reims ; l’y mène malgré tous les obstacles qu’on lui oppose ; au bout de 17 jours, assiste au sacre du Roi, 47. Demande la permission de retourner dans la chaumière de ses vieux parens ; obéit au Roi, qui lui ordonne de rester ; ne dirige plus les opérations, se borne à exécuter les ordres des généraux et à exciter l’ardeur des soldats, 48. Est faite prisonnière sous les murs de Compiègne ; périt sur un échafaud, 52. (Tabl. du règ. de Ch. VII.) — Ses parens, ses occupations, son âge, 150. Elle va trouver le commandant de Vaucouleurs, le prie de lui donner des armes et des troupes pour qu’elle aille faire lever le siége d’Orléans ; est refusée ; insiste ; annonce au commandant qu’au moment où elle parle le Dauphin vient de faire une perte devant Orléans, 151. Obtient ce qu’elle demande ; se met en route, arrive à Chinon sans obstacle, 152. Paroît devant le Roi, lui annonce sa mission ; étonne tout le monde par ses réponses, 153. Parle au Roi en particulier, 154. Est conduite à Poitiers, interrogée par les membres du parlement, par des docteurs en théologie, 155. Ses réponses, 156. Demande une épée qui est à Sainte-Catherine de Fierbois ; indique les signes auxquels on la reconnoîtra, 157. Part de Poitiers armée et montée ; arrive à Blois, 158. Y fait faire un étendard blanc, 160. Écrit aux chefs qui commandent le siége d’Orléans pour les sommer de le lever, et leur annoncer qu’elle les y forcera s’ils ne le veulent, 161. Arrive devant Orléans, y fait entrer le convoi qu’elle amène, 163. Son entrevue avec Dunois, 164. Entre elle-même dans la ville, 165. Fait redemander à Talbot les hérauts qu’il a faits prisonniers, et le défie au combat, 166. Va avec Dunois au devant d’un nouveau convoi de vivres, qu’elle fait entrer dans la ville à la vue des Anglais, 168. Court secourir les Français, qui livrent assaut à la bastide S.-Loup et s’en rendent maîtres, 169. Rentre avec eux dans Orléans, où l’on rend grâces à Dieu dans toutes les églises pour cette victoire ; conseille aux chefs d’attaquer la bastide S.-Laurent ; se rend à la bastide des Tournelles ; somme Glacidas de se retirer, 170. Va avec un petit nombre planter son étendard sur ce boulevard ; est obligée de se retirer ; marche à grands pas contre les Anglais, 171. Fait mettre le feu à la bastide des Augustins ; est blessée, et ramenée à Orléans ; passe la Loire, 172. Fait attaquer les tournelles et le pont ; est de nouveau blessée ; fait continuer l’assaut ; monte à cheval, 173. Adresse une prière à Dieu, 174. Fait dresser des échelles dans les fossés du boulevard et brûler les tournelles, 175. Rentre victorieuse dans la ville, où elle fait sonner toutes les cloches, et rendre à Dieu de solennelles actions de grâces, 176. Conseille aux chefs de ne pas poursuivre les Anglais qui s’éloignent ; fait célébrer deux messes en pleine campagne, et promet qu’on aura une autre fois les ennemis, 177. Va trouver le Roi à Tours ; se rend avec le duc d’Alençon devant Jargeau, 179. Après la prise de cette ville, va se jeter aux pieds du Roi ; le prie d’aller se faire sacrer à Reims, 180, assurant qu’une voix secrète lui a ordonné de le conduire, 181. Avertit le duc d’Alençon de la mort qui le menace, 182. Est frappée d’un coup de pierre dans les fossés de Jargeau, 183. Reçoit les soumissions du comte de Richemont, et lui pardonne au nom du Roi, 185. Conseille au duc d’Alençon d’attaquer les Anglais dans les plaines de Patay, 187. Conseille au Roi d’aller droit à Reims ; excite la curiosité et l’admiration de tous les guerriers, 192. Se met en route pour Reims avec le Roi, 193. Sa conduite pieuse et réservée pendant la marche, 194. Est d’avis qu’on reste devant Troyes, promettant que dans deux ou trois jours la ville sera rendue de gré ou de force ; monte à cheval, fait faire tous les préparatifs d’un siége, et par ces démonstrations amène les habitans de Troyes à capituler, 199. S’oppose à ce que les Anglais et les Bourguignons emmènent avec eux leurs prisonniers ; entre la première dans la ville, 200. Presse le Roi d’aller à Reims ; devance l’armée, 201. Entre dans cette ville avec le Roi, 202. Assiste au sacre ; tombe aux pieds du Roi, qu’elle arrose de larmes, 203. Sa conversation avec Dunois, auquel elle témoigne le désir de retourner auprès de ses père et mère, 207. Vient à La Chapelle près de Saint-Denis avec le duc d’Alençon et autres chefs de l’armée, 214. Veut aller attaquer Paris, 215. Est blessée d’un trait dans les fossés, et ramenée à La Chapelle ; détails sur cet assaut par le Journal de Paris, 216. (Mém. conc. la Puc.)

