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I. LA MORALE DE L’ÉVOLUTION ET DU DARWINISME EN ANGLETERRE.


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:Herbert Spencer, ''the Data of Ethics'', 1879. — ''La Morale évolutionniste'' ; Paris, 1880.
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La grande doctrine de l’évolution, appliquée par Darwin à l’origine et au développement des espèces, par M. Spencer à l’explication du monde intérieur comme du monde extérieur, ne devait pas seulement transformer l’histoire naturelle : elle ne pouvait manquer de produire une révolution dans la morale. Comment une nouvelle conception de la nature n’entraînerait-elle pas une nouvelle conception de l’homme ? C’est ce qu’on a compris tout d’abord en Angleterre. Outre l’important chapitre de Darwin sur ce sujet dans sa ''Descendance de l’homme'', la nouvelle morale a inspiré le dernier et capital ouvrage de celui que Darwin lui-même, résumant l’opinion de ses compatriotes, appelle « notre grand philosophe, » M. Spencer. Avant de publier le second et le troisième volume de ses ''Principes de sociologie'', M. Spencer, peu confiant dans l’état de sa santé, a voulu nous donner ses ''Principes de morale'' : — « Depuis de longues années, dit-il, mon suprême dessein a été de trouver une base scientifique pour les principes du bien et du mal ; laisser ce dessein sans achèvement après avoir fait un si long travail préparatoire en vue de l’achever, ce serait là un échec dont je n’aime pas à me représenter la probabilité, et je suis impatient de
La grande doctrine de l’évolution, appliquée par Darwin à l’origine et au développement des espèces, par M. Spencer à l’explication du monde intérieur comme du monde extérieur, ne devait pas seulement transformer l’histoire naturelle : elle ne pouvait manquer de produire une révolution dans la morale. Comment une nouvelle conception de la nature n’entraînerait-elle pas une nouvelle conception de l’homme ? C’est ce qu’on a compris tout d’abord en Angleterre. Outre l’important chapitre de Darwin sur ce sujet dans sa ''Descendance de l’homme'', la nouvelle morale a inspiré le dernier et capital ouvrage de celui que Darwin lui-même, résumant l’opinion de ses compatriotes, appelle « notre grand philosophe, » M. Spencer. Avant de publier le second et le troisième volume de ses ''Principes de sociologie'', M. Spencer, peu confiant dans l’état de sa santé, a voulu nous donner ses ''Principes de morale'' : — « Depuis de longues années, dit-il, mon suprême dessein a été de trouver une base scientifique pour les principes du bien et du mal ; laisser ce dessein sans achèvement après avoir fait un si long travail préparatoire en vue de l’achever, ce serait là un échec dont je n’aime pas à me représenter la probabilité, et je suis impatient de