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{{tiret2|enseigne|ment}} surtout pour les classes inférieures de nos collèges et de nos lycées, où les jeunes enfants réclament des soins maternels.
{{tiret2|enseigne|ment}} secondaire, surtout pour les classes inférieures de
nos colléges et de nos lycées, où les jeunes enfants réclament
des soins maternels.


Nos grandes villes peuvent dès aujourd’hui mettre à la
Nos grandes villes peuvent dès aujourd’hui mettre à la
disposition des jeunes filles ces riches bibliothèques qui
disposition des jeunes filles ces riches bibliothèques qui
sont trop souvent un monopole universitaire, et leur faciliter les études par le don ou le prêt de quelques livres.
sont trop souvent un monopole universitaire, et leur faciliter
les études par le don ou le prêt de quelques livres.
Alors nos institutrices, vraiment dignes de ce nom, pourront, comme aux États-Unis, se réunir avec les instituteurs et les inspecteurs pour discuter, en présence des
Alors nos institutrices, vraiment dignes de ce nom, pourront,
comme aux États-Unis, se réunir avec les instituteurs
et les inspecteurs pour discuter, en présence des
amis des études, les moyens de perfectionner l’enseignement et développer les facultés intellectuelles et morales par la lecture et l’observation<ref>Ces congrès où instituteurs et institutrices font des lectures et des conférences ont lieu tous les ans, huit ou quinze jours, dans une ville de chaque État.</ref>.
amis des études, les moyens de perfectionner l’enseignement
et développer les facultés intellectuelles et morales
par la lecture et l’observation<ref>Ces congrès où instituteurs et institutrices font des lectures et des conférences ont lieu tous les ans, huit ou quinze jours, dans une ville de chaque État.</ref>.


Mais ne nous le dissimulons pas, il nous faudra de longues années, des dévouements sans bornes et de grands
Mais ne nous le dissimulons pas, il nous faudra de longues
années, des dévouements sans bornes et de grands
sacrifices pour former des femmes éprouvées par leur
sacrifices pour former des femmes éprouvées par leur
aptitude, leur science et leur caractère. Les réformes
aptitude, leur science et leur caractère. Les réformes
proposées ici seraient en outre impraticables si nous n’enlevions aux congrégations religieuses les privilèges injustes qui leur ont permis d’écraser nos institutions séculières. C’est ce qui nous amène à examiner la question de
proposées ici seraient en outre impraticables si nous n’enlevions
aux congrégations religieuses les priviléges injustes
qui leur ont permis d’écraser nos institutions séculières.
C’est ce qui nous amène à examiner la question de
l’enseignement laïc et de la lettre d’obédience. Et d’abord
l’enseignement laïc et de la lettre d’obédience. Et d’abord
parce que le couvent, fort déjà de l’isolement, de l’abandon et de l’oppression de la femme pauvre, a tout accaparé
parce que le couvent, fort déjà de l’isolement, de l’abandon
et de l’oppression de la femme pauvre, a tout accaparé
en vertu de privilèges injustes et immoraux, faut-il lui enlever
en vertu de priviléges injustes et immoraux, faut-il lui enlever
ses droits légitimes ; parce qu’il opprime l’enseignement séculier, l’enseignement séculier doit-il l’opprimer
ses droits légitimes ; parce qu’il opprime l’enseignement
séculier, l’enseignement séculier doit-il l’opprimer
à son tour ; en un mot, l’instruction doit-elle et peut-elle
à son tour ; en un mot, l’instruction doit-elle et peut-elle
être ''à priori'' exclusivement laïque ? Notre esprit centralisateur et autoritaire, qui fait dire volontiers à tout individu : l’''Étal c’est moi'', nous disposerait à agir ainsi, mais la
être ''à priori'' exclusivement laïque ? Notre esprit centralisateur
et autoritaire, qui fait dire volontiers à tout individu :
l’''État c’est moi'', nous disposerait à agir ainsi, mais la
considération des droits individuels et de l’égalité civile
considération des droits individuels et de l’égalité civile
nous montre la question plus complexe ; elle nous la fait
nous montre la question plus complexe ; elle nous la fait
voir surtout loin de la hauteur d’un ''principe'', c’est-à-dire
voir surtout loin de la hauteur d’un ''principe'', c’est-à-dire
d’une maxime tellement : vraie, qu’elle ne souffre aucune contradiction et
d’une maxime tellement vraie, qu’elle ne souffre aucune
puisse se transformer en loi immuable
contradiction et puisse se transformer en loi immuable