Difficulté pour reconnoître la vérité sur des circonstances importantes de la vie de Jeanne d’Arc, à cause des documens contradictoires qui nous restent ; les chroniques, les grosses du procès, les auteurs même ne s’accordent point sur la date précise de sa naissance, 230. Il paroît toutefois constant, d’après sa déclaration, qu’elle naquit en 1410 ou 1411. Condition de ses parens ; lieu de sa naissance ; sa famille, 231. Détails sur les premières années de sa vie ; son éducation, ses occupations, sa dévotion, sa pitié active pour les malades et les malheureux, 232. De l’arbre des fées ; procession qu’on y faisoit tous les ans, 233. La piété de Jeanne d’Arc augmente avec l’âge ; elle jeûne plusieurs fois la semaine, se confesse et communie souvent ; se fâche contre le bedeau de la paroisse, qui ne sonnoit pas régulièrement les complies ; on la voit demeurer long-temps dans des sortes d’extases ; sa dévotion devient un sujet de moquerie pour ses compagnes ; son exaltation pour le parti royaliste, 234. Les provinces, les villes et les hameaux étoient alors partagés entre les bourguignons et les armagnacs ; les enfans même de ces deux partis se faisoient la guerre entre eux, 235. Ceux de Domremy revenoient souvent blessés et tout en sang ; âge de Jeanne d’Arc quand le roi d’Angleterre fut proclamé roi de France à Paris ; son aversion pour le parti anglais ; la cause de Charles VII lui paroît la cause du Ciel même, 236. Première révélation, qui lui fait prendre l’engagement de consacrer à Dieu sa virginité, 237. Autres apparitions rapportées par elle-même, qui la pressent d’aller au secours du Roi, 239. Convaincue de la vérité de sa mission, elle n’est effrayée ni par les périls, ni par les difficultés de l’entreprise ; les mots qui lui échappent sur ses révélations et sur son projet donnent des inquiétudes à ses parens, 240. Ils la veillent de près ; la famille de Jeanne d’Arc est obligée de chercher un asyle à Neufchâteau ; récits divers sur le séjour et les occupations de Jeanne d’Arc dans cette ville, 241. Elle s’exerce à monter à cheval, dispute le prix de la course, combat avec des espèces de lances, fait assaut contre des arbres, 243. Son impatience de retourner à Domremy ; les excès commis par les bourguignons dans ce village exaltent plus fortement son imagination ; elle refuse de donner sa main à un jeune homme qui la demande en mariage ; procès à ce sujet, 244. Jeanne d’Arc va à Toul et gagne son procès ; obtient de ses parens d’aller chez son oncle Jean Lapart ; s’ouvre à lui sur son dessein d’aller à Vaucouleurs ; lui parle avec tant d’assurance qu’elle le persuade, 245. Prend les habits de son oncle et se rend à Vaucouleurs ; est admise avec beaucoup de peine devant Baudricourt ; détail sur cette entrevue d’après la déposition du témoin Bertrand de Poulangy, 246. Malgré le traitement de Baudricourt, reste inébranlable dans son projet ; redouble de prières, s’impatiente des retards ; prie tous ceux qu’elle voit de la mener auprès du Dauphin, 247. Répond aux questions de Baudricourt et finit par l’ébranler, 248. Prend la résolution de partir à pied ; se met en route, revient sur ses pas ; rencontre Jean de Novelonpont ; son entretien avec lui, 249. Sa naïveté, son ton d’inspiration entraînent ce gentilhomme ; elle va à Nancy avec son oncle auprès du duc de Lorraine, 250. Son entrevue avec ce duc, 251. Obtient enfin de Baudricourt des lettres pour le Roi ; opinions sur les motifs qui déterminèrent ce gouverneur, 252. Reçoit des vêtemens d’hommes de divers habitans de Vaucouleurs ; escorte de Jeanne d’Arc, 253. Se met en route ; étonne tout le monde par son assurance, 254. Parvient à la faire partager à ses compagnons de voyage, que les dangers de la route intimidoient, 256. Sa modestie en impose à ceux à qui la beauté inspire des désirs coupables ; ne voit dans les précautions qu’on prend pour cacher sa marche qu’un retard inutile apporté à son entreprise, 257. Arrive à Fierbois, et demande au Roi la permission de se présenter devant lui ; va rendre grâces à Dieu dans l’église de Sainte-Catherine ; sa dévotion particulière pour cette sainte ; on lui permet d’aller à Chinon, où des commissaires l’interrogent ; elle refuse d’abord de répondre, 258. Répond enfin qu’elle a deux choses à remplir : 1o de faire lever le siége d’Orléans, 2o de faire sacrer le Roi à Reims, 259. Reçoit la visite de plusieurs seigneurs, qu’elle étonne par son éloquence, son ton d’inspiration et sa piété, 260. Paroît devant le Roi ; divers récits sur cette entrevue, 261. Inspire de la confiance au Roi et à ses ministres ; prophéties répandues sur elle, 264. Est interrogée par des théologiens ; est confiée à la garde du maître de la maison du Roi ; assiste à la messe dans la chapelle du Roi, l’accompagne dans ses promenades ; reçoit un cheval du duc d’Alençon, 265. Ses reparties piquantes à des questions indiscrètes, 266. Sa virginité est constatée par des matrones, 267. Elle est chargée de conduire un convoi à Orléans ; désigne elle-même la forme de son étendard ; fait demander une épée, qu’on trouve au lieu indiqué, 268. Se rend à Tours pour presser le départ du convoi ; fait partager son ardeur à toutes les troupes, 269. Son discours aux généraux, quand elle s’aperçoit qu’ils l’ont trompée sur la route qu’elle avoit conseillé de prendre pour aller à Orléans ; établit et fait respecter son autorité ; paroles qu’elle adresse à Dunois au sujet du capitaine anglais Falstof, 270. Sa promesse de secourir Orléans est accomplie ; inquiétude que sa présence cause aux Anglais, qui la traitent de sorcière, 271. Est blessée dans une attaque, tombe évanouie, revient à elle ; se retire à l’écart pour prier ; retourne à l’assaut ; emporte une bastille ; empêche de poursuivre l’ennemi, 272. Sept jours après son arrivée à Orléans, les Anglais sont obligés de lever le siége, 273. Elle insiste pour qu’on aille à Reims ; sa lettre au duc de Bourgogne, écrite le jour même du sacre du Roi, pour le presser de se réconcilier avec ce prince, 274. Voit arriver dans cette ville son père et son oncle, qui sont défrayés par la ville même ; demande au Roi à retourner dans son village, 276. Refuse toute récompense pour elle et sa famille ; obtient que les habitans de Domremy soient exemptés de taille, 277. Sa réponse au comte d’Armagnac, qui l’avoit consultée sur les trois rivaux qui se disputoient le S.-Siége, 279. Est blessée à l’attaque de Paris, qui ne réussit point ; renouvelle sa demande de se retirer ; consacre ses armes dans l’église de S.-Denis, 280. Prie pour un enfant qui depuis trois jours ne donnoit aucun signe de vie ; l’enfant fait quelque mouvement, est baptisé, et meurt peu après ; la Pucelle se moque de ceux qui lui supposent des pouvoirs surnaturels ; va à Bourges avec le Roi, 281. Est chargée de diriger avec le sire d’Albret le siége de S.-Pierre-le-Moustier et de La Charité ; contribue à la prise de la première ville ; veut aller dans l’Île de France, 282. Se rend à Mehun-sur-Yèvre auprès du Roi, qui lui donne des lettres de noblesse ; démasque Cath. de La Rochelle, qui se disoit inspirée, 283. Va à Melun ; sa révélation au sujet de cette ville ; bat et fait prisonnier un capitaine du duc de Bourgogne, 284. Se rend avec 2,000 hommes à Compiègne, 285. Fait une sortie sur les Bourguignons ; est coupée dans sa retraite ; veut gagner la campagne ; est faite prisonnière, 286. Joie des Anglais à la nouvelle de cet événement ; la Pucelle est conduite à Marigny, puis au château de Beaulieu ; essaie en vain de se sauver ; est menée au château de Beaurevoir près de Cambray, 288. Apprenant qu’elle va être remise aux Anglais, s’élance du haut du donjon où elle étoit prisonnière ; est renfermée de nouveau, puis conduite à Arras dans la forteresse de Crotoy, et enfin à Rouen, 290. Est chargée de fers, 291. Est interrogée par Pierre Cauchon ; sa présence d’esprit ; sa fermeté dans ses réponses, 292. Quelques-unes de ces réponses, 293. Sa virginité est de nouveau constatée par des matrones, 296. Sa sagesse et sa retenue en démasquant la mauvaise foi de ses juges ; conclusions prises par le promoteur contre elle, 297. Confond toutes les ruses de ses juges, 298. En appelle au Pape, ou au concile de Bâle ; tombe malade par suite de mauvais traitemens ; est menacée d’être mise à la question ; sa réponse à cette menace, 299. On cherche en vain à lui arracher par artifice une rétractation qu’on n’a pu obtenir par menace, 300. Est conduite au cimetière de l’abbaye de S.-Ouen, où Guillaume Érard la prêche, 301. Signe de force une formule de rétractation, 303. Est condamnée à passer le reste de ses jours en prison ; est exposée aux outrages de ses gardiens, 304. Est obligée de reprendre les habits d’homme, les seuls qu’on lui eût laissés dans sa prison ; sa douleur en apprenant qu’elle est condamnée à périr sur un bûcher, 305. Se calme, se confesse, et demande à communier ; est conduite dans un chariot sur la place du Vieux-Marché, 306. Détails sur son supplice, 308. Accuse l’évêque de Beauvais d’être la cause de sa mort, 309. Il paroît en 1436 une fausse Pucelle, qui prétend s’être soustraite à la fureur des Anglais ; détails sur elle, 311. En 1440, il en paroît une autre qui avoue son imposture, 312. L’arrêt de réhabilitation de la Pucelle est prononcé à Rouen, 314. Détails concernant sa famille ; faveurs qu’elle obtint, 315. Détails sur la maison de Jeanne d’Arc à Domremy ; le conseil général du départem. des Vosges en a fait l’acquisition au nom du département, 316. (Suppl. aux Mém. sur J. d’Arc.)

