Sur le départ du Roi

Sur le départ du Roi
Poésies diverses, Texte établi par Charles Marty-LaveauxHachettetome X (p. 247-248).

LXXIX

Sur le départ du Roi.

Ces vers se trouvent (voyez tome VII, p. 217, note 1) dans la première scène du second acte de Tite et Bérénice. C’est Santeul qui, en 1672, leur donna le titre qu’on vient de lire, les fit imprimer dans le format in-4o, et en mit à la suite une traduction latine intitulée dans cette édition : Regi iter meditanti, et dans les suivantes : Rex iter meditans, que nous avons reproduite dans la note à laquelle nous venons de renvoyer. Dans cette note nous remarquions que les vers 7 et 8 avaient été modifiés ; outre ces deux variantes des éditions collectives de Santeul, l’édition originale[1], que nous suivons ici, en présente deux autres, plus considérables encore, pour les vers 5 et 6. La pièce française et la pièce latine ont été publiées dans les divers recueils de Santeul (J. B. Santolii Victorini Opera poetica, Parisiis, 1694, p. 211 ; Parisiis, Billiot, 1729, tome III, p. 9), et aussi dans les Œuvres diverses de Pierre Corneille, Paris, 1738, p. 45. Mais les éditeurs des Œuvres complètes, et Lefèvre en particulier, ne les ont pas recueillies, et n’ont même pas indiqué en note à la suite des vers de Tite et Bérénice l’usage qu’on en avait fait.


Mon nom par la victoire est si bien affermi,
Qu’on me croit dans la paix un lion endormi :

Mon réveil incertain du monde fait l’étude,
Mon repos en tous lieux jette l’inquiétude ;
Tandis que dans ma cour tout prévient mes désirs, 5
Que mon ombre à sa suite enchaîne les plaisirs,
Pour envoyer l’effroi sur l’un et l’autre pôle,
Je n’ai qu’à faire un pas et hausser ma parole[2].


  1. L’édition originale est à la Bibliothèque impériale ; elle est rappelée dans le Catalogue imprimé de l’histoire de France, tome II, p. 240, première colonne.
  2. Dans Tite et Bérénice les quatre derniers vers sont ainsi :

    Et tandis qu’en ma cour les aimables loisirs
    Ménagent l’heureux choix des jeux et des plaisirs,
    Pour envoyer l’effroi sous l’un et l’autre pôle,
    Je n’ai qu’à faire un pas et hausser la parole.