« Page:Mercier - Néologie, 1801, tome I.djvu/38 » : différence entre les versions

(Aucune différence)

Version du 11 octobre 2019 à 16:32

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de ces langues, la marche harmonieuse des dactyles et des spondées, que ne remplace point notre lourd hémistiche.

La plus étonnante des traductions est celle de Tacite, par Davanzati ; souvent plus, serré que l’original, le choix de ses mots italiens est si merveilleux, qu’avec moins de signes il est beaucoup plus clair que l’auteur latin. Cette traduction est une nouvelle espèce de commentaire plus court, moins obscur que le texte. Ceci n'est point un paradoxe, j’en appele à ceux qui ont lu Davanzati ; mais le traducteur doit sa concision, sa force et son énergie à une Néologie qu’il a bien fallu lui pardonner, d’après son rare talent[1].

  1. Point d’art ni de métier qui n’ait une foule de mots particuliers pour ses outils et pour les instrumens de son travail ; et qui songe à leur disputer les termes dont ils se servent ? Si vous examinez bien ces mots, vous y trouvères de l'ingéniosité, des imitations de la nature ; des rapports très-subtils. La plupart des Français, même les plus instruits, ne connaissent pas cette foule de mots. Le procès— verbal d’un huissier-priseur dit plus de choses sur nos mœurs que la dissertation d’un moraliste. C’est le chapitre du Tableau de Paris que je n’ai pas encore su faire, parce qu’il