Lettres de noblesse accordées par Charles VII à Jeanne d’Arc et à sa famille, 333. Les 12 chefs d’accusation portés contre Jeanne d’Arc, et sur lesquels l’université de Paris fut consultée par le tribunal de Rouen, 337. Pièce traduite par M. Lebrun des Charmettes ; sentence d’absolution et de justification de la Pucelle d’Orléans, 346. Noms de ceux qui la rendirent, 354. Pièces tirées des manuscrits de mess. les cardinaux de Rohan et de Soubise, 355. (Pièces relat. à l’hist. de J. d’Arc.) — Extrait du journal rédigé par un bourgeois de Paris, 356 ; de la chronique de Monstrelet, 362. Lettre adressée par Henri VI au duc de Bourgogne sur la condamnation de Jeanne d’Arc, 373. Copie de cette lettre fut adressée à tous les évêques de France qui avoient adhéré au traité de Troyes ; paragraphe qu’on y ajouta, 378. Extrait de Henri de Gorcum ; cet auteur étoit sujet du duc de Bourgogne, 380 ; de Jean Nider, dominicain allemand, 381 ; de Baptiste Frégose, doge de Gênes, 382 ; de Philippe de Bergame, 384 ; de Jacq. Meyer, historien flamand, 388 ; d’Hector Boëtius, historien d’Écosse, 392 ; de Polydore Virgile, italien, 393 ; de Pontus Huterus, prevôt d’Arnheim, 398. (Opin. de div. aut. sur J. d’Arc.)

Jeanne de Gueurik, duchesse du pays de Luxembourg, chassée de son duché, vient à Dijon implorer le secours du duc de Bourgogne, IX, 321.

Jeannequin Le Prevost est tué par les Gantois au village de Nevelle, X, 95.

