« Page:Sand - Œuvres illustrées de George Sand, 1854.djvu/110 » : différence entre les versions
Suppr. des retours à la ligne |
|||
Contenu (par transclusion) : | Contenu (par transclusion) : | ||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
ou l’occuper, tout au moins ! L’imbécile ! il |
ou l’occuper, tout au moins ! L’imbécile ! il ne sait pas seulement contrefaire son écriture ! Au feu, Mila ! ceci n’ira point à son adresse. |
||
ne sait pas seulement contrefaire son écriture ! Au feu, Mila ! ceci n’ira |
|||
point à son adresse. |
|||
{{brn|2}} |
{{brn|2}} |
||
Ligne 9 : | Ligne 7 : | ||
{{brn|2}} |
{{brn|2}} |
||
« Autre avis ! continua le Piccinino en dépouillant toujours le portefeuille. Misérable ! il voulait faire saisir le brave champion qui l’avait mis en relation avec le Piccinino ! Ceci est à conserver. Malacarne verra qu’il a bien fait de ne point se fier aux promesses de ce drôle, et, qu’il eût été bien puni de ne point s’adresser à son chef ! |
|||
« Autre avis ! continua le Piccinino en dépouillant toujours le |
|||
portefeuille. Misérable ! il voulait faire saisir le brave champion qui |
|||
l’avait mis en relation avec le Piccinino ! Ceci est à conserver. |
|||
Malacarne verra qu’il a bien fait de ne point se fier aux promesses de |
|||
ce drôle, et, qu’il eût été bien puni de ne point s’adresser à son chef ! |
|||
« Je m’étonne de ne rien trouver contre votre père, Mila. Ah ! si fait ! voilà ! Toutes les mesures de monsieur l’abbé étaient prises pour frapper ce grand coup. Ce soir Pier-Angelo Lavoratori et…… Fra-Angelo aussi !… Ah ! tu comptais sans ton hôte, ami ! Tu ne savais pas que le Piccinino ne laissera jamais toucher à cette tête rasée ! Que tu étais donc mal informé ! Mais, Mila, cet homme, dont on se faisait un monstre, n’était qu’un idiot, en vérité ! |
|||
« Je m’étonne de ne rien trouver contre votre père, Mila. Ah ! si fait ! |
|||
voilà ! Toutes les mesures de monsieur l’abbé étaient prises pour frapper |
|||
ce grand coup. Ce soir Pier-Angelo Lavoratori et…… Fra-Angelo |
|||
aussi !… Ah ! tu comptais sans ton hôte, ami ! Tu ne savais pas que le |
|||
Piccinino ne laissera jamais toucher à cette tête rasée ! Que tu étais |
|||
donc mal informé ! Mais, Mila, cet homme, dont on se faisait un monstre, |
|||
n’était qu’un idiot, en vérité ! |
|||
― Et de quoi accusait-il mon père et mon oncle ? |
― Et de quoi accusait-il mon père et mon oncle ? |
||
― De conspirer, toujours le même refrain ; c’est si usé ! Il y a une chose |
― De conspirer, toujours le même refrain ; c’est si usé ! Il y a une chose qui m’étonne ; c’est que la police s’émeuve encore de ces vieilles platitudes. La police est aussi stupide que les gens qui la poussent. |
||
qui m’étonne ; c’est que la police s’émeuve encore de ces vieilles |
|||
platitudes. La police est aussi stupide que les gens qui la poussent. |
|||
― Donnez, donnez, que je brûle cela en conscience ! s’écria Mila. |
― Donnez, donnez, que je brûle cela en conscience ! s’écria Mila. |
||
Ligne 33 : | Ligne 19 : | ||
― En voici encore ! qu’est-ce que c’est que… Antonio Magnani ? » |
― En voici encore ! qu’est-ce que c’est que… Antonio Magnani ? » |
||
Mila ne répondit pas ; elle tendit la main pour saisir et brûler cette |
Mila ne répondit pas ; elle tendit la main pour saisir et brûler cette nouvelle dénonciation, avec tant de vivacité, que le Piccinino se retourna, et vit son visage coloré d’une soudaine rougeur. |
||
nouvelle dénonciation, avec tant de vivacité, que le Piccinino se |
|||
retourna, et vit son visage coloré d’une soudaine rougeur. |
|||
« Je comprends, dit-il, en lui donnant le papier. Mais il aurait dû |
« Je comprends, dit-il, en lui donnant le papier. Mais il aurait dû envoyer cette dénonciation avant d’oser vous faire la cour ? Toujours trop tard, toujours à côté, pauvre homme ! » |
||
envoyer cette dénonciation avant d’oser vous faire la cour ? Toujours |
|||
trop tard, toujours à côté, pauvre homme ! » |
|||
Le Piccinino ouvrit et parcourut encore quelques papiers qui ne |
Le Piccinino ouvrit et parcourut encore quelques papiers qui ne mentionnaient que des noms inconnus, et que Mila fit brûler sans les regarder. Mais tout à coup il tressaillit et s’écria : |
||
mentionnaient que des noms inconnus, et que Mila fit brûler sans les |
|||
regarder. Mais tout à coup il tressaillit et s’écria : |
|||
« Tout de bon ? Ceci entre ses mains ? À la bonne heure ! Je ne vous aurais |
« Tout de bon ? Ceci entre ses mains ? À la bonne heure ! Je ne vous aurais jamais cru capable de cette capture. Pardon ! monsieur l’abbé, dit-il en mettant dans sa poche un papier plus volumineux que les {{tiret|au|tres}} |
||
jamais cru capable de cette capture. Pardon ! monsieur l’abbé, dit-il en |
|||
mettant dans sa poche un papier plus volumineux que les {{tiret|au|tres}} |