Jeannin (le présid.) est envoyé en Espagne par le duc de Mayenne pour demander des secours, XXXVI, 194. Est chargé de proposer au roi d’Espagne de donner l’Infante en mariage à celui des princes de la Ligue qui seroit élu roi de France, 203. (Mém. de Cheverny.) — XLI, 6. — XLIV, 235. Il détruit à Marseille les menées du duc de Savoie, 237. Engage Villeroy à traiter de la paix sous la condition que le Roi se fera catholique, 255. Ses lettres au même, dans lesquelles il demande de la part du duc de Mayenne à être éclairci des moyens propres à assurer la religion et le parti, 268 et 283. Conseille au duc de Mayenne de tenir à Paris plutôt qu’ailleurs l’assemblée générale de ceux de son parti, 316. (Villeroy.) — Est envoyé en Espagne pour remontrer la nécessité de donner du secours à la Ligue, XLVI, 159. Rend compte de sa mission au duc de Mayenne, et des promesses que lui a faites le roi d’Espagne, 176. Est envoyé par le Roi pour travailler à la paix entre le roi d’Espagne et les Provinces-Unies, XLVIII, 57. Retourne à La Haye pour le même objet, 153. Revient des Pays-Bas après avoir terminé la négociation pour la trève ; accueil honorable que lui fait le Roi, 294. S’élève avec force contre l’édit des monnoies, 301. (L’Estoile.) — Est nommé directeur des finances, qu’il ménage fort mal, L, 134. (Fontenay-Mareuil.)

Jehan-le-Ceveliers ou Enneliers, auteur d’un roman en vers de la vie de Bertrand Duguesclin. Son ouvrage a servi à composer les Mémoires publiés par Lefebvre, IV, 9, ainsi que deux autres qui portent le même nom d’auteur, 10.

Jeoffredi (Jean), évêque d’Arras, est chargé par le dauphin Louis de répondre aux députés envoyés par le Roi au duc de Bourgogne, XI, 210. Sa naissance obscure ; comment il parvient aux premières dignités de l’Église ; attaché d’abord au duc de Bourgogne, il le quitte pour se dévouer à Louis XI, dont il gagne la confiance, 234. Dans l’espoir d’obtenir le chapeau de cardinal, décide le Roi à abolir la pragmatique sanction, 235. Est envoyé à Rome ; obtient le chapeau, 236. Se plaint ensuite plus amèrement que le Roi de la cour de Rome, 237. (Introd.) — Entre dans Lectoure qu’il assiégeoit au nom du Roi, XIII, 432. Assiége Perpignan, 434. (J. de Troyes.)

Jérôme Savonarole ou Hiéronime, frère prêcheur, empêche par ses discours les Florentins de se tourner contre les Français, XIII, 106. Prédit l’entrée de Charles VIII à Pise, la mort de Laurent de Médicis, la réforme de l’État de l’Église par les armes ; est visité par Comines, lui annonce ce qui doit arriver au Roi, 107. Ses prédictions et ses prédications excitent les mécontentemens des hommes puissans, 227. Le Pape et le duc de Milan écrivent contre lui ; le Pape envoie commission pour faire son procès ; il est brûlé avec trois des siens, 228. (Mém. de Comines.) — Vient trouver Charles VIII à Pise ; le discours qu’il lui adresse rend au Roi toute confiance, XIV, 221. (Tabl. du règn. de Ch. VIII.) — Il emploie toute son éloquence pour détourner les Florentins de se lier avec Ludovic ; proteste publiquement contre l’ordre du Pape qui lui interdit la chaire ; déclame plus que jamais contre la cour de Rome, XV, 27. Est arrêté, jugé, et condamné au feu ; son courage ne l’abandonne pas dans les tourmens, 28. (Tabl. du règn. de Louis XII.)

Jessé, cordelier à Vendôme, sollicite un autre cordelier de tuer M. le cardinal de Vendôme ou M. le président d’Espesses ; est pendu à Tours, XXXIX, 211.

Jésuites (les) : ils sont accusés par les huguenots ; pourquoi, XXIV, 249. Utilité de cet ordre religieux, 250. (Mém. de Tavannes.) — Ils sont bannis de Paris par arrêt du parlement, et par suite de l’attentat de Jean Chastel, XXXVI, 291. Une pyramide est élevée aux dépens de leurs biens sur l’emplacement de la maison du père de Chastel, 292. Ils écrivent de toutes parts pour leur justification, 293. (Cheverny.) — Accusations portées devant le parlement contre les jésuites par l’université et les curés de Paris, XLII, 275 et suiv. Réponses des jésuites, 297. Ils sont condamnés au bannissement par arrêt du parlement, et à l’occasion de l’assassinat commis par Chastel sur la personne du Roi, 381. On publie pour eux à l’étranger un avertissement aux catholiques, auquel il est répondu en France d’une manière victorieuse, 388 et suiv. (Mém. de Cayet.) — La bibliothèque des jésuites de Paris est mise au pillage, XLVII, 108. Ils sortent de Paris par arrêt du parlement, 112. Grande assemblée tenue par eux à Bordeaux, 389. À leur instigation le temple des luthériens à Posnanie est brûlé, 524. Jeux des jésuites à Lyon interrompus par un orage ; maladies qui les suivent, XLVIII, 86. Cent deux portraits de jésuites réputés martyrs envoyés de Rome à Paris, 151. Libelle sanglant publié contre eux, 213. Ils emportent à La Flèche le cœur de Henri IV, qu’ils ont demandé et obtenu, XLIX, 28. Obtiennent de la Reine régente la permission d’ouvrir un collége à Paris, 130. Libelles publiés pour et contre à cette occasion, 152. La Reine annule la délibération du parlement contraire à cet établissement, 153. Ils présentent au Roi, à la Reine et aux princes, une réponse à un libelle intitulé Anti-Coton, 164. (L’Estoile.)

Job, né en Hongrie, déserteur de l’ordre de Cîteaux, prêche la croisade des Pastoureaux ; entre dans Amiens à la tête de 30,000 hommes ; déclame avec violence contre les seigneurs et la cour de Rome ; prêche dans les églises, confesse, rompt les mariages, porte partout le désordre ; met Paris à contribution ; se dirige vers Orléans, entraînant plus de 100,000 hommes ; va à Bourges ; perd la vie en fuyant, II, 118.

Jocerant de Brançon, commandant d’un petit corps d’armée, résiste vaillamment aux Turcs, et les repousse, II, 264.

Jodelle, poëte, meurt comme il a vécu ; qualités de son esprit ; ses mauvaises mœurs, XLV, 83.

Johannice ou Jean, roi des Bulgares ; son caractère, I, 74. L’emper. Baudouin exige qu’il devienne son vassal ; des émissaires lui offrent de la part des Grecs d’être leur empereur, s’il veut les aider à secouer le joug des Français, 75. Il entre sur le territoire de l’Empire, 76. Force les Français à abandonner le siége d’Andrinople, leur livre bataille, les bat, et fait l’Empereur prisonnier, 78. Menace le royaume de Thessalonique, 81. Son projet de dépeupler la Thrace, 83. Ravage les environs de Constantinople, 84. Fait périr l’Empereur dans les tourmens, 86. Menace Andrinople, et est arrêté dans ses ravages par l’emper. Henri, 87. Reçoit avec joie la tête de Montferrat, que ses troupes ont surpris et tué, 89. Porte la terreur dans le royaume de Thessalonique ; sa mort, 90. (Notice.) — Refuse de reconnoître le jeune emper. Alexis, 238. Fait la guerre dans le duché de Philippopole, 322. Est reconnu empereur par les Grecs ; à quelle condition, 338. Vole au secours d’Andrinople, 350. Campe à 5 lieues des Latins, et envoie contre eux ses Comans, 352. Les défait, 354. Les poursuit jusqu’à Rodosto, 366. Se rend maître de tout le pays, 372. Marche sur Thessalonique, 376. Prend la ville de Serres par capitulation, 378. Sa perfidie et sa cruauté envers la garnison de cette place, 380. Ruine les environs de Thessalonique, et revient dans son pays, 382. Prend Philippopole, et la fait raser, 386. Renforce Andrinople et Didymothique, 388. Fait le siége d’Apre, emporte cette place, et la ruine de fond en comble, 394. Marche sur Rodosto, qui lui ouvre ses portes ; passe au fil de l’épée la garnison, et rase cette ville ; en agit de même envers Héraclée, Daonium et Tzurulum, 396. Ravage les environs de Constantinople ; détruit la ville d’Athyre, et ne tient à aucun traité, 398. Marche vers Andrinople, qu’il somme de se rendre ; sur le refus des habitans, assiége Didymothique, 400. Instruit de l’approche des Français, lève le siége et se retire, 408. Retourne assiéger Didymothique, et l’emporte d’emblée, 414. Assiége Andrinople, 428. Sur le point de la prendre est abandonné par les Comans, et forcé de lever le siége, 438.

Joigny (le comte de) est fait prisonnier près de Château-Chinon, XLV, 7.

Joinville (Robert de), frère du sénéchal, prend la croix, I, 100.

Joinville (Geoffroy de), sénéchal de Champagne, prend la croix, I, 100. Va trouver le duc de Bourgogne pour l’engager à se mettre à la tête de la croisade, 122. Est chargé d’aller auprès du comte de Bar-le-Duc pour le même objet, 124.

Joinville (Simon de), sénéchal de Champagne, père de l’auteur des Mémoires, défend la ville de Troyes contre l’armée des confédérés, II, 42. (Tabl. du règn. de S. Louis.) — Appelé par les habilans de Troyes, vole avec ses gens à leur secours, et force les barons mécontens à passer outre, 196. (Joinville.)

Joinville (Jean, sire de) : son origine, sa naissance, II, 9. Il se concilie la bienveillance de Thibaut IV, comte de Champagne ; son premier mariage avec Alix de Grandpré ; devient sénéchal, prend la croix, engage ses biens, 10. Donne des fêtes avant son départ, fait des pélerinages ; joint le Roi dans l’île de Chypre, 11. Gagne son amitié par son caractère enjoué ; son intrépidité, sa générosité, sa patience, 12. Partage la captivité du Roi, le suit en Syrie ; est chargé de négocier le mariage de la fille de S. Louis avec Thibaut V, roi de Navarre ; est souvent admis à la table et au conseil du Roi, 13. Refuse de prendre part à la seconde croisade ; son second mariage ; bâtit une chapelle à saint Louis, 14. A la confiance de Philippe-le-Hardi, qui le charge de gouverner le comté de Champagne ; est bien vu de la femme de Philippe-le-Bel ; se révolte contre ce roi ; répond à l’appel de Louis-le-Hutin, 15. Sa lettre à ce prince, 16. Son caractère peint dans ses Mémoires, 17. Sa mort, 19. L’illustre maison de Guise descendoit par les femmes du sire de Joinville, 20. (Notice.) — Est d’avis, contre la plupart des seigneurs croisés, que le Roi reste encore en Syrie, 114. (Tabl. du règ. de S. Louis.) — Divise ses Mémoires en deux parties ; dans la première, dit comment saint Louis gouverna son royaume selon Dieu et pour l’utilité publique, 165. Dans la deuxième, parle de ses hauts faits, de ce qu’il souffrit dans son pélerinage de la croix, et de sa sainte mort à Tunis, 166. Reproche à Philippe-le-Bel la dépense qu’il avoit faite pour son habillement, et lui cite l’exemple de S. Louis, 170. Se croise avec son cousin Gaubert d’Aspremont, 203. Fêtes et banquets qu’il donne avant son départ ; cherche à réparer tous les torts, et paie toutes les dettes qu’il peut avoir envers ses vassaux et autres ; engage une grande partie de ses biens, 204. Fait équiper une nef à Marseille ; reçoit l’écharpe et le bourdon des mains de l’abbé de Cheminon ; fait, avant de partir, plusieurs pélerinages dans les environs de son pays ; passe devant le château de Joinville, sans oser y entrer pour voir sa famille, 205. S’embarque sur le Rhône ; arrive à Marseille avec ses compagnons, 206 ; et tous quittent le port en chantant le Veni Creator, 207. Comment la nef, arrêtée devant une grande montagne ronde, les conduisit enfin à l’île de Chypre ; ils y trouvent le Roi et des provisions de vivres en abondance, 208. Joinville parle des richesses du souldan d’Icone, de la guerre que ce prince faisoit au roi d’Arménie, 211. Raconte comment ce roi, avec le secours du roi de Tartarie, se rendit indépendant du Souldan, 212. Comment le souldan d’Égypte, étant allé faire la guerre à celui de Haman, fut empoisonné et obligé de revenir sur ses pas, 213. Joinville débarque sur le rivage d’Égypte, et marche contre un gros corps de Sarrasins, 216. Ses réflexions sur la prise de Damiette, 220. Désordres qui régnoient dans cette ville et près du camp du Roi, 222. Va demander au Roi la permission de courir sur les Sarrasins qui venoient attaquer les croisés, 223. Conseille au légat de faire trois processions autour de l’église de Notre-Dame pour demander à Dieu l’arrivée du comte de Poitiers, ce que le légat exécute, 226. Tue un grand Sarrasin, et court danger d’être tué lui-même, 241. Se défend avec plusieurs chevaliers dans une maison à demi ruinée, 243. Garde un petit pont, et tient les ennemis en échec, 249. Va auprès du Roi, et le conduit à son pavillon, 251. Met en fuite une troupe de Sarrasins qui arrachoient ses tentes, 252. Tombe malade, ainsi que son chapelain ; anecdote à ce sujet, 274. Est attaqué par les Sarrasins en descendant le fleuve pour retourner à Damiette ; danger qu’il court en cette occasion, 277. Comment il est obligé de se rendre aux Sarrasins, 281. Comment un Sarrasin lui sauve la vie ; dans quel état de malaise il se trouva, 283. Par qui il fut guéri ; paroît devant le commandant des galères du Souldan ; entretien qu’il a avec lui ; comment il en est traité, 284. Est conduit par l’émir au lieu où le Roi étoit prisonnier avec sa suite, 286. Joie que cause sa présence ; est conduit dans une grande cour renfermée, où étoient les prisonniers chrétiens, qu’on obligeoit, sous peine de mort, à renier leur foi, 287. Visite qu’il reçoit, ainsi que ses compagnons d’infortune, d’un vieux Sarrasin, 288. Est mis dans une galère avec d’autres seigneurs pour être conduit à Damiette, 292. Est jeté à fond de cale avec ses compagnons ; danger qu’ils courent tous de perdre la vie ; reçoit la confession de Guy d’Ébelin, 296. Est délivré et reçu avec le Roi sur un vaisseau génois, 304. Comment il force le maréchal du Temple à donner 30,000 livres pour achever la rançon du comte d’Anjou, 306. Essaie en vain de ramener à la foi un chrétien renégat établi en Égypte, 310. Tombe malade à Acre, 314. Conseille au Roi de rester en Palestine, 316. Fait habiller et vêtir à ses dépens 40 prisonniers chrétiens de la Champagne, 330. Va trouver le Roi à Césarée, 342. Jugemens qu’il lui voit rendre, 343. Livre combat aux Sarrasins et secourt le maître des arbalétriers, 354. Assiste au siége de Belinas, 364. Danger qu’il y court, 366. Va en pélerinage à Notre-Dame de Tortose, et en rapporte des reliques et des camelots pour le Roi, 369. Console ce prince sur la mort de la reine Blanche, 370. Conduit la reine Marguerite et ses enfans jusqu’à Sour ou Tyr, 372. Quitte le Roi à Beaucaire, 385. Retrouve le Roi à Soissons ; comment il en est reçu ; réconcilie le roi de Navarre et sa mère avec le comte de Bretagne, 386. Songe de Joinville, 399. Fait construire une chapelle en l’honneur de saint Louis, 408. Trait d’humanité de Joinville (variantes), 426. Entretien qu’il a avec la reine Marguerite à l’occasion de la mort de la reine Blanche, 427. Raconte deux aventures qui arrivèrent sur mer pendant le retour du Roi, 429. Son procès au sujet de l’abbaye de S.-Urbain, dont le Roi lui confie la garde, 430. (Mém. de Joinville.)

Joinville (le prince de) est fait prisonnier après l’assassinat du duc de Guise ; prend ce nom, XX, 218.

Joinville (le prince de), accusé de complicité dans la conjuration du maréchal de Biron, est remis par le Roi sous la garde de son frère M. de Guise, XLVII, 366. Est disgracié pour soupçon de quelques amourettes entre lui et madame de Moret, XLVIII, 39. Son aventure avec une dame de la cour, qu’il refuse d’épouser, 336. (Mém. de L’Estoile.) Se joint à l’armée du Roi avec 300 chevaux, L, 322. (Fontenay-Mareuil.)

Jonas, chef de Comans, vient à Constantinople, et partage avec les seigneurs français la garde du palais, I, 499. Meurt peu après, 500.

Jonsseaume, receveur général de Tours, est pendu pour avoir volé les deniers de sa recette, XLVII, 349.

Josse, docteur de Sorbonne, et l’un des prédicateurs de la Ligue, meurt misérablement à l’hôtel-Dieu, XLVI, 273.

Josse de Saint-Jore dispute un pas d’armes près de Dijon, IX, 343.

Jouel (Jean), général anglais, occupe une des places situées sur la Seine, IV, 233. Donne au captal de Buc un mauvais conseil, 262. Est blessé mortellement à la bataille de Cocherel, 269.

Jousselin de Courvant invente et fait construire 18 engins ou machines propres à lancer des pierres pour protéger les travaux de la chaussée que Louis IX fit jeter sur le Thanis, II, 231.

Jouste (François de La), seign. de Ferrant, accompagne le jeune Fleurange allant à la cour du roi de France, XVI, 149.

Joûtes, combats singuliers où, pour montrer son adresse et sa valeur, on se servoit de l’épée et de la lance, III, 142. Étoient des espèces de duels dont on faisoit les publications et les cris, 143. Il n’étoit pas aussi honorable de combattre aux joûtes qu’aux tournois ; différence à cet égard, 144.

Joviac, gouverneur de Rochemorte, publie un livre intitulé l’heureuse Conversion des huguenots, XLVIII, 128.

Joy (Hugues de), maréchal du Temple, est envoyé par le grand-maître auprès du souldan de Damas, pour traiter d’un arrangement relatif à une terre qui appartenoit à l’ordre des Templiers, II, 420.

Joyeuse (François, cardinal de), se retire à Venise après la bulle précipitée de Sixte V contre Henri III. Ses sentimens honorables pour sa patrie, XXXVII, 433. Retourne à Rome, 434. (J. A. de Thou.) — Est fait cardinal, XLV, 270. Après la mort du pape Grégoire, il part en poste pour Rome, 290. Est reçu légat du Pape pour tenir au nom de S. S. le Dauphin sur les fonts, XLVIII, 7. Vient saluer le Roi à son retour de Rome ; son entretien avec lui sur la recherche des financiers, 67. (L’Estoile.)

Joyeuse, auparavant comte du Bouchage, jure l’union contre Henri III, XXXIV, 397. (Mém. de Philippi.) — Se fait prêtre et capucin, XXXVI, 379. Obtient dispense du Pape pour rentrer dans le monde ; devient gouverneur de Toulouse après la mort de son frère ; se soumet au Roi, et est fait maréchal ; rentre dans le cloître, 380. Se met à prêcher, et attire à ses sermons une foule d’auditeurs, 382. (Mém. de Cheverny.) — Quitte l’habit de capucin par dispense du Pape, et est déclaré gouverneur de Languedoc pour la Ligue, XLI, 130. Se soumet au Roi, de qui il obtient un édit particulier pour lui et pour la ville de Toulouse, XLIII, 252. (Mém. de Cayet.) — Épouse à petit bruit Catherine de La Valette, XLV, 222. Après la mort de sa femme, il se fait capucin, 336. Va nu-pieds à Chartres avec 35 capucins trouver le Roi, 364. Fait une trève en Languedoc ; vers sur sa métamorphose, XLVI, 328. Rentre au couvent, d’où il est sorti pour commander les troupes de la Ligue, XLVII, 244. Motifs de sa nouvelle retraite, 245. Il meurt en revenant de Rome, XLVIII, 180. Son enterrement, 262. (L’Estoile.)

Joyeuse (Ant.-Scipion, duc de), fils du maréchal de ce nom, chef des ligueurs dans le Languedoc, est défait en assiégeant Villemur ; se noie dans le Tarn en fuyant, XXXVI, 215. (Cheverny.) — Voir aussi, sur le siége de Villemur et la défaite du duc, XLI, 119 et suiv. (Mém. de Cayet.) — Sonnet fait sur lui, XLVI, 284. (L’Estoile.)

Joyeuse (le duc de) livre bataille au roi de Navarre ; est tué dans le combat, XX, 202. (Introduct.) — Reprend Pésenas sur les huguenots, la forteresse de Maguelone, et va mettre le siége devant Montpellier, XXXIII, 228. (Mém. de Castelnau.) — Lieutenant général en Languedoc, tient une assemblée des États à Montpellier, et fait cesser les prières publiques des protestans, XXXIV, 343. Fait saisir un de leurs ministres à Béziers, 344. Lève des troupes ; passe l’Hérault, 351. Prend Montagnac ; livre combat au baron de Crussol ; défait sa troupe, 352. Convient avec lui d’une suspension d’armes, 353. Se présente devant Montpellier, qu’il n’ose attaquer, 357. Met le siége devant Agde ; est forcé de le lever, 359. Défend le fort Saint-Pierre de Montpellier contre le baron d’Acier, chef des protestans, 368. Est obligé de se retirer, 369. Assiége et prend Aramon, 372. Entre à Montpellier ; y remet en charge les consuls catholiques et fait cesser les prêches, 374. Prend Marvejols ; est tué à la bataille de Coutras, 396. (Mém. de Philippi.) — Reprend S.-Maixant, Maillezais ; défait deux régimens du roi de Navarre, XXXVI, 95. Est tué à la bataille de Coutras, 97. (Cheverny.) — Chasse les huguenots de Meruèges, XXXVIII, 300. Défait quelques troupes du roi de Navarre en Poitou ; y reprend plusieurs places, 318. Est tué à la bataille de Coutras, 336. (Mém. de Cayet.) — Se jette dans le Gévaudan ; s’empare de Malzyjon ; assiége Marvejols, XLIII, 466 ; la prend par capitulation, 467. Assiége et emporte le château de Peyre, 469 ; et celui d’Eyssève, 470. (S.-Auban.) — Est blessé au siége de La Fère, XLV, 202. Vient au parlement faire publier les lettres d’érection du vicomté de Joyeuse en duché-pairie, 215. Son mariage avec Marguer. de Lorraine est célébré avec une grande pompe, 216. Lice et combats au jardin du Louvre, 221. Il fait au parlement le serment d’amiral de France, 234. Est envoyé à Rome pour y faire quatre demandes au Pape, 261. Rend au Roi la réponse du Pape à ces quatre demandes, 266. Défait 500 huguenots près S.-Maixant ; leur fait couper la gorge, contre la capitulation ; vers faits contre lui, 333. Est tué à la bataille de Coutras avec son troisième frère, 340. Son corps est apporté à Paris ; le Roi lui fait faire un pompeux service, 357. (L’Estoile.)

Juan (don) d’Autriche reçoit à Namur la reine de Navarre ; détails sur cette réception, XXXVII, 115 ; XLV, 155.

Jugemens (les) rendus par les parlemens avoient différens noms, suivant la nature des décisions. Les jugemens proprement dits étoient ceux qui se prononçoient sur procès par écrit, ou sur enquête faite par un des juges commis à cet effet, III, 65.

Juifs (les) sont bannis, perdent leurs trésors, et se réfugient en Alsace et en Lorraine, VI, 240.

Jules II, pape, enfreint le traité de Cambray après la mort du cardinal d’Amboise, XIV, 458. Se ligue avec les Vénitiens pour faire perdre à Louis XII le duché de Milau, 459. Envoie un bref au roi d’Espagne pour le relever du serment fait à Cambray, 463. (Panég. du Cheval. sans repr.) — Fait arrêter César Borgia, et le force à abdiquer ses dignités, XV, 60. Affecte un grand dévoûment pour la France ; donne au cardinal d’Amboise le titre de légat a latere et le gouvernement d’Avignon, 61. Dispose des bénéfices que le cardinal Ascagne Sforce avoit possédés dans le duché de Milan ; exige que le roi de France lui sacrifie Jean de Bentivoglio, seign. de Bologne, et qu’on lui remette cette place, 72. Essaie d’amener les Vénitiens à lui céder Fuenza et Rimini ; sur leur refus signe la ligue de Cambray, 81. Commence à se déclarer contre la France ; motifs qui le dirigent ; négocie avec les Vénitiens, resserre les liens qui l’unissent à Henri VIII, roi d’Angleterre ; essaie de détacher les Suisses de Louis XII, 101. Sous de frivoles prétextes attaque le duc de Ferrare, ami de la France ; sans déclaration de guerre, prend toutes les mesures pour chasser les Français d’Italie ; son armée est battue près de Vérone, 102. Renoue des négociations avec Louis XII ; élève très-haut ses prétentions ; signe avec Ferdinand un traité qui met à sa disposition l’armée espagnole ; lui donne l’investiture du royaume de Naples, que ce prince reçoit malgré le traité de Savone, 103. Le Pape tombe malade ; après son rétablissement il fait une vaine tentative sur Ferrare, et s’enferme dans Bologne, 104. Entame des négociations avec Chaumont qui vient l’y assiéger, et donne par là le temps aux Vénitiens et aux Espagnols de venir à son secours ; vêtu d’une cuirasse et le casque en tête, il va au milieu de l’hiver assiéger La Mirandole, qu’il force à capituler, 105. Trouve moyen de dissoudre le congrès de Mantoue, 106. Donne la pourpre à l’évêque de Sion, ennemi déclaré des Français ; s’enferme dans Ravennes, 107. Convoque un concile à S.-Jean-de-Latrạn pour l’opposer à celui de Pise convoqué contre lui, 108. Tombe malade, et guérit par une sorte de miracle ; met en interdit le territoire des Florentins, où le concile de Pise s’est ouvert ; projette de rétablir les Médicis ; détermine Ferdinand et les Vénitiens à former une ligue avec lui contre le roi de France, 109. Henri VIII et Maximilien sont compris dans ce traité ; Jules tient un consistoire dans lequel il excommunie les cardinaux qui ont contribué à la réunion du concile de Pise, 110. Feint d’adopter un projet de traité qui lui est présenté par l’ambassadeur de France ; mais, au mépris de son engagement, ouvre à Rome le concile de Latran, 117. S’unit étroitement avec Maximilien contre les Vénitiens, 120. Rejette avec dédain la médiation de la reine Anne ; est surpris par la mort, 122. Ses projets contre la France, 123. (Tableau du règ. de Louis XII.) — Fait demander à la comtesse de La Mirandole, fille naturelle de Trivulce, qu’elle lui remette cette place ; sur son refus, commande à son neveu le duc d’Urbain de l’aller assiéger, 343. Il y vient lui-même ; événement qui favorise la prise de cette place, 349. Le Pape y fait son entrée par les brèches, 350. Il veut aller assiéger Ferrare ; mais, sur l’avis du capitaine Jean Fort, il envoie faire le siége de la Bastide, 351. Sa douleur en apprenant la défaite de ses gens devant cette place ; il essaie de se rendre maître de Ferrare par trahison, 360. Envoie au duc un nommé Augustin Guerlo pour le gagner et l’engager à renvoyer les Français, 361. Guerlo n’ayant pu réussir, Jules quitte La Mirandole et se retire à Modène, 366. (Mém. de Bayard.)

Jules III, pape, reconnoissant le bon droit d’Octave Farnèse au duché de Parme, l’en investit, et ordonne à Camille Ursin de le lui remettre, XXXI, 19. Gagné par Charles-Quint, il annonce au duc Octave qu’il ne peut plus le soutenir, 20. Irrité du traité qu’Octave a conclu avec le roi de France, il menace ce prince et son royaume des censures de l’Église, et consent que l’Empereur recouvre le duché de Parme par tous les moyens qu’il voudra, 21.

Julian, capit. espagnol, refuse de consentir à la capitulation du château de Dinant, XXXI, 261. Est forcé de céder, et retenu prisonnier, 262.

Juliers (la ville et le château de) sont remis par capitulation entre les mains de mess. les princes de Brandebourg et de Neubourg, XLIX, 132.

Justel publie un livre intitulé Codex canonum Ecclesiæ universæ à Justiniano imperatore confirmatus, XLIX, 8. Devient secrétaire du duc de Bouillon, 123.

Juvénal des Ursins, chancelier de France, adresse un discours au roi Louis XI avant son sacre ; texte de ce discours, rapporté par l’abbé Legrand, XI, 298. (Introd.) — Est arrêté, et retenu à Moulins ; puis délivré, XIII, 267. Est remis dans l’office de chancelier, 331. (J. de Troyes.)

Juvénal des Ursins (Louis), fils du seign. de Traignel, est envoyé au secours de Basas par le vicomte de Limoges, VIII, 91. Après avoir reconnu la place se décide à la laisser prendre, 92.

Juvigny (le seign. de) est pendu en effigie pour un discours d’État, XLVII, 498.